Concernant la démission de Chedly Ayari, Iyed Dahmani porte-parole du gouvernement, a indiqué que le gouvernement respectait pleinement le rôle qu'il a joué dans un contexte assez difficile. Il a ajouté qu'il n'y a eu aucune pression sur lui pour le pousser à démissionner. En ce qui concerne la proposition de nommer Marouane Abassi comme nouveau gouverneur de la BCT, M. Dahmani a assuré qu'il s'agit d'une personne très compétente qui peut remplir pleinement ce rôle La présidence du gouvernement a tenu hier une conférence de presse pour rebondir sur la réunion de la commission des finances à l'Assemblée des représentants du peuple concernant le classement de la Tunisie dans la liste noire des pays exposés au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme. Une réunion qui a montré l'ampleur du désaccord entre le gouvernement et la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf) relevant de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement, a signalé la situation de déni dans laquelle s'est trouvée la Ctaf, insistant sur le fait que le Groupe d'action financière (Gafi) n'a pas classé, dans son assemblée générale tenue en novembre dernier en Argentine, la Tunisie comme pays non coopératif en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. «Toutes les correspondances que nous avons reçues de la part de la commission ont été rassurantes et parlent d'une satisfaction de l'engagement de la Tunisie de la part du Gafi. Même quand nous avons pris connaissance du fait que l'Union européenne compte classer la Tunisie dans cette liste noir, la Ctaf nous a assuré, dans une correspondance datant du 18 décembre dernier, que le communiqué final de l'AG du Gafi ne stipule pas que la Tunisie figure parmi les pays non coopératifs et à haut risque», explique-t-il. M. Dahmani a insisté également sur l'engagement du gouvernement dans l'application des mesures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, en réponse aux accusations formulées lors de la réunion à l'ARP quant à un certain laxisme du gouvernement sur cette question. Il a indiqué qu'au contraire, la présidence du gouvernement a été toujours réactive et engagée. Plan de travail M. Dahmani a rappellé une demande de la Ctaf, dans une correspondence datant du 24 octobre dernier, concernant la tenue d'un Conseil ministériel pour l'étude d'un plan d'action pour la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le 3 novembre 2017, le Conseil ministériel restreint s'est tenu pour approuver ce plan d'action qui s'étend jusqu'au mois de janvier 2019 et vise à éviter à la Tunisie d'être classée dans la blacklist. «Et même dans ce cas, la Ctaf n'a jamais évoqué que le Gafi a classé la Tunisie comme pays non coopératif et à haut risque», affirme le porte-parole du gouvernement. Il a souligné que la commission a insisté sur cette question, mettant la diplomatie tunisienne en situation de difficulté vis-à-vis de ses partenaires européens et faisant que la stratégie de défense s'est basée sur des données faussées, selon ses dires. Diplomatie M. Dahmani a aussi signalé que la diplomatie tunisienne a fourni des efforts considérables, à travers des rencontres avec la Commission européenne et avec des députés européens, avec pour résultante 357 voix qui se sont élevées contre le classement au sein du Parlement européen. De même, il a affirmé qu'il y a eu des efforts au niveau bilatéral, en communiquant avec les pays membres de l'Union européenne au niveau gouvernemental pour défendre les intérêts de la Tunisie. Concernant la démission de Chedly Ayari, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le gouvernement respectait pleinement le rôle qu'il a joué dans un contexte assez difficile. Il a ajouté qu'il n'y a eu aucune pression sur lui pour le pousser à démissionner. En ce qui concerne la proposition de nommer Marouane Abassi comme nouveau gouverneur de la BCT, M. Dahmani a assuré qu'il s'agit d'une personne très compétente qui peut remplir pleinement ce rôle.