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La cause palestinienne entre l'espoir et le désespoir
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 09 - 2010


Par Hmida BEN ROMDHANE
En se rendant à l'esplanade des Mosquées le 28 septembre 2000, Ariel Sharon ne comptait pas effectuer une visite de courtoisie, mais visait à mettre sur les rails un stratagème qui devait lui permettre de reprendre les rênes du pouvoir en Israël. Il ne restait plus alors que quelques semaines au lancement de la campagne électorale, et Sharon savait que sa chance résidait dans une explosion de violences dans les territoires occupés. D'où sa provocation calculée et étudiée minutieusement.
Il n'y avait absolument aucune autre raison qui expliquerait la promenade de Sharon sur l'esplanade des Mosquées, sous la protection de dizaines de gardes du corps lourdement armés, sinon de provoquer une réaction violente de la part des Palestiniens, qui provoquerait une réaction plus violente de la part de l'armée israélienne, qui déclencherait une seconde Intifada, qui, à quelques semaines des élections, mobiliserait les électeurs israéliens derrière leur «homme fort».
Et de fait, le stratagème s'était révélé payant pour son concepteur. Sharon était élu le 5 février 2001 par 62,4% des voix contre seulement 37,6% pour son rival Ehud Barak. Etant devenu Premier ministre, il avait réussi au-delà de ce qu'il espérait à attirer la résistance palestinienne dans le piège de la violence, dans le cadre d'une confrontation trop déséquilibrée. En se laissant attirer dans le piège d'une confrontation armée dans laquelle ils étaient trop désavantagés par rapport à un adversaire dont la supériorité en nombre et en matériel de guerre était écrasante, la résistance palestinienne avait offert à Sharon le prétexte qui lui avait permis d'assouvir sa haine inextinguible contre le peuple palestinien. Rappelons-nous la destruction aussi gratuite qu'impitoyable de la ville de Jénine au printemps 2002, ordonnée par Sharon…
La première Intifada, celle de la pierre, déclenchée en décembre 1987, avait abouti aux accords d'Oslo et à la poignée de main historique entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin le 13 septembre 1993 à la Maison-Blanche. Nul ne peut dire quelle tournure aurait pris l'histoire au Proche-Orient, si Rabin n'avait pas été assassiné le 4 novembre 1995 par un extrémiste juif au cœur de Tel-Aviv et sous les yeux de 150.000 personnes, venues soutenir le processus de paix.
L'assassinat de Rabin avait ouvert la voie à Netanyahu qui devint Premier ministre en 1996 avec la ferme intention d'enterrer les accords d'Oslo, dont il était l'un des plus fervents adversaires. Il avait réussi au-delà de ses rêves les plus délirants. Aujourd'hui, 23 ans après la première Intifada, ce soulèvement emblématique qui avait suscité d'immenses espoirs, n'est plus qu'une page parmi d'autres de l'histoire tragique du peuple palestinien. Avec du recul, et si l'on veut parler franchement, ce premier soulèvement, où la pierre était l'arme de prédilection des Palestiniens, n'avait contribué ni à l'amélioration de leur situation matérielle ni, encore moins, à leur libération.
Dix ans après son déclenchement, la deuxième Intifada, où le fusil, la ceinture d'explosifs et les missiles artisanaux ont remplacé la pierre, n'a pas eu de meilleurs résultats. Pis encore, si la première Intifada avait suscité d'importants élans de soutien et de sympathie pour le peuple palestinien, la deuxième avait versé de l'eau au moulin de ses adversaires qui n'avaient pas raté l'occasion de dépoussiérer leurs théories usées du «terrorisme palestinien» et de «l'autodéfense israélienne», annulant du coup une bonne partie du capital de sympathie accumulé lors du soulèvement de décembre 1987.
Dix ans après le déclenchement de la deuxième Intifada, le peuple palestinien se trouve confronté à un grand problème, ou plutôt à deux grands problèmes. Le premier est celui de l'inefficacité de la lutte armée qui n'a finalement servi qu'à verser surtout le sang palestinien, à accroître sa misère et à exacerber ses difficultés. Le second problème est celui de l'inutilité du processus de paix qui, jusqu'à présent, n'a servi à rien sinon d'alibi aux gouvernements successifs israéliens dans la mesure où il donnait l'impression au monde qu'Israël cherchait un accord de paix, alors que dans la réalité il était plutôt engagé frénétiquement dans l'entreprise de colonisation. Une entreprise qui, bien qu'illégale aux yeux du droit international, a été le principal cheval de bataille des Premiers ministres israéliens, de Menahem Begin à Benyamin Netanyahu. Tous sans exception se sont efforcés de changer la réalité sur le terrain dans le but évident de rendre matériellement impossible l'établissement d'un Etat palestinien.
Que conclure après un constat aussi désolant ? Après deux Intifadas qui n'ont abouti à rien et l'échec aussi bien de la lutte armée que du processus de paix ? D'abord une évidence : Israël a jusqu'ici réussi à avoir tout ce qu'il veut, soit par la force en mobilisant son armée, soit par le chantage en mobilisant son lobby aux Etats-Unis. Quant aux Palestiniens, n'ayant ni les attributs de la force ni les moyens de faire chanter qui que ce soit, leurs revendications sont restées lettre morte, et cela dure depuis des décennies.
Mais il y a une autre évidence constituée de deux motifs contradictoires : un motif d'espoir et un motif de désespoir. Le premier est soutenu par l'idée qu'en dépit des innombrables échecs, le peuple palestinien n'a jamais jeté l'éponge. Il continue de s'accrocher à ses droits légitimes dont la revendication est transmise de génération en génération. Le second motif est réellement désespérant. Comment ne pas désespérer en effet face à cette faramineuse capacité de la «communauté internationale» à tolérer pendant si longtemps l'injustice et à se montrer si complaisante avec les oppresseurs ?


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