Alors que les vols à destination des Lieux Saints débutent aujourd'hui et se poursuivront jusqu'au 26 août, le ministère des Affaires religieuses et l'ensemble des structures concernées par le pèlerinage sont en train de conjuguer leurs efforts afin de faire de cette saison un succès ou du moins pour qu'il y ait moins d'incidents qu'auparavant Lors d'une conférence de presse organisée, hier, à La Kasbah, les médias ont été informés des préparatifs du pèlerinage par les autorités de tutelle. Cette année, ce ne sont pas moins de 10.374 Tunisiens qui iront au pèlerinage, dont le plus âgé a 98 ans, alors que le plus jeune, lui, n'a que 14 ans. Le ministre des Affaires religieuses Ahmed Adhoum a indiqué que l'âge moyen du hadj pour la saison 2017 est de 61 ans. Par ailleurs, 430 personnes feront partie de la délégation spéciale (ministère, police, Tunisair...). Les futurs hadjis, comme chaque année, ont eu droit à des cours intensifs d'initiation au pèlerinage. Ahmed Adhoum a ainsi indiqué que 3000 cours ont été assurés dans les différentes régions. Interrogé sur la question du prix du billet, Ahmed Adhoum a expliqué que les 9.510 dinars comprennent le prix du billet d'avion (2.024 dinars), l'hébergement, le transport et autres services (7.486 dinars). Vingt-quatre heures auparavant, c'est l'association « Dhouyouf Arrahmane » (Les invités du Miséricordieux), qui se prononçait sur la question du hadj pour dénoncer des dysfonctionnements dans l'organisation du pèlerinage de cette année, dont la tarification unique qu'il considère comme une injustice du fait que tous les pèlerins ne bénéficient pas des mêmes conditions de séjour, notamment par rapport à la distance qui sépare les différents hôtels des Lieux sacrés. Et ajoute, « alors que les hôtels ne sont pas tous de la même catégorie, les hadjis sont obligés de débourser la même somme », a encore souligné Adel Nasfi, le président de l'association. « Dhouyouf Arrahmane» ont donc décidé de porter plainte, s'estimant lésés et réclamant des indemnisations. Depuis 2011, l'organisation du pèlerinage a fait couler beaucoup d'encre et dévoilé un grand nombre de dépassements et de dysfonctionnements. En la passant sous la tutelle et la responsabilité du ministère des Affaires religieuses, l'idée était d'éloigner cette affaire juteuse des convoitises des uns et des autres. Mais il semble que l'affaire du pèlerinage va continuer à provoquer des vagues, tout en sachant que le ministère des Affaires religieuses vient de signer une convention avec l'Instance nationale de lutte contre la corruption. A noter que le retour des pèlerins est prévu à partir du 6 septembre et se poursuivra jusqu'au 21 du même mois. Les vols décolleront et atterriront principalement à l'aéroport Tunis-Carthage avec 23 vols aller-retour, suivi de l'aéroport de Sfax avec uniquement 6 vols aller–retour.