La Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire n'a pas vu mieux que de prendre la décision de débrayer au cours du mois de décembre Les parents avaient cru que cette saison scolaire se passerait mieux que celle de l'année dernière. En effet, après l'intervention d'un accord sur l'épineuse question des suppléants, le climat semblait plus propice à un terrain d'entente avec le ministère de l'Education, d'autant plus qu'il y avait, en plus, l'arrivée d'un nouveau ministre. Il n'en a rien été. La tension est vite revenue pour électriser l'atmosphère. De nouveau, donc, les menaces de grève fusent et la crainte des élèves et des parents est à son comble. La Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire n'a pas vu mieux que de prendre une décision de débrayer au cours du mois de décembre. Une date a été choisie. C'est celle du mercredi 6 décembre. Rappelons, à ce sujet, que la période allant du 9 novembre au 9 décembre sera consacrée aux 2 es devoirs de contrôle pour le premier semestre. Ainsi, les calendriers devraient être chamboulés et les enseignants sont appelés à s'adapter à ces changements. Les revendications Quant aux raisons invoquées par la partie syndicale, elles sont diverses et touchent à tous les aspects. Aussi bien les aspects politiques que ceux socioéconomiques et professionnels. Selon la liste des revendications annoncée par la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire, le ministère de l'Education n'est concerné que par une seule. À savoir l'application d'un accord qui remonte à 2011. Il s'agit d'un accord portant sur la qualification du métier d'enseignant comme métier pénible. D'autres points, faut-il l'admettre, sont, tout simplement, des demandes récurrentes telles que celles qui parlent du phénomène de la violence dans les établissements, la dégradation de l'infrastructure, le manque de cadres et les conditions de travail des suppléants. Pourtant, il y a lieu de noter que le syndicat général de l'enseignement de base et le ministère de l'Education se sont entendus pour élaborer un texte de loi criminalisant les actes de violence commis contre la famille éducative et l'institution elle-même. Cela devait, néanmoins, constituer un point positif sur lequel on pouvait édifier un terrain d'entente et éviter toutes frictions. Malheureusement, les orientations des responsables syndicaux sont ailleurs. Le ministère, pour sa part, ne peut que faire le constat de la situation et naviguer à vue. Que peut-il faire, d'ailleurs, devant le fait accompli ? Que peut-on faire ? Quelle prise peut-il avoir sur les décisions du gouvernement et le projet de loi des finances proposé et que les syndicalistes rejettent parce ce que, disent-ils, il aura des répercussions négatives sur les enseignants. Selon eux, les nouvelles impositions prévues impacteraient leur pouvoir d'achat. D'autres revendications sont au menu. On signalera, par exemple, le refus de l'augmentation des cotisations sociales et de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite. Il y a, de toute évidence, des exigences qui ne sont pas du ressort du ministère de l'Education. Elles relèveraient, plutôt, du gouvernement. En tout cas, les syndicalistes s'en tiennent à leurs mouvements de «protestation». Aussi, ont-ils programmé, en plus de cette journée de grève du 6 décembre, des actions devant mobiliser les enseignants dans les régions avec des rassemblements devant les commissariats régionaux de l'éducation et un rassemblement au niveau national devant l'ARP. Cette mobilisation est prévue au cours de la première semaine des vacances d'hiver qui sont programmées du 18 au 31 décembre.