Les « Sang et Or » ont géré les débats de bout en bout, sans gaspiller trop d'énergie. C'est un visage complètement différent qu'a présenté l'Espérance de Tunis avant-hier devant Al Merrikh du Soudan à l'occasion de sa deuxième sortie en Coupe arabe des clubs champions. Un visage plutôt rassurant, contrairement au premier match disputé contre les Irakiens de Naft Al Wassat, à l'issue duquel ils ont gagné dans la difficulté. Jeudi soir, les «Sang et Or» ont livré une copie presque parfaite au grand bonheur de leurs supporters qui ont besoin d'être rassurés davantage avant d'aborder la nouvelle saison, mais aussi les quarts de finale de la Ligue des champions africaine. Pour revenir au match, les poulains de Faouzi Benzarti ont géré, à leur guise, les débats de bout en bout. Pour des joueurs en mal d'inspiration lors de la première sortie du tournoi, le changement de leur attitude sur le terrain saute aux yeux. Qu'est-ce qui a changé en trois jours ? C'est tout simple : Faouzi Benzarti a laissé sur le banc des remplaçants les joueurs saturés, aussi bien mentalement que physiquement. L'apport des défenseurs Il a titularisé deux joueurs incorporés en cours de jeu lors du premier match, et qui ont apporté du jus au jeu de l'équipe. Saâd Beguir et Maher Sghaïer ont donc gagné leurs statuts de joueurs titulaires face à Al Merrikh du Soudan en apportant de la profondeur au jeu offensif de l'équipe. Il faut dire qu'ils avaient été aidés dans leur tâche par les défenseurs, notamment Ali Machani, le troisième changement opéré par Faouzi Benzarti qui l'a aligné à la place de Montassar Talbi. Si l'Espérance de Tunis a maîtrisé parfaitement son sujet, c'est essentiellement grâce à l'apport des défenseurs. Fidèles à leurs habitudes, les latéraux Khalil Chammam et Ihab Mbarki ont effectué des montées régulières, livrant quelques passes décisives à Badri et Khénissi. Ali Machani a même failli tromper de la tête le portier soudanais, alors que Chammam a créé constamment le danger sur le couloir gauche. Bref, un jeu en bloc mobile parfaitement maîtrisé par des défenseurs «sang et or» rapides, sachant se placer et se replacer en temps opportun. L'apport des défenseurs a libéré les attaquants, notamment Anis Badri auteur du doublé de la victoire (21' et 70'). Gestion intelligente... Ce qui est bien, c'est qu'entre les deux buts de Badri, les Espérantistes ont géré intelligemment leur ascendant. Ils ne se sont pas précipités devant les buts adversaires, préférant varier leur jeu en profondeur et en largeur. Une variation du jeu qui leur a permis d'économiser leur énergie en prévision des demi-finales. C'est que la dernière sortie de la première phase, demain après-midi à partir de 17h00 (H.T) face au club saoudien d'Al Hilal, sera une simple formalité. L'Espérance ayant assuré sa qualification après avoir aligné deux victoires d'affilée. Outre la victoire obtenue avec la manière, trois joueurs se sont distingués. Il y a d'abord Anis Badri, auteur du doublé de la victoire et qui a sorti un grand match. Il y a aussi la nouvelle recrue Maher Sghaïer, qui, à chaque apparition, se met en évidence et affirme, d'un match à l'autre, qu'on doit désormais compter avec lui. Enfin, la concurrence s'est avérée payante avec Saâd Beguir, un joueur qui reprend doucement, mais sûrement. Avec l'arrivée de Franck Kom et Maher Sghaïer, il y a de quoi être vigilant et régulier au risque de perdre sa place. Pour finir, l'Espérance a démontré qu'elle est sur la voie de la consécration.