Le mont Semmama est la mère, la muse et le refuge des habitants des villages avoisinants. Au village Wassayia, financé par la Fondation Rambourg, les travaux du projet vont bon train et le futur Centre culturel ouvrira ses portes bientôt. L'objectif du projet, inspiré des entretiens avec les habitants, vise à mettre en place un Centre culturel qui sera, par la même occasion, une vitrine pour la vie dans la région. Le tissage du mergoum (tapis traditionnel), la cueillette et la commercialisation du pin d'Alep, la poterie et la cueillette du romarin et des plantes aromatiques, métiers qui existent déjà, seront développés et leurs produits exposés et promus. Le Centre accueillera également les jeunes du village et de toutes les régions avoisinantes pour des activités culturelles diverses telles que le cinéma, la musique, la danse, les arts plastiques et le théâtre. D'une façon générale, le Centre se veut un espace complet de vie où la synergie naît de l'existant: les liens familiaux et les métiers de montagne se développent de manière aisée dans des espaces communicants où l'art et les savoir-faire transforment réellement et petit à petit le mode de vie. En annonçant le démarrage des travaux du Centre culturel en question, il y a quelque temps, la directrice de la Fondation Olfa Terras-Rambourg a indiqué que le but derrière ce genre de projet est de «lutter contre l'exclusion et le terrorisme», et que ce choix du lieu était naturel: le Mont Sammama est situé «dans une des régions les plus pauvres du pays, où 60% des habitants vivent dans le milieu rural et 30% de la population active est au chômage». Commencés il y a quelques mois, les travaux d'aménagement du centre vont bon train. «Le centre aura 3 composantes: une purement culturelle avec une salle de projection, une scène de théâtre, des ateliers de musique pour enfants et adolescents...Il y aura également une composante sport avec un terrain omnisport et une bibliothèque culturelle et une aire de jeux pour les plus petits». D'après Olfa Terras , le Centre contiendra, également, une composante très importante, celle des arts et des métiers et constituera une source de revenus pour les villageois à travers un réseau de commerce équitable que la Fondation est en train de mettre en place. Rappelons qu'en marge de la mise en place de ce centre, de nombreux artistes sont venus de la capitale et de pays étrangers comme l'Argentine, l'Uruguay, le Mexique, l'Italie, la France et l'Espagne, afin de partager leurs expériences et leur savoir-faire avec les villageois» créant une certaine «magie» à Jbel Sammama.