«Prenez-garde, Naft Al-Wassat est une équipe solide qui impose le respect. Il ne faut guère la sous-estimer ou croire qu'elle fera de la simple figuration lors de la compétition arabe». Il n'y a pas plus clair que ces quelques mots adressés par Faouzi Benzarti à ses protégés pour les motiver au mieux et les mettre en garde contre tout excès de confiance qui pourrait leur jouer un mauvais tour. Face à l'équipe irakienne de Naft Al-Wassat, qui sera leur premier client en coupe arabe des clubs champions, ce lundi à Alexandrie, les copains de Ferjani Sassi ont besoin de la plus grande vigilance. D'aucuns présentent l'EST, Al Ahly du Caire, Ezzamalek et Ahly Jeddah comme les favoris incontestés de cette joute arabe dont les éditions à venir pourraient devenir plus attrayantes et plus intéressantes que les compétitions continentales pour plus d'une raison. Toutefois, pour parvenir à décrocher une place en finale ou même parmi les demi-finalistes, il faudra d'abord s'imposer méritoirement devant des outsiders comme Naft Al-Wassat. En général, les Irakiens ont une solide tradition footballistique. Maintes fois, leur équipe nationale a été sacrée championne du Golfe par le passé avant les deux guerres qui ont été imposées à l'Irak. En 2013, elle a même été finaliste de la Coupe du Golfe. L'Irak a remporté la coupe d'Asie des nations en 2007 et se trouve qualifié pour la phase finale de la même compétition de 2019. Naft Al-Wassat n'est autre que le champion d'Irak 2015-2016 et le deuxième du championnat 2016-2017. Il compte dans ses rangs plusieurs internationaux. Cette équipe, fondée il y a à peine neuf ans (en 2008), est considérée comme l'une des meilleures du Golfe. Les «Sang et Or» auront donc affaire à un os dur quand on sait que le football irakien est basé sur l'engagement physique et la virilité, en plus d'une grande application tactique et surtout de l'apport technique remarquable de plusieurs joueurs. Certes, l'Espérance bénéficiera de sa grande expérience à l'échelle internationale, ce qui la rend nettement avantagée devant les Irakiens. Mais elle n'aura pas affaire à une victime expiatoire. Loin de là! Il y a lieu, de surcroît, de gagner le premier match de la compétition pour pouvoir bien négocier la suite de la phase des poules, puisque les coéquipiers de Ferjani Sassi auront à croiser le fer avec deux autres clubs huppés dans la première phase, en l'occurrence Al Merrikh du Soudan et Ahly Jeddah d'Arabie Saoudite. Du coup, on peut avancer que la poule «C» de l'EST est relativement difficile. On devra ainsi observer le comportement des «Sang et Or» lors de leur première sortie contre Naft Al Wassat tout en espérant que les courtes vacances accordées en soient pas synonymes de décompression ou d'un relâchement susceptible de compliquer leur mission à Alexandrie.