Spectaculaire et plaisante, la rencontre a valu par son intensité et le caractère bien trempé des deux équipes… Une fois encore et comme à l'accoutumée, la rencontre OB-EST a drainé la grande foule. Le duel fut plaisant, ouvert et spectaculaire. Tout au long de la rencontre, il a fallu à l'OB beaucoup plus de générosité pour surmonter son manque de réalisme, car on a eu l'impression par moments que les Béjaois ont répondu présent beaucoup plus dans l'esprit que dans le jeu. Les Béjaois ont toujours fait preuve de fraîcheur physique et d'application tactique, et c'est d'ailleurs leur marque de fabrique depuis la saison dernière, mais pour battre une EST réaliste et pragmatique, les Nordistes devaient être au mieux de leur forme et personne n'avait le droit de se relâcher. Car, face à un adversaire de cette envergure, toutes les fautes se paient cash. «Nous étions sous pression durant la première période et nous n'avons pas pu développer notre jeu habituel. Nous avons fait les réglages nécessaires et nous avons mieux géré la deuxième période. Le penalty, qui était en fait indiscutable, nous a mis hors du coup. Nous avons essayé de revenir au score et nous étions au point d'atteindre notre objectif, mais une autre faute a amené le deuxième but espérantiste. On pouvait faire mieux, mais c'est ça le football…» résumait Belhout, le coach de l'OB, qui dirigea ses poulains à partir des gradins, étant suspendu pour deux rencontres. L'OB, il est vrai, est une équipe jeune, ambitieuse, à réaction, qui sait se dépasser et c'est presque toujours du banc de touche que viennent les solutions; mais face à l'EST, dimanche dernier, il était clair que les Béjaois n'ont pas pris la rencontre par le bon bout, les absences de Guerbouj, Nidhal Nefzi et du gardien Kaïs Amdouni ont pesé lourdement sur leur rendement. Afful et Michael au-dessus du lot Dans la réussite de l'Espérance, lors de cette rencontre, l'apport de Harrision Afful et de Michael Eneramo a été déterminant. Le premier par sa clairvoyance et son application, et le second a, le moins qu'on puisse dire, scellé le sort de la rencontre. L'EST ne s'est pas procuré beaucoup d'occasions dans le jeu, mais avait le mérite de concrétiser celles qui se sont présentées. Michael Enerano, par sa seule présence physique, a monopolisé l'attention de ses adversaires et débloqué des situations parfois désespérées. De plus, dans la réussite des «Sang et Or», les coups de pied arrêtés ont tenu un grand rôle et ont été à plusieurs reprises sources de danger dans la surface adverse. L'EST, grâce à une application tactique et à une détermination farouche, a pu remporter une victoire importante, la deuxième en moins d'une semaine, et ce, sans le moindre dégât comme l'affirma Maher Kanzari à la fin de la rencontre. «C'était une belle rencontre entre deux bonnes équipes. L'EST a amplement mérité sa victoire, vu le rendement collectif et individuel de nos joueurs. On vient de sortir d'une période difficile et chargée, sans dégâts et c'était notre objectif. Nous avons joué beaucoup de rencontres consécutives en très peu de temps, on a eu de bons résultats et surtout sans aucune blessure. Nous avons fait le choix en ménageant Darragi et Msakni, car ces deux joueurs doivent souffler un peu et se reposer pour les prochains matches…».