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Une vision prospective et une approche de développement solidaire Conférence internationale sur la femme arabe et les défis de la société de l'information à Gammarth
• Hommage aux efforts et initiatives distingués de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'OFA, pour améliorer le statut de la femme arabe dans les divers domaines • La Tunisie est consciente des enjeux de la société de l'information et croit profondément en l'importance de la consécration des droits et des chances numériques équitables entre les deux sexes Les travaux de la conférence internationale organisée par l'Organisation arabe des technologies de l'information et de la communication (Aicto) sur «la femme arabe face aux défis de la société de l'information» ont été ouverts hier matin à Gammarth, dans la banlieue nord de la capitale. La conférence vise à approfondir la réflexion sur les moyens pouvant renforcer l'égalité entre l'homme et la femme. Il s'agit également de permettre à la femme arabe, notamment à travers l'usage multiple de la technologie de l'information et de la communication, d'assumer pleinement son rôle dans la promotion du processus de développement dans son pays et de développer une société d'information durable. Trois thèmes de débat Le programme de la conférence comprend trois séances consacrées au «droit de la femme à l'accès aux technologies de la communication et de l'information», «la reduction du fossé numérique entre l'homme et la femme : réalité et perspectives», «technologies de l'information et de la communication, piliers du développement économique et social de la femme» , outre l'organisation d'une table ronde sur «les technologies de la communication et de l'information : horizons prometteurs pour la femme arabe». Mme Bébia Bouhnek Chihi, ministre des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, a indiqué à cette occasion que l'organisation de cette manifestation sous le haut patronage de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, témoigne de nouveau de l'importance accordée par la présidente de l'Organisation de la femme arabe, sur impulsion du Président Zine El Abidine Ben Ali, à l'intégration à la modernité, la maîtrise de la technologie et l'avancement dans la construction de la société du savoir sur des bases solides et équitables. Approche du genre social Mme Bébia Bouhnek Chihi a indiqué que le choix du thème de la conférence confirme la nécessité de faire face aux défis soulevés par la société numérique, selon une approche du genre social et d'élaborer une étude profonde sur les chances de développement des conditions de la femme arabe et la prospection des moyens pouvant activer son rôle afin qu'elle s'insère dans le contexte des mutations internationales. La ministre a souligné que la Tunisie est consciente des enjeux de la société de l'information et croit profondément en l'importance de la consécration des droits et des chances numériques équitables entre les deux sexes. Cela provient d'une conscience profonde d'une vision prospective illustrée à travers l'initiative du Chef de l'Etat, depuis 1998, d'organiser un sommet international sur la société de l'information et notamment l'appel de l'épouse du Chef de l'Etat le 26 août 2009 dans son allocution à l'occasion de la 4e session du congrès international des technologies de l'information en 2009 au Vietnam en vue de signer la charte de la solidarité numérique humanitaire. Elle a, par ailleurs, indiqué que le classement récent de la Tunisie selon le rapport onusien, première à l'échelle arabe et sixième à l'échelle internationale dans le domaine de l'accès des personnes à besoins spécifiques aux services de la technologie moderne, de l'information et de la communication, reflète l'appui de la Tunisie sur une vision prospective globale et une approche de développement solidaire qui garantit le droit de tous les citoyens et dans toutes les régions du pays à l'accès juste et équitable aux nouvelles technologies. Accès agissant et équitable La Tunisie compte sur le secteur des technologies de la communication et de l'information ,en tant que moteur fondamental du développement participant à concurrence de 11% à son produit intérieur brut (PIB). Ces résultats ont été obtenus grâce au succès de l'investissement dans l'intelligence humaine, la consolidation des compétences de ses ressources humaines, au niveau de la production numérique et l'exploitation,de la meilleure manière, des technologies de pointe en matière de communication. La ministre a expliqué que la conscience de la Tunisie quant à l'importance de combler les failles numériques renforce le ferme engagement national d'élever le statut de la femme et de raffermir ses droits et de faire prévaloir les valeurs d'égalité et d'équilibre des chances, ce qui est de nature à se répercuter positivement sur tous les indicateurs prouvant le bon positionnement de la jeune fille et de la femme tunisiennes dans la société du savoir et de l'information. La présence de la femme tunisienne dans le domaine des technologies de l'information et de la communication a enregistré une importante évolution, avec l'augmentation de l'adhésion des étudiantes aux spécialités des technologies de l'information et de la communication à 50% du nombre total des étudiants, alors que celui des diplômées dans ces spécialités a atteint les 47% et que le taux des enseignantes de ces spécialités est de 42% du total des enseignants dans les universités tunisiennes. Le nombre des employées dans les établissements publics concernés par cette spécialité représente le tiers des travailleurs. Mme Bébia Bouhnak Chihi a insisté sur la nécessité d'orienter les efforts des intéressés par les défis posés aujourd'hui devant les sociétés arabes vers un intérêt plus grand pour la question de l'adéquation numérique entre les deux sexes, parce que le progrès des nations et des peuples se mesure actuellement à l'aune de leur capacité à garantir la participation active des deux sexes à la maîtrise des connaissances technologiques et leur adaptation au service des objectifs de développement. Egalité des chances De son côté, Mme Khadija Ghariani, secrétaire générale de l'Organisation arabe des technologies de la communication et de l'information, a rendu hommage aux efforts et aux initiatives distinguées de l'épouse du Président de la République, depuis le début de sa présidence de l'Organisation de la femme arabe, afind'améliorer le statut de la femme arabe dans les divers domaines, notamment scientifiques. Elle a expliqué que cette conférence a lieu quelques jours avant la réunion du sommet pour la révision «des objectifs de développement du millénaire», autour de huit objectifs, notamment «la réduction de la faille du genre et de l'empowerment de la femme», ce qui est une reconnaissance implicite de l'existence d'un fossé entre la femme et l'homme dans divers domaines, . C'est dans ce cadre, a-t-elle ajouté, qu'intervient la création d'une structure spéciale pour la femme au sein de l'Organisation des Nations unies, chargée d'établir l'égalité entre les deux sexes et d'œuvrer pour l'empowerment de la femme. Par ailleurs, Mme Wadouda Badrane, directrice générale de l'Organisation de la femme arabe, a mis l'accent sur l'importance de prendre en considération les valeurs de la justice et l'égalité entre les deux sexes, dans le contexte du progrès technologique atteint dans les pays arabes, afin de promouvoir la réalité de la femme arabe qui souffre dans de nombreux pays de la marginalisation dans le secteur des sciences et des technologies. Elle a, en outre, indiqué que l'Organisation de la femme arabe place cette question au premier rang de ses préoccupations, afin de développer les potentialités de la femme et de tirer profit des résulats du progrès et de la modernité.