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Forte pression sur le secteur irrigué
DES AGRICULTEURS DE PLUS EN PLUS ENDETTES
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 09 - 2017

Avec un climat semi-aride dans le Nord et aride dans le Centre et le Sud, la situation hydrique s'est aggravée davantage, ces dernières années, en Tunisie, surtout, avec la vague de sécheresse, qui a frappé les 7 gouvernorats : Zaghouan, Le Kef, Bizerte, Ben Arous, Siliana, Kasserine et Kairouan.
Zaghouan, Le Kef, Bizerte, Ben Arous, Siliana, Kasserine et Kairouan sont les régions qui ont été déclarées sinistrées à cause de la sécheresse qui a affecté les grandes cultures durant l'actuelle saison 2016-2017. Le gouvernorat qui a été le plus touché, est celui du Kef, où 100% des grandes cultures ont été déclarées sinistrées.Reconnues en vertu du décret du 29 août 2017, elles feront l'objet de l'intervention du Fonds national de garantie (FNG) qui prendra en charge les intérêts résultant du rééchelonnement des crédits contractés par les agriculteurs.
L'eau se fait rare, partout dans toute la région du Nord-Ouest, suite à la forte rétention d'eau engendrée par la longue période de sécheresse qui a affecté le pays depuis plusieurs mois. Cette question préoccupante, qui a marqué l'actualité durant toute la saison estivale, est vitale pour l'Homme et pour tout être vivant. L'accès à l'eau est d'ailleurs considéré comme un des principaux Droits de l'Homme. Le manque d'eau est considéré comme un grave frein au développement socioéconomique et une sérieuse menace pour les écosystèmes.
Répartition inégale de la pluviométrie
Le directeur général du bureau de la planification et des équilibres hydrauliques (Bpeh),M. Abderrazak Souissi, a déclaré que «la Tunisie a enregistré une forte demande en eau conventionnelle, due à la croissance de la population, à l'augmentation du niveau de vie, à l'extension de l‘irrigation ainsi qu'aux développements touristique et industriels».
M. Souissi a, également, souligné la répartition inégale des précipitations et des ressources en eaux superficielles et souterraines dans nos contrées, ce qui a contribué à accentuer la vulnérabilité de la Tunisie.
«80% de notre pluviométrie est enregistrée dans le nord de la Tunisie qui occupe seulement 20% de la superficie totale. Alors que le Centre qui a la même superficie que le nord ne reçoit que 13% des précipitations. Le Sud qui occupe 60% de la superficie du territoire tunisien ne reçoit que 7% de la pluviométrie», rappelle-t-il.
Et d'ajouter : «Nous sommes le seul pays de la région qui ne gère pas l'eau au niveau des bassins versants. Le territoire tunisien, de Tabarka à Ben Guerdane, a toujours été assimilé à un seul grand bassin versant. Sur ce, on faisait des transferts de la partie septentrionale (nord) vers la partie méridionale (sud) via le fameux Canal du Nord. D'où la focalisation dans ce projet sur le bassin versant de Nebhana à Kairouan, qui souffre énormément de la sécheresse et du manque de pluviométrie, contrairement aux régions du Sahel.
On est arrivé à un stade où plus de 90% des eaux de surface et souterraines sont mobilisées. Ainsi, après la réussite des stratégies nationales de la gestion de l'offre sous nos cieux, il est venu le temps pour en faire de même avec la demande».
Ressources en eau : un coup dur pour l'agriculture
Le secteur le plus touché par ces perturbations est celui de l'agriculture. Malgré la stratégie de mobilisation des ressources hydriques mise en place depuis des années, les barrages ont connu un déficit important au cours de cette année suite à un manque pluviométrique.
Dans la zone référence de Abida-El Houch au Kef, la plupart des puits de surface sont à sec et les cultures d'été (tomates, piments, oignons et plantes à feuilles) ont baissé cette année poussant certains agriculteurs à recourir à l'approfondissement des puits ou leur curage.
L'Observatoire tunisien de l'eau a prévenu les consommateurs des difficultés d'approvisionnement en eau qui pourraient avoir lieu au cours de la prochaine période si la sécheresse persiste.
Le secteur agricole souffre depuis des années de plusieurs problèmes qui ont eu des impacts négatifs sur la rentabilité des terres.
1.200 millions de dinars de dettes
D'où l'endettement des agriculteurs qui risque de s'aggraver au cours des années à venir et qui a atteint déjà les 1.200 millions de dinars. L'un des problèmes concerne l'indisponibilité des ressources en eau qui a été à l'origine du manque de la production. Une telle situation a eu également ses effets sur la situation sociale des agriculteurs qui s'est détériorée. Ces derniers ont demandé une solution radicale à ce problème en exigeant des réparations suite aux dommages subis afin qu'ils puissent améliorer un tant soi peu leurs revenus et poursuivre leur activité qui fait vivre des milliers de familles. Ils réclament aussi des autorités compétentes d'être approvisionnés en quantités suffisantes d'eau pour réussir les différentes campagnes agricoles.
Un secteur vulnérable
M. Chokri Rezgui, membre à l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), confirme que «dans plusieurs régions du pays, les agriculteurs font face à un problème de manque d'eau. La sécheresse qui a sévi, au cours des dernières années, a porté un coup dur au secteur qui dépend dans une large mesure de la pluviométrie, ce qui a eu pour conséquence l'augmentation des prix des fruits et légumes».
De son côté, l'Observatoire tunisien de l'eau a prévenu les consommateurs des difficultés d'approvisionnement en eau qui pourraient avoir lieu au cours de la prochaine période si la sécheresse persiste. Ce manque va concerner aussi l'eau destinée à l'irrigation compte tenu de la baisse du niveau des ressources hydriques au niveau du barrage Sidi Salem qui constitue l'un des plus grands barrages de Tunisie. A noter que l'année dernière, l'indisponibilité de l'eau a atteint son pic vu la baisse de niveau des ressources dans plus d'un barrage, ce qui a eu des impacts négatifs sur de nombreuses plantations y compris les arbres fruitiers et les oliviers.
De grands projets programmés
La pluviométrie a été inférieure de 28% par rapport à la moyenne. Conséquence : la plupart des barrages ont enregistré un niveau inférieur à 25% de leur capacité. Au barrage de Sidi Salem, par exemple, la capacité n'est que du tiers de la capacité totale. La Sonede informe régulièrement le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche des besoins de la population en eau potable et des scénarios ont commencé à être préparés. En cas de rareté des ressources, il est nécessaire de rationaliser l'irrigation dans l'agriculture et l'élevage. Si la sécheresse se poursuit au-delà du mois d'octobre, la situation deviendra vraiment inquiétante, mais ce n'est pas encore le cas maintenant.
Le ministère a, en tout cas, préparé sa stratégie de mobilisation hydrique à l'horizon 2030. De grands projets sont d'ores et déjà préparés comme celui du renforcement des ressources en eau dans le Grand-Tunis, la consolidation de l'axe Belli-Sfax avec la construction d'une retenue à Kalaâ Kébira, à Sousse, et une autre à Saidia.
Par ailleurs, M.Souissi vient d'ajouter que «trois grandes stations de dessalement seront réalisées, dont une à Djerba, extensible (en cours), avec un débit de 50.000 m3 par jour. Quant à la station de Gabès, extensible, elle aura un débit également de 50.000 m3 par jour et permettra d'avoir une eau de qualité. Elle sera prête en 2020. La troisième station, plus grande et extensible, sera basée à Sfax avec un débit de 100.000 m3 par jour et pourra passer à 200.000 m3. La première station de dessalement a été installée à Kerkennah en 1983 avec un débit de 4.000 m3 par jour. Un projet de renforcement et de dessalement des eaux souterraines est également programmé avec un débit de 6.000 m3/jour et sera prêt en 2021. Tous ces projets vont augmenter l'offre et la qualité d'ici à 2030. On travaille chaque année de façon distincte pour évaluer l'année passée et établir les prévisions de l'année suivante», souligne notre interlocuteur.
Dynamique locale, gestion participative
La FAO et le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche ont classifié les gouvernorats qui seront concernés directement par ce projet. Il s'agit en l'occurrence des villes de Gabès, Médenine et Tataouine. Le lancement de ce projet confirme l'ambition de contribuer à la sécurité alimentaire à travers l'amélioration des revenus, grâce à une gestion durable des ressources en eau pour les familles rurales. Les expériences pilotes de collectes des eaux de pluie réalisées dans la région avec l'appui de la FAO seront élargies et renforcées par une meilleure organisation des bénéficiaires autour de la gestion participative, de l'exploitation et la maintenance des ressources d'eau. Ce qui résume l'objectif principal de ce projet.
La FAO accorde un intérêt particulier à la question de la pénurie d'eau qui constitue un défi majeur pour le développement de l'agriculture non seulement en Tunisie mais aussi dans plusieurs régions du monde soumises à des stress hydriques et à une raréfaction des ressources en eau lesquels mettent en péril la sécurité alimentaire.


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