Noureddine Taboubi, S.G de l'Ugtt, a été reçu, hier, au Palais de Carthage par le président de la République Béji Caïd Essebsi pour examiner le dossier de l'enseignement secondaire et son probable dénouement aujourd'hui Aujourd'hui, lundi 23 avril, les Tunisiens seront au rendez-vous avec le dénouement de la crise qui oppose le ministère de l'Education à la Fédération générale de l'enseignement secondaire relevant de l'Ugtt, crise qui a trop duré au point de faire régner la menace d'une année scolaire blanche. Sauf qu'aussi bien le ministère de l'Education que les syndicalistes du secondaire conduits par le secrétaire général de l'Ugtt, Noureddine Taboubi, ne cessent de répéter que «tout sera fait pour éviter une année scolaire blanche». Pas plus tard que samedi 21 avril, le S.G de l'Ugtt a été on ne peut plus clair, à l'issue d'une réunion urgente du bureau exécutif de la centrale ouvrière en soulignant : «Le dossier de l'enseignement secondaire est sensible et nous allons trouver une solution équilibrée qui préservera la place des éducateurs et assurera le succès de l'année scolaire». Il ajoute : «L'Ugtt œuvre à trouver une adéquation entre la préservation des intérêts des enseignants et la réussite de l'année scolaire en cours». Que faut-il saisir des déclarations du patron de la Place Mohamed-Ali ? L'Ugtt a-t-elle décidé de retourner à la table des négociations en acceptant de fournir à l'administration les notes des examens du premier semestre comme l'exige le ministère de l'Education, lui aussi ayant assoupli sa position et acceptant désormais d'examiner les revendications à caractère financier soumises par les enseignants du secondaire ? Samedi dernier et bien avant que le bureau exécutif de l'Ugtt ne clôture ses travaux, on laissait entendre que la tendance générale «est à livrer aux Tunisiens une bonne nouvelle à l'issue de la réunion lundi (aujourd'hui) de la Commission administrative nationale à Hammamet». Et cette bonne nouvelle ne pouvait concerner, selon beaucoup d'observateurs, que «la reprise des cours dans les lycées secondaires et la reprise des négociations avec le ministère de l'Education». On cherche à imaginer une solution qui satisfasse les deux parties sur la base du principe ni vainqueur ni vaincu. En d'autres termes, la solution qui émergera aujourd'hui de la rencontre de Hammamet n'est pas à comprendre comme la victoire d'une partie sur l'autre, d'autant plus qu'avec l'intervention de l'Association tunisienne des parents et élèves qui veut être considérée comme une partie prenante dans le dossier, il n'est plus question d'un différend à caractère syndical, mais plutôt d'une question nationale qui commande une solution nationale loin des arrangements corporatistes. D'ailleurs, l'Association des parents et élèves est convaincue que «la solution réside dans le lancement d'un débat responsable plaçant l'intérêt des élèves et celui du pays au-dessus de toute autre considération».