On joue de mieux en mieux à Bizerte Il est parfois des joueurs qui se sentent pousser des ailes! C'était le cas des Cabistes, mercredi dernier, quand ils avaient affronté les Clubistes de Beb Jedid. C'est très simple : ils ont tout fait... On a vu un CAB pratiquer un football spectaculaire, un jeu léché fait de passes courtes, de une-deux et de longues ouvertures au cordeau, le tout couronné de jolis buts malgré la chance qui lui a tourné le dos à maintes reprises: barre transversale (Firas Belarbi), tir mal cadré (Mehdi Ressaïssi), outre les arrêts de Atef Dkhili qui a sauvé son équipe d'un «naufrage». Ces belles prestations fournies par les Nordistes ne sont pas le fruit du hasard. On a travaillé sérieusement sans trop de tapage et on a recruté des joueurs ciblés au CAB. La multiplication des matches a donné de la cohésion au groupe et les automatismes ont été soignés dans un premier temps, puis peaufinés avec le temps. Le résultat est que les lignes sont devenues complémentaires. Contre le CA, les «Jaune et Noir» ont épaté l'assistance. Ils ont allié le beau spectacle au résultat, une fois n'est pas coutume dans notre compétition. Une défense stabilisée Si les Cabistes sont en train de faire de bons résultats, c'est aussi grâce à la régularité du gardien Khemaïes Thamri qui a pris la place de Hamdi Kasraoui, trop frileux en début de saison. Le gardien de but Thamri a su, grâce à sa longue expérience, mettre les défenseurs en confiance, notamment l'axe central, constitué de la paire M. Ressaïssi-Seddik Mejri, désormais mieux concentrés et commettant moins d'erreurs individuelles. Face aux Clubistes, ils ont été d'une solidité exemplaire, veillant parfaitement au grain. Sur les côtés, les montées incessantes de Med Habib Yeken et Cissé ont permis au CAB de faire le surnombre en phase offensive, affolant ainsi en permanence l'arrière-garde adverse. Ils ont même failli prendre en défaut le gardien Dkhili, le premier en seconde période, son tir étant passé au-dessus et le second en première mi-temps, Dkhili s'étant alors interposé à sa frappe avec brio. L'apport de ces deux latéraux est inestimable dans le rendement global de l'équipe. Ce compartiment de jeu, constitué de deux milieux défensifs d'une grande trempe que sont Hamza Jlassi et Bilel Saïdani, évoluant derrière le régisseur Firas Belarbi, ont étouffé leurs vis-à-vis. Ils ont largement gagné la bataille du milieu du terrain, clé du match dans une position plus avancée. Fédi Ben Choug et Zied Ounalli n'ont pas cessé de harceler en permanence la défense clubiste, la déséquilibrant à chaque accélération. Grâce à leur vélocité, ils n'ont pas laissé de répit à Ifa, Agrebi, Kchok et Opoko. Parfois Ben Yahia et Khallil, voire Khlifa sont obligés de venir au secours de leurs camarades défenseurs. Wattara, le bulldozer ! En attaque, l'avant ivoirien du CAB ne fait pas de détail devant ses anges gardiens. La présence dans ce compartiment de jeu mobilise toute une armada pour pouvoir le contrer. Il s'agit bien évidemment de Ibrahima Wattara qui exerce un travail de sape, tâtant ainsi le terrain à ses coéquipiers pour se trouver dans des situations favorables de scorer...