Des années durant, Ibtissem Trimech a été une icône. On a mis du temps pour lui trouver deux successeurs. Depuis que l'ancienne championne d'Afrique, Ibtissem Trimech, a tiré sa révérence il y a un peu plus de trois ans, les entraîneurs tunisiens d'aviron peinent à assurer la relève. Désormais, les espoirs de l'aviron tunisien reposent sur deux athlètes seulement, les frères Mohamed et Nour El Houda Taieb. C'est que ce sport aquatique est coûteux. Il exige également de l'endurance et beaucoup d'entraînement au quotidien. Or, les horaires de nos établissements scolaires ne sont guère adaptés au sport d'élite. Encore heureux que, par ces temps difficiles pour notre sport, nous ayons trouvé deux rameurs pour nous représenter aux échéances mondiales de grande envergure. Il s'agit des frères Mohamed et Nour El Houda Taïeb. Agés à peine de 17 ans, ils se sont qualifiés en octobre dernier aux Jeux Olympiques de la Jeunesse, réservés aux jeunes athlètes âgés de 14 à 18 ans. Un bon tremplin pour les prochains Jeux olympiques qui auront lieu à Rio de Janeiro en 2016. C'est que le niveau des JO de la Jeunesse est très relevé, car regroupant l'élite des athlètes dans les catégories jeunes. Gagner en expérience Nos représentants juniors aux prochains JO de la Jeunesse iront en Chine pour concourir avec les meilleurs rameurs du monde dans leur catégorie afin de gagner en expérience : «Pour être honnête, nos deux rameurs juniors suivent une très bonne préparation, mais c'est insuffisant à court terme pour aspirer à une place sur le podium en Chine. Les faire participer à ces JO de la Jeunesse a pour but de les faire gagner en expérience. Ils en ont besoin pour aspirer à une qualification aux prochains JO de 2016. S'ils s'y qualifient, leur projet de futurs champions prendrait forme», souligne le DTN Fayçal Soula. Mohamed et Nour El Houda Taïeb viennent de prendre part du 10 au 27 février dernier à un stage au centre de préparation de haut niveau à Séville en Espagne. Des experts en physiologie et en biomécanique sont venus avec leur laboratoire mobile. Le but est d'analyser et rectifier les programmes de préparation de chaque athlète pour qu'il soit au point lors des manifestations futures. C'est dire que toutes les conditions sont réunies pour que nos juniors rameurs effectuent la meilleure préparation possible en prévision du rendez-vous chinois. Pourvu qu'on ne perde pas en cours du chemin les frères Taïeb, comme ce fut le cas pour d'autres rameurs ces dernières années. Ils peuvent assurer la relève, à condition qu'ils soient encadrés en permanence. Un travail de base dans les clubs doit être également fait pour dénicher d'autres talents en herbe.