La Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique appelle les universitaires à boycotter, à partir du 9 juin, la correction des concours nationaux d'entrée aux cycles de formation d'ingénieurs, incluant les agrégés et les enseignants chercheurs, et menace d'étendre ses moyens de protestation au contrôle des examens et aux délibérations qui se dérouleront au cours de cette semaine à l'échelle nationale. Les universitaires, corps pédagogiques et structures syndicales, accusent le ministre de leur imposer le fait accompli en refusant de convoquer le conseil des universités et en usant d'atermoiements pour retarder la tenue d'une session de négociation avec la Fgesrs. Celle-ci considère que par ces attitudes, le ministre se trouvera dorénavant face à un dilemme : renoncer à sa politique et ses propositions stériles, ou continuer à enfoncer l'université dans une impasse d'où il sera difficile de sortir. Ce qui serait regrettable pour tout le monde, tout en imputant l'entière responsabilité de ce blocage au ministre. Conseil des universités La Fgesrs appelle le ministère à rectifier le tir avant qu'il ne soit trop tard, d'autant qu'il est possible de remédier à la situation s'il opte pour la réconciliation et une issue honorable pour toutes les parties. Ceci ne pourra, toutefois, avoir lieu qu'à certaines conditions exigées par le syndicat au cours de la session de négociations qui s'est tenue en marge du sit-in du 7 juin dernier. Il s'agit, en premier lieu, de la convocation, par le ministère, du conseil des universités en vue de ratifier, dans un premier temps, le décret électoral et, par la suite, le calendrier électoral. La Fgesrs s'attache à la tenue d'une dernière session de négociations autour de ce décret, où il faudrait revenir aux accords conclus entre les parties syndicale et ministérielle. Cette dernière devrait, en outre, s'engager par écrit à payer la prime de recrutement et la prime mensuelle des agrégés dans le cadre des salaires du mois de juillet 2017. Enfin, le syndicat demande à l'autorité de tutelle de s'acquitter de ses dettes envers les enseignants qui ont encadré les PFE depuis 2013 jusqu'à l'année universitaire en cours. En cas d'obstination de la part du ministère, la crise atteindra les élections, les examens et les corrections, et il s'ensuivra une rupture totale entre les responsables ministériels et les responsables universitaires, comme l'ont exprimé les recteurs dans leur correspondance du 7 juin. L'indifférence affichée par l'autorité de tutelle vis-à-vis de toutes ces propositions a poussé la Fgesrs à lancer un appel à l'endroit des universitaires leur demandant d'élargir, à partir du 9 juin, le boycottage de la correction des concours nationaux d'entrée aux cycles de formation d'ingénieurs, incluant, à la fois, les agrégés et les enseignants chercheurs. Elle tient, également, à informer l'opinion publique qu'elle recourra à des moyens de lutte qui toucheront au contrôle des examens et aux délibérations qui se dérouleront au cours de cette semaine à l'échelle nationale.