Les Cabistes ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes d'avoir manqué des buts faciles Stade Hmaïed El Moujahed à Menzel Abderrahmane, temps beau, public nombreux, arbitrage de Amri Ayadi, CAB - ESS : 1-2, mi-temps : 1-0, buts : CAB Hamza Jlassi (4'), ESS ; Chermiti 68', Bédoui (90'). CAB : H. Kasraoui, Med Habib Yaken, Mahdi Ben Necib, Mehdi Ressaïssi, Seddik Mejri, Hamza Jlassi, B. Saïdani, Firas Belarbi, Zied Ounali (Hamdouni), Mortadha Ben Wannès, Jacques Médina (Hamza Messaâdi 80'). ESS : Aymen Balbouli, H. Naguez, Ghazi Abderrazak, Rami Bédoui, Med Amor Konaté, Zied Boughattas (Chermiti 60'), Med Aymen Ben Amor, H. Lahmar, Aymen Sfaxi, Wajdi Kechrida (Slim Ben Belgacem 64'), Da Silva Diégo (Amor Marï 80'). Le Stade 15 octobre étant en travaux, les Cabistes étaient contraints de recevoir l'ESS à Menzel Abderrahmane. Un match au sommet venu un peu tôt, mais qui draine toujours la foule. Et comme d'habitude, chaque équipe voudrait bien entamer la nouvelle saison. Seulement tout pronostic reste interdit ! Les Cabistes entament la partie tambour battant en exerçant un pressing haut sur leurs adversaires les acculant à la faute. Et à la 4e minute, Médina obtient un coup franc que Belarbi exécute du côté droit de l'attaque cabiste sur un plateau sur la tête de Hamza Jlassi qui ne trouve aucune peine à ouvrir la marque de la tête. L'ESS réagit à la 9e sur une contre-attaque menée rapidement par Lahmar qui ne donna rien. Les Etoilés ne désespèrent pas et continuent à inquiéter le CAB à la suite d'échappées sur les deux flancs ponctuées par de longs centres vers Kasraoui, mais l'arrière-garde locale tient bon annihilant toutes les tentatives de Lahmar, Kechrida et Da Silva (15' et 17'). Les Cabistes procèdent pendant ce temps par des contres menés par Zied Ounali et Jeques Médina. Le jeu se stabilise peu à peu dans le milieu de terrain. Toutefois, l'occasion la plus dangereuse demeure à l'actif de l'ESS quand Da Silva hérite d'un service judicieux de Ghazi et met à côté (34'). Le CAB répond immédiatement par l'intermédiaire de Médina, mais sa frappe passe juste au-dessus (35'). Le rythme s'élève peu à peu et la partie devient passionnante à regarder avec du suspense, de surcroît. A tout moment, on pouvait assister à des renversements de situation, tantôt à l'avantage des «Jaune et Noir», tantôt à celui des visiteurs, grâce au dynamisme de Saïdani, Jlassi et Ounnali, pour les locaux, et de Lahmar, Da Silva et Aymen Ben Amor côté étoilé. Le but a longtemps chauffé mais rien n'a filtré, les deux équipes se sont bien neutralisées en fin de cette première mi-temps qui s'acheva sur ce score de 1 à 0 en faveur des camarades de B. Saïdani. Coaching réussi... La reprise a failli apporter du nouveau devant Kasraoui, mais le cafouillage dans les 16 mètres a tourné à l'avantage des locaux. Puis Belharbi a répondu par un tir des 20 mètres de très peu à côté (48'). Le jeu continue à être plaisant mais lâché, ce qui n'a pas permis aux acteurs d'aller au bout de leurs idées. Il est vrai qu'on est en début d'exercice et on ne peut pas exiger un rythme soutenu en ce temps estival. Ne trouvant pas de solutions à l'inefficacité des attaquants, le staff technique de l'ESS effectue alors un changement, incorporant Chermiti à la place d'un défenseur, Boughattas, dans l'espoir d'apporter de la fraîcheur et une meilleure animation offensive. Puis quelques minutes plus tard, c'est Kechrida, milieu défensif, qui cède sa place à un attaquant, Slim Ben Belgacem, pour peser davantage sur la défense locale. Et ce qui était attendu du moins du côté étoilé est arrivé, puisque Chermiti, fraîchement incorporé, reprend un corner du pied gauche, le ballon rebondit devant Kasraoui et se loge dans les filets (68'). Le match s'emballe. L'ESS obtient un coup de pied arrêté bien placé que Lahmar botte dans les mains de Kasraoui (76'). Puis Medina manque l'immanquable lorsqu'il évite Balbouli et met lamentablement à côté (81') devant une cage vide. Ce fut la stupéfacation dans le banc des remplaçants bizertins et dans les gradins. A la 83', Yeken effectue un slalom, sert Ben Wannès qui met à son tour au-dessus. Le jeu devient, dans de telles conditions, crispant et frustrant à la fois, notamment dans le camp cabiste. Les visiteurs, forts de leur ascendant psychologique, n'ont pas cessé de harceler les Cabistes et de les dominer jusqu'à ce qu'ils exploitent une nouvelle hésitation de Kasraoui pour doubler la marque, œuvre de Bedoui, dans les arrêts de jeu. Cette victoire est celle du cran, d'une équipe sahélienne qui est au point, sur le plan physique.