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Internationalisation de l'affaire
Disparition de Sofiene Chourabi et Nadhir Ketari
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 09 - 2017

Une lettre ouverte a été envoyée au secrétaire général de l'ONU, le sollicitant d'intervenir afin de faire la lumière sur cette affaire. Les signataires sont le quartette lauréat du prix Nobel de la paix 2015 (Ugtt, Utica, Ltdh et l'Ordre des avocats) et le Snjt
S'il y a un dossier brûlant, complexe et entouré d'un grand secret, c'est bien celui de nos deux confrères Sofiène et Nadhir, enlevés en Libye. Morts ou vivants, personne ne le sait ! Sauf que leurs parents éprouvent un vif sentiment d'optimisme doublé d'une forte conviction que leurs enfants sont encore en vie. Et qu'il suffit de faire bouger un tant soit peu les choses pour que leur sort soit bien connu. Hier, 8 septembre, décrétée journée nationale de protection des journalistes, correspond à la date de leur disparition en 2014. Trois ans passés jour pour jour, et l'affaire fait encore du surplace. Lors d'une conférence de presse qui se veut commémorative, tenue chaque année au siège du Snjt à Tunis, son président, Neji Bghouri, a, d'emblée, hier, fait part d'une lettre ouverte envoyée au secrétaire général de l'ONU, le sollicitant d'intervenir afin que la vérité, toute la vérité, soit rétablie. Les signataires qui sont le quartette lauréat du prix Nobel de la paix 2015 (Ugtt, Utica, Ltdh et l'Ordre des avocats) et le Snjt l'ont invité, lit-on dans la même lettre, à « faire le nécessaire pour découvrir le véritable sort des journalistes Soufiène Chourabi et Nadhir Ktari enlevés en Libye». Et M. Bghouri d'ajouter qu'il n'y a, jusqu'alors, rien de nouveau, sinon des rumeurs contradictoires et infondées. Hissé au plus haut niveau, ce dossier demeure une affaire d'Etat.
Contre l'oubli
Toutefois, dénonce-t-il, les gouvernements successifs ne lui ont jamais accordé l'intérêt qu'il mérite. Censé être le mieux habilité à faire carton plein, M. Khemais Jhinaoui, chef de la diplomatie tunisienne, semble être, toujours, aux abonnés absents. De même pour le président de la République, Béji Caïd Essebsi, se prétendant le garant du procès. «Grande déception», déplore-t-il, annonçant le recours à l'internationalisation de l'affaire en question. Mieux encore, renchérit-il, une cellule de suivi sera sous peu mise en place. « Tant qu'il n'y a pas réponse, ce dossier ne sera jamais voué à l'oubli», ainsi conclut, sur un ton aigu, le président du Snjt. Le secrétaire adjoint de l'Ugtt, M. Sami Tahri, a dit n'avoir rien à ajouter. «Il n'en demeure pas moins que la Centrale syndicale avait bien joué le rôle pour mettre de la pression», a-t-il rappelé. De toutes les façons, l'Ugtt ne va pas lâcher prise : « Nous allons pousser l'ARP à auditionner tous les ministères concernés, sans pour autant ménager aucun effort pour dévoiler la vérité. », réaffirme-t-il, en conclusion. Sur le même ton, le bâtonnier des avocats tunisiens, maître Ameur Mehrezi, a promis de renforcer la coopération avec la société civile libyenne, à même de plaider en faveur du procès. « Mais, que l'affaire ne soit plus l'objet des circonstances, évoquée seulement à l'occasion de la journée nationale de protection des journalistes», fait-il remarquer.
Pourquoi pas la CPI ?
Même avis pour M. Adel Nagti, représentant de l'Utica, ainsi que pour Bassam Trifi, qui est intervenu au nom de la Ltdh. Ce dernier a qualifié de passive la position qu'adopte le gouvernement à l'égard de ce dossier, comme s'il avait un secret à cacher. « Alors qu'il aurait pu faire mieux», juge-t-il. Comment, alors, intenter une action en justice à l'international ? Me Neziha Boudhib, du comité de défense de Soufiane et Nadhir, a ainsi posé la question pour donner des réponses. Ses remarques ont porté sur la lenteur des procédures judiciaires. « Cela veut dire qu'il y a quelque part un certain blocage», avance-t-elle, soulignant la possibilité de déposer le dossier auprès de la Cour pénale internationale (Cpi). Surtout que la Cpi s'est déjà engagée dans une enquête sur les violations des droits de l'Homme en Libye, dont l'affaire des deux journalistes fait également partie. Présents au point de presse, Sami Ktari et Mouaouia Chourabi, respectivement pères de Nadhir et Soufiane, ont reproché aux médias un manque de sérieux dans le traitement du dossier. Pourquoi ce silence radio ? ainsi s'interroge, les yeux larmoyants, Mme Sonia, mère de Nadhir. Sans trop s'y attarder, elle a invité les journalistes à venir nombreux au sit-in d'aujourd'hui à 17h sur le parvis du Théâtre municipal de Tunis.


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