Les "Aigles de Carthage" n'ont plus le choix, ils doivent assurer leur envol au Togo Le parcours de l'équipe de Tunisie dans ces éliminatoires de la CAN 2012 est sans doute le plus désastreux depuis des années. Choix inadéquat des joueurs, prestation du onze national en deçà des attentes et échec total à domicile, une défaite concédée devant le Botswana et partage de points avec le Malawi, les indicateurs virent plutôt au rouge. D'ores et déjà, à l'annonce de sa nomination à la tête de l'équipe nationale, le choix porté sur Bertrand Marchand n'a pas fait l'unanimité. On a eu beau se régaler à Khartoum en amical face au Soudan (6-2), mais voilà que la première sortie officielle, le 1er juillet dernier à El Menzah face au Botswana, a mis à nu les limites du onze national. Et si la réaction au Tchad a été plus que salutaire, le résultat n'a pas suivi à Radès contre le Malawi. Les Tunisiens incapables de conserver leur ascendant, se sont vu rattrapés au score et tenus en échec par une formation malawite, à la portée. On a beau dire que l'accrochage entre Jemaâ et le public a été le tournant du match. On s'est même interrogé sur le non remplacement de l'attaquant de Lens. Cependant, le banc tunisien n'était pas assez garni. Dans la vie d'une sélection, les résultats influencent forcément sur l'ambiance du groupe. Chacun tire la ficelle... La solidarité, la parfaite symbiose entre anciens et nouveaux, a souvent constitué l'atout majeur du "Club Tunisie". Ces dernières années, lorsque ça allait mal, des mots comme solidarité, cohésion ou encore solidité du groupe, ont été souvent prononcés dans les déclarations du staff technique national et des joueurs. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas de Bertrand Marchand. Le président de la fédération et le sélectionneur national tirent chacun la ficelle de son côté. Si Ali Hafsi a annoncé que le sélectionneur est sur une chaise éjectable, l'intéressé s'est dit isolé, ne bénéficiant pas du soutien de ses employeurs. Ce qui n'aide pas vraiment à la relance du onze national. Obligation de résultat En dépit de la nature des rapports existant entre le président de la FTF et le sélectionneur national, l'équipe de Tunisie est devant l'obligation de résultat au Togo. Rééditer le scénario du Tchad est la seule option qui se profile à l'horizon, pour demeurer dans la course. Aujourd'hui, l'heure n'est pas à la polémique, ni au renvoi de la balle. L'heure est plutôt au travail, à la détermination et à la rage de vaincre qui doivent qualifier le jeu des Tunisiens au Togo. A Lomé, l'envol des "Aigles de Carthage" est plus que souhaitable. Il est même impératif. Car une autre contre-performance dans la capitale togolaise compromettrait sérieusement non seulement les chances de l'équipe nationale dans les éliminatoires de la CAN 2012 mais également l'avenir du football tunisien dans les deux années à venir. A Lomé, ça passe ou ça casse. Les internationaux tunisiens, locaux comme expatriés, joueront dimanche leur avenir pour les deux prochaines années. Professionnalisme et amour de la patrie sont à conjuguer pour sauver les meubles. A méditer !