Des chiens sans laisse ni muselière qui courent sur nos plages loin de leurs maîtres, effrayant les petits enfants et même les adultes. Une scène devenue banale. Pire, on peut se trouver nez à nez avec un molosse redoutable en se baignant à la mer, ce qui est inconcevable. Et pourtant, le décret gouvernemental n° 2017-433 du 10 avril 2017, fixant les amendes encourues pour les contrevenants au règlement sanitaire et à l'hygiène publique dans les zones relevant des collectivités locales, est bien clair. Il énonce qu'une amende de soixante dinars est infligée à l'encontre de toute personne qui aura commis l'une des infractions suivantes : le fait de souiller les plages ou les eaux de la mer, ou d'incommoder les individus par l'accompagnement d'animaux ou leur introduction dans la mer. Le fait de souiller les lieux publics par les excréments des animaux est aussi frappé d'une amende de soixante dinars. Une petite fille se fait attaquer par un rottweiler Les lois sont là, mais leur application fait toujours défaut, comme d'ailleurs la plupart des lois dans le pays, celles qui sont surtout relatives à l'hygiène et à l'environnement. Certains énergumènes n'hésitent plus, chaque jour, à se pavaner dans les plages en compagnie de chiens effrayants devant le regard médusé des petits enfants et leurs parents. Personne n'ose protester ou intervenir même en cas d'attaque par ces molosses. En mai dernier, une mère a emmené sa petite fille faire une randonnée du côté de la plage de La Marsa, mais tout a tourné au cauchemar au moment où la petite fille fut attaquée par un rottweiler qui se trouvait dans les parages sans muselière et sans laisse loin de son maître. C'est grâce au courage de la mère que la fille a pu survivre à ce drame. Le maître du chien n'a fait que constater les dégâts puis a pris la fuite. Quant à la mère, elle s'est adressée à une clinique de la place pour prodiguer les soins nécessaires à sa fille. On est en droit de se demander ce qu'attendent les autorités de tutelle pour faire appliquer cette nouvelle loi. Faut-il attendre qu'un drame se produise pour passer à l'action ? Tout le monde sait que ces chiens qui errent dans nos plages présentent une menace potentielle pour les personnes qui fuient la canicule en compagnie de leurs enfants en quête de fraîcheur. Outre le risque d'être agressé par ces molosses, il y a toujours cet inconfort de plonger à la mer en quête de fraîcheur pour se retrouver à proximité d'un chien (en général sans carnet de santé et de vaccination). Des chiens d'attaque à proximité des enfants Des chiens d'attaque, tels les pitbulls et les rottweilers, se promènent en toute liberté, à quelques mètres des enfants qui ne trouvent d'autres solutions que de fuir dans tous les sens. On s'est habitué à vivre quotidiennement avec ce danger dans l'indifférence totale des autorités. Mais ce qui est encore plus grave, c'est que la plupart de ces chiens qui errent dans nos plages loin de leurs maîtres, sans muselière et sans laisse, sont les héros de féroces combats organisés clandestinement dans certaines zones populaires. Ils ont été dressés pour le combat et sont donc très agressifs. Il est impératif d'appliquer à la lettre le décret gouvernemental, fixant les amendes qui sanctionnent les contrevenants au règlement sanitaire et à l'hygiène publique et mettre à la disposition des citoyens un numéro vert pour signaler la présence de chiens dans les plages. Mieux encore, il faudrait installer à l'entrée des plages des panneaux signalant l'interdiction de l'accès aux chiens.