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La confession banale de Benyamin Netanyahu
Chronique du temps qui passe
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 07 - 2010


Par Hmida Ben Romdhane
Plus d'une fois on l'a dit et redit dans ces mêmes colonnes. Durant son premier mandat de Premier ministre d'Israël (1996-1999), Benyamin Netanyahu a tout fait pour briser les accords d'Oslo du 13 septembre 1993. Et il a réussi au-delà de ses espérances sans que cela ne provoque de réaction sérieuse de la part des Etats-Unis.
Pourtant ce pays avait payé cher, en énergie et en argent, pour voir ces accords signés, et Bill Clinton, le président américain de l'époque, en avait fait une fierté personnelle.
Pendant les trois années qu'il a passées au poste de Premier ministre à la fin du siècle dernier, Netanyahu était engagé dans une véritable course contre la montre, le but étant de faire tout ce qu'interdisaient les accords d'Oslo et de bloquer tout ce qu'ils appelaient à concrétiser. Il avait remporté la course, et ces accords étaient entrés lentement dans le domaine de l'oubli.
Qui parle maintenant des accords d'Oslo‑? Qui se rappelle leur contenu‑? Ils ont été enterrés sous les bombes des guerres israéliennes engagées contre les Palestiniens à Jénine, Naplouse, Ramallah, Gaza, Qalqilia, Tulkaram. Pas une ville palestinienne n'a échappé aux campagnes de l'armée israélienne, dont la violence s'est dramatiquement intensifiée depuis le déclenchement de la deuxième Intifadha le 27 septembre 2000, suite à la visite provocatrice d'Ariel Sharon à l'esplanade des Mosquées.
L'agressivité excessive qui a marqué les campagnes de l'armée israélienne durant la décennie 2000-2010 vise bien sûr à réprimer la combativité palestinienne, mais elle vise aussi à signifier que les accords politiques n'intéressent pas Israël. Ce qui compte pour ce pays, c'est la force militaire. D'autant plus que son usage, aussi excessif soit-il, n'a jamais provoqué autre chose de la part de la communauté internationale que des protestations timides et inoffensives dont l'effet est encourageant plutôt que dissuasif pour la classe politique israélienne.
Morts et enterrés, les accords d'Oslo ont ressuscité la semaine dernière. On en parle depuis quelques jours, non pas parce qu'ils suscitent l'intérêt d'une quelconque force influente dans le monde, ni parce que les Israéliens se sont rendu compte qu'ils ont raté une belle occasion de résoudre un conflit dans lequel ils sont embourbés depuis des décennies. On en parle parce qu'une vidéo montrant Netanyahu parler de ces accords a été rendue publique.
La vidéo a été filmée en 2001 à l'insu de Netanyahu. A l'époque, Ariel Sharon avait entrepris sa large et violente campagne de recolonisation des grandes villes de Cisjordanie. Netanyahu, qui était en chômage temporaire avant de rejoindre le gouvernement Sharon au poste de ministre des Finances, se trouvait en ce jour de 2001 dans une maison de colons située dans l'une des colonies les plus extrémistes et les plus violentes de Cisjordanie, celle d'Ofra qui surplombe la route reliant Jérusalem à Naplouse.
On n'a pas d'idée précise sur le timing choisi par la 10e chaîne israélienne pour passer la vidéo vendredi dernier à une heure de grande écoute. Toujours est-il que, juste après avoir été vue par le public israélien, elle a fait le tour du monde et les médias internationaux en ont fait leurs choux gras.
Filmé malgré lui donc, Netanyahu était assis sur un sofa et parlait à ses hôtes sur le ton de la confidence. Il leur expliquait comment il trompait Bill Clinton, le président américain de l'époque, en lui faisant croire qu'il appliquait les accords d'Oslo, alors qu'il s'appliquait plutôt à les détruire. Comment ? En faisant des retraits mineurs de la Cisjordanie, tout en intensifiant la colonisation. Il a dévoilé à ses hôtes le «truc» qu'il a trouvé pour arrêter les retraits‑: redéfinir les endroits de Cisjordanie classés «zones militaires». Il a inclus parmi ces zones la vallée du Jourdain, de manière à ne pas se retirer de cette partie vitale des territoires palestiniens occupés.
Deux autres confessions ont été faites par Netanyahu. Il a informé ses hôtes de la colonie d'Ofra combien «il est facile d'orienter les Etats-Unis dans la bonne direction».
Il les a informés aussi que loin d'être défensive, la répression impitoyable du soulèvement palestinien (on était en 2001 et la répression de la seconde Intifada battait son plein), cette répression donc visait à détruire l'Autorité palestinienne, dirigée alors par Yasser Arafat, afin de l'obliger à se plier aux «diktats israéliens».
Il est peu probable que la diffusion à grande échelle de cette confession puisse embarrasser son auteur. Car Netanyahu sait que le monde sait, bien avant sa banale confession, que sa politique ainsi que celles de ses prédécesseurs n'ont qu'un seul objectif‑: barrer la route à toute initiative de paix, violer l'esprit et la lettre de tous les accords signés avec les Palestiniens, tout en transformant sans relâche la réalité sur le terrain de manière à rendre impossible matériellement et géographiquement l'établissement d'un Etat palestinien.
En revanche, il est très probable, et même certain, que cette confession et le bruit qu'elle est en train de faire embarrasse assez sérieusement le président américain.
Non pas le «trompé» Bill Clinton qui, d'après lui, n'a plus qu'un rêve‑: «escalader le Kilimandjaro avant de mourir», mais Barack Obama qui, il y a juste quelques semaines, a eu l'imprudence d'affirmer‑: «Oui, je crois que Benyamin Netanyahu est capable de faire la paix». Maintenant que le monde entier apprend de la bouche même de Netanyahu qu'il est bien plus capable de tromper les présidents américains que de faire la paix avec les Palestiniens, Obama doit être bien embarrassé.


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