Ellili partant, Duarte à la tête de l'équipe, en attendant une campagne de renforts, Slim Riahi contre-attaque, mais réussira-t-il à instaurer la paix et prendre les choses en main ? Ce qui se passe au CA ressemble beaucoup à ce qui s'est passé lors des dernières saisons : au bout de chaque exercice, des bras de fer dans les coulisses entre dirigeants plongent le club dans des crises redondantes. Et contrairement à l'EST ou l'ESS, où les bras de fer et guerres de coulisses restent dans le giron de ces deux clubs, au CA tout se fait au vu et au su de tout le monde. Vous pouvez connaître tout ce qui se passe au sein du club rien qu'en parcourant ce qui s'écrit sur les réseaux sociaux. Le dernier «imbroglio» au CA est cette fois assez lourd : Slim Riahi, dont la gestion sportive a été défaillante à tous les niveaux, a été «chassé» de l'assemblée évaluative qu'il a mal dirigée (encore une fois il communique mal en disant que le club lui doit 70 millions de dinars). C'était le point de départ d'une vague de contestations d'une frange de supporters envers Riahi, mis dos au mur politiquement également. Entre-temps, l'équipe a été abandonnée à son sort, sans le moindre intérêt et entretien dignes d'un grand club. Heureusement qu'il y avait du cœur de la part des joueurs et de l'entraîneur pour gagner la coupe et 3 matches en Coupe de la CAF. C'est grâce à ce sursaut d'orgueil que Slim Riahi a pu gagner des points et sortir de ce gouffre. Annoncé partant il y a trois semaines (et lui-même s'apprêtait à le faire), il profite des derniers résultats de l'équipe pour convaincre une autre frange du public (les jeunes en premier lieu, actifs sur les réseaux sociaux) qu'il est l'homme de la situation et qu'il ne compte plus partir. Et le camp adverse? On a pour le moment un Hammadi Bousbii, avec tout le poids moral et économique qu'il représente, qui monte au créneau, aux côtés d'autres ex-présidents (qui n'ont pas le même poids moral ni la crédibilité de Boussbii). Un mini-comité a été désigné pour gérer les dossiers urgents. On a donc un duel de légitimité, même si légalement Riahi est, jusqu'à nouvel ordre, président reconnu même s'il a fait part de la démission de son bureau (encore un ratage de communication). Dans ce contexte, quel avenir pour l'équipe de football qui vient de bien terminer une saison assez chargée? Voici les nouveaux faits. C. Ellili partant On ne comprend pas pourquoi Riahi a opté pour le départ de l'entraîneur clubiste. Certainement que Chiheb Ellili n'a pas bien géré le championnat, mais on a tous remarqué qu'il a progressé vers la fin de la saison surtout en coupe de la CAF où il a très bien géré la pénurie et les dérapages administratifs. De plus, il a une bonne idée sur les besoins de son effectif et maîtrise bien les joueurs-cadres. Maintenant, Ellili —sauf revirement de dernière minute— est partant et c'est Paolo Duarte, qui a eu un entretien avec le président clubiste, qui devrait débarquer. La compétence de Duarte est indiscutable, mais a-t-il les joueurs, les moyens et la quiétude pour ramener des performances? Samir Sellimi, prochaine cible... C'est l'éternelle heure des changements au CA. Il n'y aurait pas seulement l'entraîneur, mais on parle aussi de Samir Sellimi. Que peut-on reprocher au directeur sportif clubiste? L'homme a essayé, avec les moyens du bord, de ramener des joueurs de bonne qualité. Sans moyens financiers, et face à des interférences multiples, Sellimi a fait ce qu'il pouvait faire. Un autre directeur sportif peut-il mieux faire même avec plus de moyens? On parle de Ali Boumnijel, mais ce dernier coûte cher et préfère toujours travailler dans des structures stables. Une chose est sûre, c'est Riahi, en position de force, qui tire les ficelles du jeu. Et comme d'habitude, c'est lui qui orchestre les changements et les opérations de recrutements. Ceux qui pensaient le déstabiliser peuvent chercher une autre stratégie. Encore des rebondissements en vue !