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Du rationnel à l'improvisé en passant par l'impulsif
Dossier : Mercato d'hiver : qui fait quoi ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 12 - 2017


La chasse aux bonnes affaires est ouverte.
Des paris fous, de bonnes pioches, des emplettes étudiées selon des postes précis à pourvoir. Autant de recherches et de questions qui trouveront leurs réponses en cours de mercato. En Tunisie, en dépit de l'exigence d'austérité chez la plupart des clubs, le mercato est toujours aussi animé, avec parfois des sommes impressionnantes mises sur la table, et ce, alors que ces mêmes clubs croulent sous les dettes et les sommations de la Fifa de tenir leurs engagements. Sauf que si la compétitivité des clubs à l'échelle continentale demande le déblocage de gros montants pour se renforcer, ces mêmes écuries gagneraient à faire la politique de leurs moyens et à miser sur le label local et le blé qui lève de leur CF. Regardez l'exemple frappant du CSS. Les «Bianconeri» ont été interdits de recrutement durant plus de deux ans. Ce qui ne les a pas empêchés de garder leur rang, faire des bénéfices grâce à la plus-value dégagée par la revente de leurs joueurs, tout en investissant dans le cru du club. Actuellement, la jeune génération du CSS est l'une des plus talentueuse du pays avec les Chawat, Dagdoud, Amamou, Amdouni, Ben Ali, et autre Habbassi (en litige actuellement). Ce qui n'est pas à dédaigner. De toute évidence, le football champagne a fait son temps. Place à la rigueur et à l'investissement «maison». En Ligue 1, les quatre grands ne doivent plus être les dindons de la farce ! Il faut comprendre que bien souvent, on leur fait miroiter des pépites qui se trouvent finalement être des pétards mouillés. Regardez le CA. Il a dépensé sans compter depuis quatre ans pour s'assurer les services de joueurs «furtifs» dont certains n'ont quasiment jamais porté la tunique du CA ! D'autres ont juste déniché un point de chute pour ensuite s'en remettre à la Fifa dès le premier retard de paiement de leurs émoluments. Matt Moussilou, Ammar Jmal, Nater, Mikari, Belkhiter, Rusike, Touzghar, Lamouchia, Ali Mathlouthi, Prince Tagoe... Que de noms qui ont défilé sans véritable valeur ajoutée en retour.
«Short-list»
En clair, les clubs mettent tout en œuvre pour trouver la perle rare. Ils ne sont pourtant pas à l'abri d'un raté. Et au-delà de l'aspect financier, il faut aussi comprendre comment s'y prennent les tenants et aboutissants. Décryptage de ce cheminement :
Le mercato est donc officiellement ouvert et plusieurs clubs s'activent déjà pour renforcer ou dégraisser leurs effectifs.
Les dirigeants téléphonent, les agents prospectent, les recruteurs établissent des «short-lists», parfois les coachs discutent directement avec les cibles. Bref, tous espèrent trouver la perle rare, à un prix raisonnable. Mais comment prépare-t-on un bon mercato d'hiver ? Y a-t-il une recette de la réussite ? Il faut tout d'abord étudier les pistes plusieurs mois à l'avance.
Généralement, la cellule de recrutement, après en avoir discuté avec dirigeants et entraîneurs, sait très rapidement sur quels postes les besoins sont les plus importants. Les pistes sont étudiées pendant plusieurs mois, cela permet de savoir où l'on va. Tout se prépare presque un an avant, ce qui n'est pas le cas dans nos contrées ! Les premiers contacts peuvent être établis des mois avant pour une transaction réalisée en janvier. Cela permet de bien enquêter, en apprendre plus sur une personne et son profil.
Joueurs gratuits à tout prix ?
Un autre «marché cible» ne concerne quant à lui que les clubs dits moins nantis. Il s'agit de rechercher les belles opportunités, mais il faut agir très rapidement. Le problème, c'est que ce genre de profil intéresse souvent les équipes qui doivent vendre avant d'acheter, ce qui prend un peu de temps. L'autre souci, c'est le salaire. Beaucoup d'écuries peuvent montrer leur intérêt, cela fait monter les enchères. Aussi, il ne faut pas oublier de regarder plus bas.
Il faut comprendre que ceux qui ne disposent pas d'une enveloppe très élevée ont tout intérêt à observer la division inférieure. Plusieurs grands noms ont été repérés dans l'antichambre de la Ligue 1. Hamza Lahmar, ex-ESHS, en fait partie...
Le prêt, une solution adéquate
Bien entendu, si le marché est exigu et les joueurs hors de prix, le mercato d'hiver est la période la plus propice pour réaliser le genre d'opération qui consiste à un prêt de joueurs. Certains comprennent qu'ils ne seront pas titulaires et demandent à partir temporairement pour cumuler de l'expérience. De futurs grands jouent parfois une ou plusieurs saisons dans des équipes moins huppées et ça fonctionne. En plein mercato d'hiver, les derniers jours de cette fenêtre des transferts sont les plus propices pour faire de bonnes affaires. Certains clubs veulent dégraisser et n'hésitent pas à brader leurs derniers indésirables. Le hic, c'est qu'à trop attendre, on peut se faire chiper un joueur ! Globalement, dans la réalisation d'un transfert, il y a trois étapes incontournables. D'abord, l'agent ou le représentant légal propose le joueur aux clubs. Après accord, vient ensuite la négociation salariale concernant le contrat du joueur qui peut se dérouler en même temps que la négociation dudit transfert. Puis, une fois que la visite médicale a été concluante, ce qui n'est pas toujours le cas, le contrat peut être paraphé. Un processus qui peut être long ou rapide. A ce niveau, pour que la transaction aboutisse, personne ne doit avoir la sensation de s'être fait berner ! On dit souvent qu'un bon transfert se travaille d'abord dans la discrétion. Et à la fin, toutes les parties doivent être satisfaites. La priorité doit être bien entendu la sauvegarde des intérêts des joueurs. Quels que soient le montant du transfert et la renommée du club ou du joueur, tout le monde doit être traité avec le même professionnalisme et la même détermination. Et si, quelques mois ou quelques années plus tard, personne n'est content mais que tout le monde souhaite que ça se termine au plus vite, une résiliation de contrat à l'amiable peut avoir lieu. Si le terme de résiliation d'un contrat est évoqué, c'est que l'une des deux parties n'est pas satisfaite. Dès lors, il convient de faire en sorte que cette résiliation soit synonyme d'un accord gagnant-gagnant! Il n'est pas possible que l'une ou l'autre des parties se sente lésée. Sinon, le risque de faire des mécontents est grand. Il n'y a pas de mode d'emploi à proprement parler. Les dossiers ne se ressemblent que très rarement.
L'urgence grandira au cours de ce mois
Durant ce mois-ci, pendant des semaines, les clubs de L1 et de L2 tenteront de renouveler et de renforcer leurs effectifs. Guettée avec gourmandise par les amateurs de ballon rond, l'ouverture de ce mercato d'hiver est aussi la conclusion d'une longue phase de préparation et de négociations via différentes étapes.
Au fil des semaines toutefois, l'urgence grandira, pour les clubs vendeurs comme pour les acheteurs, et ce début de mercato rationnel cédera la place à un mercato plus improvisé, nerveux et impulsif ! Tout d'abord la récolte d'infos. Cette première étape est souvent la plus importante. Avant d'investir sur un joueur, un club veut tout savoir sur lui : ses qualités et ses défauts, sportifs bien sûr, ses habitudes, surtout les mauvaises, et le profil de son proche entourage. Il faut connaître tout de lui. Pour cela, des observations de matchs sont souvent recommandées, par vidéo et idéalement de visu, couplées à des rapports d'informateurs locaux. Secundo, la prise de contact avec l'entourage du joueur.
Si les signaux sont positifs et que le profil du joueur colle toujours aux besoins du club, une phase d'approche s'engage. Théoriquement, un club n'a pas le droit de contacter un footballeur sous contrat avec un autre club sans l'accord de celui-ci. En pratique, cette règle est largement contournée par l'entremise des représentants de joueurs qui peuvent multiplier à leur guise les rendez-vous informels ! Puis, arrivent les premières discussions financières. Les discussions tournent principalement autour de deux axes : le projet sportif (ambitions du club, utilisation du joueur) et les prétentions salariales. Si la phase d'approche du joueur est couronnée de succès, la transaction entre dans une phase beaucoup plus concrète et les négociations peuvent débuter entre clubs. On en vient ensuite à la négociations entre clubs.
Parfois, un feu rouge s'allume dès le départ ! Le joueur est alors considéré comme «intransférable». Très souvent, cela veut juste dire que la vente du joueur ne pourra se faire qu'à un tarif très élevé. Si les feux sont passés au vert, les négociations portent alors sur le montant du transfert, les divers bonus et l'échelonnement du paiement. Il arrive aussi que deux clubs se mettent d'accord sans que le principal intéressé soit consentant ! Enfin, on en vient à la finalisation des accords et signature. Une fois que l'accord entre clubs est intervenu, le club acheteur affine alors la proposition salariale faite au joueur. Des allers-retours, parfois interminables, s'engagent entre les différentes parties. Une prime à la signature permet bien souvent de fluidifier les négociations avec l'agent et le joueur. La signature des contrats scelle l'aboutissement de l'opération, sous réserve que la visite médicale du joueur ne révèle ensuite aucun vice.


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