Le secrétariat de la CDB a choisi la Tunisie pour abriter cet important événement parce qu'elle s'est engagée dans un processus d'élaboration d'un cadre national sur la biosécurité afin de préserver la biodiversité, de protéger la santé, et d'assurer une transparence vis-à-vis du consommateur. Le siège de la Banque nationale de gènes de Tunis (BNG), abrite du 05 au 09 mars courant, un atelier régional sur «la détection et l'identification des organismes vivants modifiés pour l'Afrique francophone», avec la participation de représentants du secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique(CDB) et des délégués des pays de l'Afrique francophone, ainsi que les membres de la commission du réseau national des laboratoires de contrôle des OGM. Cet événement constitue l'aboutissement d'un travail collectif considérable entrepris par la direction générale de l'environnement et de la qualité de la vie au ministère des Affaires locales et de l'Environnement et de la CDB, a déclaré M. M'Barek Ben Naceur, directeur général de la Banque nationale de gènes. Cette banque est relativement jeune (10 ans d'existence) et s'occupe de tout ce qui est végétal, animal et micro-organique. Elle dispose du plus grand nombre de ressources génétiques avec 42731 accessions conservées dans les chambres froides, et d'un laboratoire de détection d'OGM super-équipé, ajoute-t-il. La BNG est sélectionnée à l'unanimité par l'Union Africaine en tant que banque régionale de l'Afrique du nord en matière de ressources génétiques animales et dispose d'une base de données sophistiquée qui n'existe que dans six autres pays dans le monde. La Tunisie est le 7ème pays, et elle est au même niveau que les USA, a tenu à confirmer M. Ben Naceur dans son allocution d'ouverture. C'est un atelier qui constituera un forum de partage d'expériences et d'information sur l'évolution de la biotechnologie moderne dans le contexte international et régional, a souligné de son côté M. Mohamed Ben Jeddou, directeur général de l'environnement et de la qualité, relevant du ministère des Affaires locales et de l'Environnement. Evaluer les risques, les besoins et les lacunes Le secrétariat de la CDB a choisi la Tunisie pour abriter cet important événement parce qu'elle s'est engagée dans un processus d'élaboration d'un cadre national sur la biosécurité afin de préserver la biodiversité, de protéger la santé et d'assurer une transparence vis-à-vis du consommateur. Dans ce même cadre, les capacités nationales en la matière ont été renforcées par l'organisation de plusieurs sessions de formation, ayant touché des thématiques techniques, juridiques, économiques et scientifiques. L'atelier a pour objectif de fournir une formation théorique et pratique sur l'échantillonnage, la détection, et l'identification des organismes vivants modifiés dans le contexte du protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques et les méthodes d'analyse des échantillons utilisés en laboratoire, a expliqué l'experte de la CDB, l'égyptienne Dina Abdelhakim. Il vise aussi à favoriser la mise en commun des expériences et à évaluer les besoins et les lacunes des pays pour une mise en œuvre efficace des résultats pertinents au titre du plan stratégique dudit protocole . La Tunisie, notons-le, a élaboré une stratégie nationale sur la biosécurité et a mis en place un réseau de laboratoires ayant pour mission le contrôle des OGM dans les différentes filières, à savoir : l'agriculture, l'environnement, la santé, et l'industrie. Le laboratoire de la BNG est désigné en tant que laboratoire National de référence.