Les collégiens de Médenine, Sfax et Jendouba se sont donné rendez-vous sur la côte de la ville du Corail. Avoir des étoiles montantes dans la discipline, c'est bien. Réussir à en faire des champions, c'est mieux. L'aviron tunisien souffre depuis une décennie de l'absence d'un champion reconnu à l'échelle régionale et continentale afin de servir d'exemple et de locomotive pour les jeunes. En effet, depuis qu'Ibtissem Trimech, l'ancienne championne d'Afrique, a tiré sa révérence, l'aviron tunisien n'a plus de porte-drapeau. Khadija Krimi et les frères Mohamed et Nour El Houda Taieb ne sont que des étoiles montantes. On attend toujours qu'ils confirment à l'échelle continentale, comme l'a fait Ibtissem Trimech en 2007 aux Jeux Africains d'Alger (médaillée d'or et d'argent), afin qu'ils servent eux-mêmes d'exemple aux jeunes et les inciter à adhérer à l'aviron. Rien ne vaut l'encadrement Un jeune qui adhère à un sport est forcément un passionné. Sauf que la passion à elle seule ne suffit pas pour qu'un jeune s'accroche et fasse une carrière de sportif professionnel. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que même si l'aviron tunisien ne perce pas comme du temps d'Ibtissem Trimech, la relève peut être toujours assurée, à condition que les jeunes du cru bénéficient d'un encadrement permanent afin qu'ils ne fléchissent pas et qu'on ne les perde pas en cours de route. Et c'est dans cette perspective que la Fédération tunisienne d'aviron vient d'organiser à Tabarka une journée d'initiation dans le cadre du premier Festival national des cellules de perfectionnement d'aviron dans les collèges. Ont pris part à ce rassemblement d'un jour à la plage de Tabarka, des jeunes venus des trois gouvernorats de Jendouba, Sfax et Médenine. Ainsi, le Club Tipaza des activités subaquatiques et des sports nautiques (Médenine), l'Association Kerkennah Sport et l'Association de l'école de pêche et des sports nautiques de Tabarka étaient au rendez-vous. Il est à noter que six rameurs et six rameuses issus des collèges riverains des clubs susmentionnés ont été conviés à ce festival. Encadrer ces jeunes est une bonne initiative. L'essentiel est que cela perdure.