Le siège actuel du centre Cnam de Nabeul est inapproprié et inadapté. La hiérarchie a donné le feu vert pour son transfert. Le chef du centre nous dira pourquoi la Cnam a choisi ce siège et aussi pourquoi aujourd'hui on tient à le transférer. Deux grandes villes sont demeurées en reste. Il s'agit de Korba et Kélibia qui méritent au moins un bureau de liaison. Détails. Malgré leurs difficultés notoires et leurs trésoreries trébuchantes, nos caisses de sécurité sociale font de leur mieux pour étendre progressivement leurs réseaux à travers le pays et rapprocher de plus en plus leurs services des assurés dans les agglomérations. Dans certaines cités à concentration démographique relativement faible ou moyenne, l'on s'est contenté, jusqu'ici, d'injecter de simples bureaux de liaison où les trois caisses sont représentées, pour jouer le rôle d'intermédiaires entre les assurés sociaux et les centres régionaux et locaux issus des trois caisses. Afin de faire grâce aux intéressés des désagréments des déplacements coûteux et insupportables par les petites bourses. La Cnam prend le devant Le renseignement à distance, lui aussi, fait son petit bonhomme de chemin, à petits pas, dans nos caisses avec mention spéciale à la Cnam qui prend le devant et s'y met à fond en misant sur la communication par voie électronique et par SMS. Sachant que ce mode de communication est propre à décongestionner d'une manière considérable les salles d'accueil des caisses et à y atténuer la pression quotidienne harassante sur les agents d'accueil, pression de nature à rejaillir négativement sur les manières de servir dudit personnel et sur la qualité des prestations fournies à l'assuré. Une salle d'accueil submergée Ce préambule fait, passons au corps du sujet. Qui est en rapport avec le centre de la Cnam de Nabeul. Là où nous avons eu l'occasion, il n'y a pas si longtemps, de nous rendre. Ce qui nous a permis de relever des anomalies et des incuries sur lesquelles buttent nos pairs de la capitale de la poterie. La première des choses à dire, c'est que la salle d'accueil est considérablement exiguë par rapport au volume des flux d'assurés y convergeant, chaque jour que fait le bon Dieu, de tous les coins et recoins de l'une des plus grandes agglomérations du pays. Ce qui n'est pas sans causer du tort à la foule de prestataires. Surtout aux assurés âgés et extrêmement malades qui n'y trouvent parfois par l'ombre d'un banc pour poser leurs postérieurs et se reposer, en attendant d'être interpellés. Le maître de céans, M. Faïçal Ben Ameur, n'en disconvient pas. Ajoutant de l'eau à notre moulin, il nous apprend que le centre Cnam de Nabeul accueille quotidiennement en moyenne de mille à mille deux cents visiteurs. Pendant la période de renouvellement de carnets de soins, les effectifs atteignent jusqu'à mille quatre cents personnes. Quant au nombre de bulletins de soins requis par jour, il oscille autour de cinq cents. Un emplacement devenu inapproprié Autre problème de non moindre importance. Il est lié, cette fois-ci, à l'emplacement inadapté des locaux actuels de la Cnam de Nabeul. Situé à l'extrémité sud de la ville, dans une zone périphérique dite Oued Souhil, le centre de Nabeul défavorise énormément la population venant d'ailleurs. Surtout les assurés résidant du côté nord de l'agglomération et, notamment ceux établis à Béni Khiar, Somaâ et Tazarka. A la différence du siège de la Cnss se trouvant en plein centre-ville, près du rond point où trône majestueusement la célèbre jarre. Le rendant ainsi équidistant des quatre points cardinaux de l'immense agglomération. Là aussi, M. Faïçal Ben Ameur n'est pas pour nous contredire. Il nous explique que le choix de cet emplacement était judicieux et bien étudié en fonction de la conjoncture de l'époque. Puisqu'on avait cherché à ce que ce siège fût installé le moins loin possible de Hammamet. Et, maintenant que ladite ville est dotée de son propre centre (depuis mars 2015), le décalage de ce siège s'impose, ajoute notre interlocuteur. Les peines des handicapés Autre facteur qui milite en faveur de la nécessité urgente et absolue de changement de locaux. Etant donné l'exiguïté du rez-de-chaussée, le service d'expertise médicale est installé au deuxième étage de la bâtisse. En l'absence d'ascenceur, les personnes âgées et excessivement fatiguées ainsi que les handicapés moteurs doivent beaucoup peiner pour parvenir à se prêter à l'expertise médicale exigée. Le feu vert de la hiérarchie Cela dit, M. Ben Ameur nous révèle qu'au niveau central, la direction générale est suffisamment sensibilisée à la question. Et qu'elle est déterminée à rectifier le tir dans les plus brefs délais possibles. D'ailleurs, des instructions viennent d'être données pour transférer le siège du centre de Nabeul dans un endroit central et dans un bâtiment plus fonctionnel et plus spacieux. Et, depuis, les recherches se sont fait actives au niveau de l'équipe du centre, nous dit-on. Pour leur part, les autorités régionales seraient bien inspirées de mettre la main à la pâte, en donnant un coup de pouce aux messieurs de la Cnam, leur permettant, à notre avis, de s'installer dans des locaux adaptés aux besoins élémentaires de leurs administrés. Korba et Kélibia demeurent en reste D'autre part, la révision imminente de l'emplacement du centre de Nabeul, la création d'un centre Cnam à Hammamet et Menzel Témime et l'ouverture d'un bureau de liaison à Grombalia ne semblent pas des mesures suffisantes pour répondre convenablement aux attentes de toute la population du Cap Bon. Puisque deux grandes villes ne sont dotées d'aucune représentation. Oui, les habitants de Korba et de Kélibia réclament au moins un bureau de liaison. Ça sera pas plus que des boîtes aux lettres. Et si l'on y affectait des terminaux, ces antennes seraient alors des sources de renseignements pour les autochtones de céans. Qui seraient ainsi épargnés des déplacements coûteux et fatigants. Ces laissés-pour-compte méritent bien ce geste bienveillant.