De nouveaux centres modernes à Hammamet, Gabès-Sud, Tozeur et Jammel La filière du tiers payant : ses jours sont-ils comptés ? La Cnam ( Caisse nationale d'assurance maladie) semble déterminée à prendre le taureau par les cornes et venir à bout du mal chronique de l'encombrement dans la plupart de ses centres. Un grand pas dans le bon sens vient d'être franchi. A travers l'ouverture de quatre centres pour décongestionner ceux qui rendent les malades encore plus malades. Partout, les assurés attendent d'autres pas du genre. A la Cnam, on nous dit que ça viendra. Et que Paris n'a pas été construit en un seul jour. Pour la filière du tiers payant, les nouvelles sont par contre, peu rassurantes. voyons tout cela de près. «Marhaba !» pour le label «Marhaba» Fini le calvaire de nos pairs à Hammamet. Les assurés sociaux de la ville n'auront plus à perdre temps et argent pour joindre le centre Cnam le plus proche, celui de Nabeul, souvent bondé, plein à craquer et juste grand pour accueillir les seuls cnamistes de Nabeul. Oui, Hammamet a depuis quelques jours son propre centre, à la grande satisfaction de la population de céans. Un centre qu'on a voulu pilote portant le label «Marhaba» et répondant aux normes de l'Innorpi concernant le niveau et la qualité de l'accueil (conditions reposantes et assistance satisfaisante). Le malade aura ainsi droit à un accueil personnalisé. Le nouveau centre de Hammamet allie la fonctionnalité au caractère moderne et esthétique de l'architecture. Trois autres nouveaux centres Cnam du même standing ont été créés. Celui de Gabès-Sud a ouvert ses portes le 1er avril. Tandis que le démarrage de ceux de Tozeur et Jammel a eu lieu le 3 avril. Ils ont été inaugurés par M. Ammar El Youmbaï, ministre des Affaires sociales. La carte à puce pour bientôt Par ailleurs, l'on apprend que la carte à puce (carte intelligente du suivi de l'itinéraire du malade) fait son bonhomme de chemin. Ce qui n'est pas sans rassurer les divers prestataires de services, opérant avec la Cnam dans le cadre conventionnel... Qui ont toujours reproché à ladite caisse d'avoir traîné les pieds et hésité à mettre en œuvre ce système si indispensable, surtout pour la filière du tiers payant... Le cahier des charges y afférent a été élaboré et l'appel d'offres vient d'être lancé. L'on nous dit que, si tout va bien, chaque assuré aura sa propre carte d'ici la fin de l'année en cours ou au plus tard au mois de janvier prochain. Plus d'histoires cousues de fil blanc! Côté services SMS, il nous a été donné de savoir que le système est entré dans sa phase «deux». Et il est ainsi aujourd'hui permis à l'assuré social, issu de la filière privée, de faire le suivi de son plafond de frais de soins en recevant à temps le SMS y afférent. Il va sans dire que ce renseignement par SMS est propre à limiter les abus à travers la matérialisation des consultations. Sachant qu'on a eu à déplorer de nombreuses affaires de fraudes à travers la facturation de consultations fictives. Affaires ayant mis à mal la trésorerie de la Cnam. Et grâce à ce verrouillage, aucun prestataire de services cnamiste ne se hasarderait à se livrer à ce sale jeu d'écriture, sur le dos du patient. Un statu quo peu rassurant Par ailleurs, encore un mot, avant de clore, sur l'interminable litige opposant les pharmaciens conventionnés à la Cnam. A ce sujet, il semble que la situation ne va pas s'arranger avant la date butoir officiellement notifiée à la Cnam et claironnée par le syndicat. «Oui, nous confie le secrétaire général du syndicat conventionné, M. Rached Garaâli, le 7 juillet prochain marquera la fin de nos rapports de partenariat conventionnels avec la Cnam». Le représentant syndical souligne que la Cnam garde encore le silence sur les revendications des affiliés. Et persiste à négliger ses engagements avec le syndicat, consignés dans l'avenant de la convention, signée le 6 juillet 2014. Le litige, ayant longtemps duré entre les deux parties contractantes, concerne deux points essentiels : Les bulletins jugés litigieux par la Cnam sont jusqu'à présent rejetés, selon M. Garaâli. Alors qu'il est dit dans l'avenant que ces bulletins doivent être réglés et soumis par la suite à l'examen de la commission paritaire. En cas de confirmation de régularité, le montant indûment facturé sera systématiquement déduit des sommes dues au titre des bulletins ultérieurement soumis à la Cnam. Le respect des délais limites de règlement, fixés à 14 jours ouvrables. Là, on nous dit que cette condition n'est pas appliquée dans l'ensemble des centres de la Cnam. L'amélioration de l'accueil des pharmaciens à travers la réservation d'un bureau particulier à cette fin. Là aussi, M. Rached Garaâli nous révèle que la situation n'est pas au beau fixe. Il nous précise aussi qu'au centre Cnam de Ben Arous qui a affaire à un effectif considérable de pharmaciens conventionnés, les bulletins demeurent en souffrance de règlement pendant des périodes allant jusqu'à trois mois. Parce qu'un agent a quitté le service pour un congé de longue duré. Tandis qu'un autre, une dame, est en congé de maternité. L'un et l'autre n'étant pas remplacés. De la discussion... jaillit la solution Cela dit, le temps presse. Le mois de juillet est à nos portes. Et la filière du tiers payant, risque de nous quitter par la petite porte. C'est pour cela que la Cnam devrait grandement ouvrir sa porte pour dialoguer et sauver une filière d'un grand secours pour l'assuré, n'ayant pas, par ces sales temps de disette, de l'argent à avancer pour se faire soigner et attendre des semaines pour être remboursé.