Au-delà du résultat qui n'était pas bon à prendre pour le leader «sang et or», c'est son visage pâle qui, de nouveau, inquiète ses supporters à la quête d'un meilleur look A la 89' et quand le score entre l'USBen Guerdane et l'EST était à égalité 2 buts partout, le Camerounais de l'équipe sudiste, Patrick Lwalwa, qui venait juste de remplacer l'excellent attaquant Chiheb Zoghlami, a failli donner l'estocade finale à l'EST. Seul face à Moez Ben Cherifia, ce dernier se permit de rater lamentablement le but en tirant légèrement à côté du montant. Ce fut au grand bonheur de Mondher Kbaïer et ses protégés qui étaient hors du coup avant-hier à Ben Guerdane. On avait tous hâte de voir à l'œuvre la nouvelle Espérance version Mondher Kbaïer et de la comparer à celle de Faouzi Benzarti qui lui a passé le témoin. Quoique le temps de la comparaison ne soit pas encore arrivé car le travail de Kbaïer, consistant à améliorer et à rendre plus performant le jeu de l'équipe de Bab Souika, ne fait que commencer. Mais au vu du match de Ben Guerdane, on constate déjà que l'EST n'arrive toujours pas à convaincre ses supporters tellement la manière n'y est pas vraiment. Khenissi révélé indispensable Et ce qui donne le plus de souci dans le jeu espérantiste c'est l'absence totale d'opérations offensives articulées d'une façon claire et qui dénote une visible progression avec le ballon entre les joueurs des trois compartiments. C'est sur ce chapitre bien précis que Mondher Kbaïer aura bien du pain sur la planche. D'ailleurs, sur ce point, les joueurs de l'USBen Guerdane étaient beaucoup plus «éloquents» que leurs homologues tunisois. Ils étaient beaucoup plus entreprenants, notamment en deuxième mi-temps, où ils ont régalé leurs supporters de plusieurs combinaisons offensives aussi audacieuses que spectaculaires et efficaces. En témoignent les nombreuses occasions de but qu'ils s'étaient créées et leur égalisation (2-2) signée à la 60' par Lassaâd Jaziri qui était aussi le réalisateur du premier but de son équipe sur penalty (40'). Le courage et la force mentale des Sudistes, qui sont parvenus à remettre les pendules à l'heure après l'avantage de l'EST (0-2), méritent tous les éloges. En effet, ce fut une belle leçon footballistique donnée par une équipe confrontée à tous les types de problèmes : manque de moyens, fréquents changements de présidents et d'entraîneurs (3 et 3) en l'espace de six mois, etc. Arriver à faire fi de tous ces handicaps et avoir le «culot» de faire meilleure figure que le leader mérite d'être longuement applaudi. Quant à l'Espérance, qui vient de perdre deux longueurs vis-à-vis de son dauphin, le CSS, qui devient très menaçant, elle a encore une fois montré ses limites offensives en l'absence de son attaquant et meilleur buteur du championnat, Taha Yassine Khenissi. Sans ce renard des seize mètres, disons-le en toute franchise, l'équipe espérantiste peine réellement à porter le danger devant les buts adverses. Ben Sghaïer, un joueur à blâmer Ni Haïthem Jouini, auteur d'un but à la 25', ni Anis Badri, ni même le jeune «prometteur» Maher Ben Sghaïer n'étaient capables d'inquiéter un tant soit peu la défense locale. Et n'eût été le métier des «Sang et Or» et leur savoir-faire bien rodé en matière de balles arrêtées qui étaient à l'origine de leurs deux buts, ces derniers auraient pu facilement essuyer leur première défaite de la saison devant la brave équipe de l'USBen Guerdane. Mais le bémol, voire la grosse fausse note du match, abstraction faite de sa physionomie et de son issue, reste le comportement blâmable des joueurs des deux camps manifesté lors des décisions importantes de l'arbitre Mohamed Chaâbane. Et là, on est en droit de se poser la question : jusqu'à quand vont se poursuivre le mutisme et la passivité des accompagnateurs de nos équipes, voire des responsables envers les agissements irresponsables de certains joueurs qui n'ont aucun respect pour l'homme en noir. C'est devenu inadmissible pour l'éthique et même pour l'intérêt des clubs. Quelles que soient les décisions arbitrales, prises à tort ou à raison, nos joueurs se doivent de les respecter scrupuleusement et sans discussion. Seul le capitaine a le droit d'en parler avec l'arbitre avec tout le respect qui s'impose. Maher Ben Sghaïer et Baha Eddine Sallami (USBG) ont fait les frais de leur insolence envers l'arbitre (71'). Et c'est surtout l'international Maher Ben Sghaïer qui se trouve être le plus blâmable dans sa besogne, puisqu'il vient de priver son équipe de ses services dans une période cruciale pour la deuxième fois en moins d'un mois, puisqu'il a récidivé après son premier forfait l'ayant exposé à l'expulsion contre l'Etoile. Désormais, trois attaquants de gros calibre manqueront à l'appel de Mondher Kbaïer: Khenissi et Ben Youssef blessés et Ben Sghaïer, suspendu. La belle aubaine !