Au CAB, on n'a pas su gagner devant un CA très réaliste comme à son habitude... Tout le monde, à Bizerte, s'est levé le lendemain du match avec la gueule de bois. Et il y a de quoi ! Le CAB est passé à côté d'une place en finale de la Coupe de Tunisie, sincèrement à sa portée. Il encaisse un but un peu «bête» dû à une faute d'inattention flagrante sur une touche de Agrebi. Ce but relativement précoce et inattendu, dans cette phase de jeu, a brouillé les cartes des Cabistes. Ces derniers ont dû courir derrière l'égalisation et ont perdu de leur sérénité au moment où ils commençaient à prendre la mesure de leurs adversaires. Il fallait «bâtir» de nouveau ! Que de temps perdu pour remettre la machine sur les bons rails ! Toujours sur la forme, la deuxième raison qui a fait que le CAB ne s'est pas qualifié en finale est ce ratage incalculable d'occasions de but nettes devant les filets clubistes. Le club nordiste a manqué au moins cinq buts faciles qui auraient scellé le sort de leurs vis-à-vis très tôt avant les prolongations et l'épreuve des tirs au but. N'est-ce pas Cissé, Wattara, Ounalli et Amdouni. Que de regrets ! Finalement, les camarades du capitaine Saïdani ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Le CAB a, certes, dominé grosso modo le CA sur le plan technique, mais l'objectif de la rencontre n'était pas de bien jouer et de perdre. L'essentiel était de se qualifier et les Clubistes l'ont bien compris avant même d'effectuer le déplacement à ... Menzel Abderrahmane, ce genre de match ne se joue pas, il se gagne aux tirs au but s'il le faut. C'était le cas du CAB dans les tours précédents. Cette fois-ci, c'était au tour du CA. Ainsi va le sport. Des choix discutables Sur le fond, le staff technique a fait des calculs qui auraient bien porté leurs fruits. L'inefficacité des avants en a voulu autrement. Et pourtant l'attaque du CAB est l'une des meilleures du championnat avec 35 réalisations, 2e derrière l'EST. D'habitude animé, le flanc droit n'a pas apporté le plus escompté sur le plan offensif. Le latéral droit Med Habib Yaken qui nous a habitués à de longues chevauchées sur cette partie du terrain, donnant à chaque montée le tournis aux défenseurs adverses, était mis sur le banc des remplaçants. L'entraîneur Jalel Kadri lui a préféré Wissem Bousnina, plus solide défensivement, et a intégré Jacques Médina, très athlétique, pour peser sur la défense «rouge et blanc», lui qui n'a pas beaucoup de temps de jeu. La conséquence est que le compartiment offensif s'est retrouvé avec deux attaquants qui ont pratiquement le même profil (Médina-Wattara) et qui se sont gênés mutuellement. Du coup, Habbassi véloce et bon tireur, a fait banquette, ce qui a peut-être influé sur sa psychologie, puisqu'il a raté son tir au but (le 6e). La saison du CAB aura été mouvementée. Avec cette défaite, elle vient de se terminer.