L'EST, complètement déchaînée, a assommé une ESS frileuse et s'adjuge méritoirement et plus facilement son 27e titre de champion de Tunisie. Stade de Radès-Temps beau-pelouse en bon état-public nombreux-bon arbitrage de Youssef Srairi-l'EST bat l'ESS 3-0-Buts de Chaalali (13'), Machani (30')et Khenissi (50') . Cartons jaunes : Coulibaly-Dhaouadi –Abderrazak-Msakni-Bangoura-Expulsion de Brigui EST : Ben chrifia-Mbarki-Chemam-Dhaouadi-Mechani-Coulibaly-Chaalali-Sassi-Badri (Rejaibi)-Ben Youssef (Ben Brahim)-Khenissi (Bguir) ESS : Balbouli-Bedoui-Abderrazak-Jemal-Boughattas-Ben Amor-Bangoura (Kechrida)-Lahmar-Msakni (Dhaouadi)-Brigui-Dacosta Pendant plus de 10 jours, on vivait et on attendait cette finale équilibrée sur le papier entre l'EST et l'ESS. Une finale qu'on attendait avec impatience et avec peur. On avait peur que le match dérapait et que l'arbitre ne puisse gérer ce match qui devait, théoriquement, se jouer sur des détails et au bout d'un long suspense. Rien de cela, on s'est tous trompé. Ce match EST-ESS a été une simple formalité tellement l'EST a dominé une ESS qui a déçu son public avec ce match catastrophique sur tous les plans. Une ESS dans un jour sans ou une EST dans un grand jour ? C'est les deux. Pour une équipe qui se déplaçait à Tunis pour s'adjuger le titre, se créer une seule occasion, perdre tous les duels au milieu (son point fort) était une mauvaise surprise que personne n'attendait. Ce n'était pas le match équilibré que l'on attendait : Faouzi Benzarti a donné une leçon de tactique à Hubert Velud qui n'a pas trouvé de solution à ce rouleau compresseur qu'est l'EST. Une ESS naïve, aux joueurs déconcentrés et surtout au milieu complètement effacé, mais c'est aussi une EST qui a bloqué le trio Lahmer-Ben Amor-Bangoura grâce à un pressing constant de Sassi, Koulibaly et Chaalali ( le meilleur joueur à notre avis). L'entrejeu a été complètement remporté par l'EST qui avait saisi sa chance dès le départ et plus facilement que prévu. La première bévue de la défense étoilée à la 13' (secteur faible depuis des journées), Chalaali surgit et d'un tir à ras de terre loge la balle dans les filets. Le stade de Radès, plein et orné d'un public fou sang et or, a explosé de joie. Réaction de l'ESS ? Pas du tout. Aucun enchaînement réussi : la balle revenait toujours à l'EST dont les joueurs étaient plus déterminés et relaçaient plus vite. Aucune protection de la défense, un Bangoura nerveux, et des joueurs de l'ESS qui avaient mal démarré le match. A la 30', l'arme secrète des balles arrêtées frappe fort à l'EST : Machani pique de la tête un centre rentrant de Chemam et un deuxième but qui a tué le match à notre avis. Il fallait un miracle pour que cette ESS acculée revienne. Aucune occasion en première mi-temps, alors que l'EST a raté encore deux buts à la 39' et à la 42'. Ce n'était pas un match entre leader et dauphin, mais un débat à sens unique qui a tourné en démonstration pour l'EST et qui a tourné en une figuration pour Dacosta et ses équipiers. Différence à tous les niveaux L'envie était beaucoup plus dans le camp de l'EST qui a mieux géré et préparé son match. Peut être que la technique individuelle était plus du côté des Etoilés, mais sur le terrain, une véritable démonstration et un rythme fou que les pauvres Etoilés n'ont pu supporter. C'est un match qui fait mal au prestige de l'ESS qui a très mal joué et qui a été complètement dépassé par les événements. L'EST, complètement déchaînée, ajoute un troisième but par Khenissi, libéré de tout marquage et qui voit un Balbouli avancé pour le tromper d'un tir croisé. C'était fini. Les «Sang et Or» pouvaient même se permettre de jouer pour le spectacle. Les Etoilés obtiennent leur première occasion à la 53' quand Brigui ( expulsé injustement 5 ‘ plus tard pour un tacle joué sur la balle) lobe Ben Chrifia mais c'était loin de la lucarne. Rien de nouveau pour la suite d'autant que les Etoilés jouaient amoindris et cherchaient surtout à éviter une note plus salée. Ben youssef , Chaalali, Bguir et Badri auraient pu marquer, mais ils étaient satisfaits de ce score qui leur a permis de gagner ce titre de champion. Encore une fois, ce n'était pas une finale telle que l'on attendait : ce fut une démonstration d'une équipe complète, déterminée et qui a un entraîneur qui sait gérer le court terme, face à un adversaire qui a évolué comme outsider, et qui a tout raté. L'ESS d'hier ne méritait pas de faire un match nul tellement elle été dominée sur tous les plans du jeu. Khenissi et ses équipiers avaient fait plaisir à ce public immense qui attendait la consécration trois ans après. C'est venu facilement sans un effort maximum. Les matches du derby, de Sfax et de Ben Guerdane étaient plus exigeants que celui d'hier contre cette version surprenante de l'ESS. Benzarti et ses joueurs peuvent savourer ce titre de champion en attendant les autres échéances, à savoir la coupe , la ligue des champions ou le championnat arabe.