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Il est temps de passer aux actes
Réforme de l'enseignement supérieur — Boycott des syndicats
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 12 - 2017

Toutes les parties reconnaissent qu'il y a eu des avancées dans la recherche des meilleurs moyens de réformer l'université tunisienne. Mais la divergence se situerait sur des points de détail.
Le ministère de l'Enseignement supérieur s'en tient coûte que coûte à la poursuite du dialogue entre les différentes parties désireuses d'apporter leur contribution aux efforts d'édification de l'université tunisienne moderne et ouverte sur son environnement immédiat et international
Il est clair qu'il y a, quelque part, une ou plusieurs parties qui refusent toute évolution de l'université tunisienne. Tous les moyens sont bons pour bloquer n'importe quel processus à mettre le système d'enseignement sur la voie de la modernisation. Les positions des parties syndicales ouvrent la brèche par laquelle s'engouffrent les vrais détracteurs de la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. On ne met certes pas en doute la sincérité de ces positions dans le sens où elles chercheraient à donner à notre université les moyens de se repositionner et de se donner les moyens d'affronter les nouveaux défis. Il y a, toutefois, des limites à respecter et des engagements à honorer. Dans ce contexte, toutes les parties reconnaissent qu'il y a eu des avancées dans la recherche des meilleurs moyens de réformer l'université tunisienne. Mais la divergence se situerait sur des points de détail.
Fgesrs : non concernée
Les «Assises nationales pour la mise en œuvre de la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique » ont entraîné une vive polémique (avant, au milieu et après). La Fgesrs relevant de l'Ugtt a, tout simplement, décidé de boycotter ces réunions des 3 et 4 décembre 2017. La même attitude a été adoptée par une organisation rivale regroupant des enseignants chercheurs. Et, en plein débat, des étudiants de l'Uget ont protesté contre le déroulement des travaux et les orientations prises.
En vérité, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) a manifesté son incompréhension du boycott de ces assises et regretté cette politique de la chaise vide. Néanmoins, il a affirmé rester ouvert à toutes les propositions.
La Fgesrs a pris cette décision au cours de la réunion de sa Commission administrative qui s'est tenue le 18 novembre (avec un avis de grève dans les universités prévue le 7 décembre 2017). Sur ce point, c'est l'Ugtt elle-même qui est montée au créneau pour exprimer son opinion et son rejet de la participation aux assises. Elle se dit « non concernée et appelle toutes ses structures à ne pas y participer ». L'Ugtt a insisté sur la nature des travaux considérés comme « non participatifs ». Elle recommande, également, au Mesrs d'impliquer toutes les parties concernées lors de n'importe quelle orientation envisagée.
Du côté de la Fgesrs on déplore la précipitation du Mesrs pour la tenue de ces réunions. La fédération générale avait des réserves quant à la date fixée par le Mesrs. En outre, cette organisation syndicale rejette d'avance les outputs qui en découleront, les jugeant «unilatéraux». La Fgesrs considère qu'elle a été tenue à l'écart et qu'elle n'a pas été consultée par le ministère. C'est ce qui aurait, donc, incité cette partie syndicale à ne pas participer. Selon elle, une participation de sa part serait contraire à ses convictions. Le Mesrs, lui, n'a pas respecté l'esprit de partenariat qui devrait régir les rapports entre les deux parties. En d'autres termes, toutes les recommandations issues des travaux des Assises ne l'engageraient en rien.
Selon, toujours la même Fédération, les rapports avec la partie ministérielle devraient reposer sur les mêmes bases que celles suivies depuis 2012. En créant les 10 commissions, le ministre de l'Enseignement supérieur aurait mis fin à ce partenariat entre les différents intervenants. Car, de cette sorte, il aurait ignoré tout ce qui a été fait auparavant dans un esprit d'entente.
Enseignants-chercheurs : oui, mais
La Fgesrs aurait, même, suggéré de retarder la tenue des Assises pour une autre date afin de garantir les chances de succès mais les autorités auraient fait la sourde oreille. En tout cas, la Fgesrs estime que les résultats des 3 et 4 décembre dernier connaîtront le même sort que les autres réformes parachutées.
Pour sa part, l'Union des enseignants chercheurs (Ijaba) a pris des positions quasiment identiques. Cette Union affirme qu'elle n'a jamais été contre le dialogue. Elle l'aurait même revendiqué. Des actions de protestation ont même été organisées depuis 2012 pour demander à être impliquée dans le processus de réforme. Elle possède son propre projet de réforme et serait prête à contribuer aux efforts entrepris dans ce sens. Seulement, elle n'est pas d'accord sur le processus et la méthodologie utilisés dans cette réforme.
C'est dans cette optique qu'en 2015 Ijaba a exposé sa propre vision cherchant, selon ses concepteurs, à apporter un nouvel éclairage, des rectificatifs et de nouvelles suggestions. Tout aurait été rejeté en bloc. Tout comme la Fgesrs, elle refuse de servir de « décor » dans un festival.
L'université tunisienne est dans une phase décisive et elle a besoin de ses potentialités et de ses compétences.
Uget : la hantise de la privatisation
Concernant la troisième position, elle nous vient des étudiants de l'Uget qui étaient présents au cours de la conférence. Elle fait partie des 1.200 participants qui ont pris part à cette grande rencontre qui ne devrait pas rester sans écho. Malgré les différents désaccords, il serait insensé de désavouer le travail de plusieurs années réalisé par des compétences universitaires, des spécialistes et par des représentants de la société civile. Les outputs ne sont pas insignifiants à l'instar de la refondation proposée du système LMD, la création de pôles et de districts universitaires, la réduction annoncée des quatre sections au Bac, la suppression de la distinction entre les enseignants des catégories « A » et « B » et on en passe.
Mais la dynamique enclenchée ne s'arrêtera pas en si bon chemin puisqu'une commission tripartite regroupant les trois ministères (Education, Enseignement supérieur et Formation professionnelle) a été mise sur pied pour étudier toutes les modalités à suivre pour concrétiser les objectifs. En somme, les représentants de l'Uget ont voulu protester contre le rejet des propositions formulées avant la tenue de cette conférence. Lors de la présentation des résultats des travaux des assises, ils auraient constaté que les différents points qu'ils ont présentés n'ont pas été pris en compte dans la conclusion des travaux. Par ailleurs, le fait d'établir cette relation entre la formation et le marché du travail a été perçue par l'Uget comme une tentative vers la privatisation de nos institutions d'enseignement supérieur.
Toujours est-il que du côté officiel, on s'en tient coûte que coûte à la poursuite du dialogue entre les différentes parties désireuses d'apporter leur contribution aux efforts d'édification de l'université tunisienne moderne et ouverte sur son environnement immédiat et international.


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