L'entraîneur cabiste espère faire de belles choses au CAB pour la saison 2017-2018, même si la situation financière du club demeure délicate. Nous l'écoutons. Alors, comment se présente cette préparation pour la nouvelle saison? Nous avons repris les entraînements dans les temps, c'est-à-dire six semaines avant le début de la compétition. Le premier rassemblement a eu lieu le 1er juillet au stade Ahmed-Bsiri, le terrain du stade 15-Octobre étant indisponible pour travaux. Cette première phase, qui s'est déroulée entre Bizerte, Menzel Abderrahmane et El Menzah, a été consacrée essentiellement à la remise en condition physique des joueurs. A partir de lundi 10, nous entrons dans un stage bloqué à Hammam- Bourguiba. Là, nous nous concentrerons davantage sur notre sujet. La qualité des lieux nous donnera la possibilité de nous ressourcer de belle manière jusqu'au 17 juillet avant de libérer le groupe pour deux jours de repos. Ce sera mérité! A partir du 19 juillet, nous évoluerons entre Bizerte et Tunis pour poursuivre notre travail. Avez-vous programmé des matches amicaux? Oui, bien évidemment! Il faut évaluer, avec tout le staff technique, les capacités d'adaptation des uns et des autres d'autant que l'effectif s'est enrichi de nouveaux talents issus des catégories des jeunes. Nous avons prévu un match amical contre le ST le 17 juillet à Hammam-Bourguiba et un autre face au CSS le 26 du même mois à Tunis. Ces deux tests nous permettront de voir plus clair. Et vous partirez de nouveau à Hammam-Bourguiba pour un deuxième stage ! Oui, ce sera du 1er au 6 août. Nous disputerons deux ou trois autres rencontres amicales contre des équipes qui seront disponibles à ce moment-là dans le même endroit. Ensuite, nous prendrons un jour de repos le 7 août avant d'entamer la dernière ligne droite qui mène à la compétition fixée au 15 août. Mais c'est un programme bien costaud? La phase de la préparation est l'étape la plus importante de la saison. Sinon, comment va-t-on pouvoir supporter le rythme d'un minimum de 28 matches... Possédez-vous justement l'effectif approprié pour un tel marathon? Nous avons un effectif respectable, mais il faut l'étoffer. Ben Sghaïer est parti à l'EST et Tej vient d'avoir le feu vert pour quitter le CAB. Le CAB a recruté Zied Ounalli qui est un attaquant confirmé et Hamza Ben Abda, encore jeune, qui doit gagner en expérience, outre Wattara. Mais cela reste insuffisant pour réussir une saison exceptionnelle à laquelle aspire le public «jaune et noir» que je connais parfaitement. Vous n'êtes pas optimiste alors ? Ce n'est pas une question d'optimisme ou de pessimisme. Je suis réaliste. La place naturelle du CAB est la 5e place. Nous ferons de notre mieux pour atteindre cet objectif. Le football est un tout. Que manque-t-il au juste à l'équipe cabiste pour réaliser un saut qualitatif ? On a besoin de renforcer l'équipe avec un joueur dans chaque compartiment de jeu. Il nous faut d'abord un défenseur axial de haut niveau. A droite de la défense, Elyes Dhakouani a manifesté le désir de partir pour un autre club et à gauche Tej est parti. Il est clair qu‘on doit leur trouver des remplaçants. Dans les bois, le CAB doit avoir un autre gardien de but pour relayer Kasraoui quand le besoin se fait sentir, je veux recruter un keeper expérimenté. Quel est l'atout du CAB qui vous a le plus séduit? Incontestablement son public. Il est le 12e joueur qui sait supporter son équipe à tout moment quand ça va et quand ça ne va pas. La définition-même d'une grande équipe est qu'elle possède un public inconditionnel comme celui du CAB. Il est là tout le temps.