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La fausse conscience
Billet
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 01 - 2018


Par Jalel Mestiri
Le football est un phénomène planétaire et populaire. C'est pourquoi il est récupéré à des fins politiques en Tunisie. Aujourd'hui, avec l'arrivée dans le milieu de nouveaux acteurs, l'interférence entre football et politique est grandissante. Par conséquent, l'activité sportive devient de plus en plus exposée aux dérives. La banalité du discours n'a d'égale que sa déformation politique et, sans doute, sa dangerosité.
Le football en tant que spectacle populaire peut-il s'affranchir de toute instrumentalisation du pouvoir ? Et si le football et la politique étaient finalement le reflet de la société dont ils défendent, tant bien que mal, les couleurs ?
Les récupérations politiques ont métamorphosé le monde du football. Les valeurs du sport, celles de l'engagement, de l'abnégation, du travail en équipe, de l'envie de victoire, inspirent souvent les hommes politiques qui espèrent toujours tirer quelque chose des épreuves sportives. Activité la plus populaire et la plus médiatique, le football reste le sport le plus plébiscité par la classe politique.
A travers cette dimension particulière et soutenue, le football est aussi victime de son aura dans le sens où il est trop souvent instrumentalisé.
Les analogies entre le terrain sportif et l'arène politique ne manquent pas. Le foot, c'est plus que du foot. Cela fait aussi partie de l'image d'un pays, du reflet d'une nation.
La récupération politique d'une victoire, d'un exploit, d'une performance est la principale critique adressée aux politiciens. On verse dans la posture la plus dénaturée. L'exemple de cet état de fait, et qui peut servir d'analyseur du système, est constitué par ces hommes à qui le football a servi de tremplin. L'un des premiers à l'avoir compris chez nous est Slim Riahi. De retour en Tunisie, il n'était pas un grand fan de football, mais il y voyait un vecteur capable de le faire intégrer dans la sphère politique et d'avoir une base acquise à ses ambitions.
L'exemple de Riahi, parachuté à la tête du Club Africain, a inspiré d'autres politiciens. Il semblerait aujourd'hui que la récupération du football, comme moyen de propagande, business économique et tremplin pour passer de l'économie à la politique et devenir par conséquent hommes de pouvoir, s'intensifie en Tunisie.
Mais les désillusions sont multiples. L'impact du football s'est vite retourné contre ses investigateurs. N'est pas cependant « sportif » qui le veut. Le jargon «le football aux footballeurs» ne disparaîtra jamais. Il a toujours sa raison d'être, même si le football est mis aujourd'hui en scène non pas seulement comme sport de compétition, mais aussi aux enjeux financiers de grande importance. Les clubs comme les joueurs étant vendus, achetés, marchandisés.
Là aussi, la domination du capital et de la financiarisation n'est pas irrésistible. Ça branle de plus en plus. Mais il devient insupportable de subir les aléas et les dérives des personnes qui, sans avoir la moindre connaissance et le moindre rapport avec le foot, décident eux-mêmes de la désignation des entraîneurs, choisissant eux-mêmes les joueurs sans en informer, encore moins consulter.
Pour conclure, le football est un phénomène planétaire et populaire. C'est pourquoi il est récupéré à des fins politiques en Tunisie. Aujourd'hui, avec l'arrivée dans le milieu de nouveaux acteurs, l'interférence entre football et politique est grandissante. Par conséquent l'activité sportive devient de plus en plus exposée aux dérives. La banalité du discours n'a d'égale que sa déformation politique et, sans doute, sa dangerosité.


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