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Il n'y aura pas d'année blanche
Sfax — Le conseil scientifique de l'Université est catégorique
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 05 - 2018

Face à la crise qui persiste dans certaines universités du pays, tout porte à croire que le ministère de tutelle a déjà prévu les dispositions réglementaires appropriées pour éviter l'issue d'une année blanche.
Il ne semble pas toutefois pressé d'annoncer les décisions péremptoires préconisées, préférant sans doute jouer jusqu'au dernier moment la carte du dialogue ou du moins compter sur le facteur temps pour avoir les professeurs grévistes à l'usure, misant sur «l'éveil du sens des responsabilités et la désolidarisation de leurs collègues au fur et à mesure de l'approche de la fin de l'année universitaire et de certaines échéances d'une importance capitale pour certaines catégories d'étudiants», pensent les observateurs.
Or, pour le moment, nous sommes face à une situation de blocage qui fait théoriquement planer le risque d'une année blanche. En effet, l'Union des universitaires chercheurs tunisiens «Ijaba» affiche une détermination inébranlable et imperturbable, persistant dans son intransigeance initiale : «Nous sommes plus déterminés que jamais à poursuivre le boycott des examens et n'acceptons aucune autre alternative aux négociations directes avec le ministère que nous tenons pour seul responsable de la situation dans laquelle se sont enlisées plusieurs universités. C'est par son attitude faite de mépris vis-à-vis des revendications légitimes d'un corps de métier qui constitue l'élite du pays que le gouvernement a plongé nos universités dans le chaos. Pourtant, il se serait empressé de s'asseoir à la table des négociations s'il s'agissait de quelques manifestants en colère pour des raisons plus ou moins légitimes. Il y a là de quoi toucher à la dignité d'un professeur qui n'a d'autre valeur aujourd'hui que celle d'une feuille d'examen !», gronde Aïda Kammoun, coordinatrice générale adjointe auprès du bureau national de l'Union des universitaires chercheurs tunisiens.
Cependant, plus qu'une offense à l'endroit des «trois mille adhérents d'Ijaba», Aïda Kammoun dénonce «la transgression délibérée de la Constitution qui consacre le multi-syndicalisme en Tunisie. Quant au fallacieux soi-disant argument de représentativité, il ne tient juridiquement pas la route. Pour deux simples raisons : d'abord, il s'appuie sur un article du code du travail, devenu obsolète ; ensuite parce que l'Union des universitaires chercheurs tunisiens et l'Ugtt ont deux statuts différents, donc, il est insensé d'évoquer le sempiternel prétexte de la représentativité. Bref, il s'agit d'une crise artificielle!, explique la coordinatrice générale adjointe.
Trois étudiants font grève de la faim
En matière de crise, l'impact du mouvement impulsé par Ijaba est minimisé par nos interlocuteurs parmi les professeurs tout comme par la Fédération de l'Enseignement Supérieur relevant de l'Ugtt. En effet, tout le monde s'accorde à situer le blocage à l'Université de Sfax au niveau de la faculté des sciences frappée de paralysie selon Wassim Ben Hamadi, représentant de l'Ugte, suite à la levée de boucliers des étudiants : «Sur cent épreuves, uniquement six se sont déroulées normalement, contrairement à ce qui a été annoncé par le doyen de l'institution», souligne ce dernier, qui enchaîne : «A l'Enis, trois étudiants sont en grève de la faim pour réclamer le passage total des examens et ceux de l'Inetcom sont en grève depuis trois jours, pour les mêmes raisons».
Concernant la faculté des sciences, c'est l'inverse. Durant les deux premiers jours des examens, le déroulement des épreuves n'a été perturbé que dans 6 ou 7% des cas, avant le blocage et la décision du conseil scientifique portant suspension des examens, faute de conditions adéquates. Donc «à l'exception d'une minorité infime de protestataires, qui dicte sa loi à la faculté des sciences, dans les autres institutions universitaires, les épreuves ont eu lieu soit en totalité, soit de façon partielle», précise Mohamed Bahri, secrétaire général de la section fédérale de l'enseignement supérieur à Sfax.
Il n'empêche que le passage partiel des examens est en lui-même source de complications, voire de paralysie et d'année blanche, dans la mesure où la section fédérale de l'enseignement supérieur à Sfax ainsi que les étudiants eux-mêmes rejettent l'idée de l'élaboration des sujets d'examen par des commissions pédagogiques désignées par les conseils scientifiques.
Train de mesures
Cette éventualité de paralysie et d'année blanche est écartée avec énergie et assurance par le président de l'Université, Abdelwahed Mokni, on ne peut plus formel ni plus péremptoire, à ce propos : «Il n'est pas question d'année blanche ni encore moins de passage automatique, a dernièrement tranché le conseil de l'Université.
Le conseil de l'institution, tout en saluant le sens de la discipline des étudiants, les appelle à passer toutes les épreuves existantes, leur annonçant qu'un train de mesures et de dispositions réglementaires seront prises en vue de permettre le déroulement des examens dans les délais impartis, en coordination avec le ministère de tutelle ainsi que les conseils scientifiques des universités et des institutions universitaires concernées».
Le président de l'Université lance un appel à l'ordre à l'adresse des professeurs grévistes : «Les textes juridiques afférents à pareille situation de manquement d'un fonctionnaire à ses devoirs existent et nous allons les mettre en œuvre».
Appel au dialogue
D'un autre côté, le conseil scientifique de l'université appelle le ministère de tutelle à dialoguer, à tous les niveaux avec les enseignants grévistes : «Même s'ils sont tenus pour responsables des perturbations au sein de l'université, ce n'est pas pour autant sur le fond que le débat se situe quant au caractère légitime de leurs revendications mais bien sur la forme. Ce qu'il leur est reproché, c'est de négliger l'intérêt des étudiants et de porter atteinte à l'image et à la considération de l'université publique», regrette le professeur Abdelwahed Mokni.
Deux poids, deux mesures
Le texte du communiqué élaboré par le conseil scientifique de l'Université de Sfax n'a cependant pas manqué de soulever certaines remarques critiques de la part de la section fédérale de l'enseignement supérieur à Sfax dont le secrétaire général, le professeur Mohamed Bahri, s'insurge contre l'appel au dialogue avec les grévistes : «D'abord, le communiqué utilise le terme imprécis de «grévistes» au lieu de désigner nommément Ijaba dont la condition sine qua non est de négocier et de conclure un accord avec le ministère, contrairement aux conventions internationales régissant la question de la représentativité syndicale. D'autre part, il est inadmissible qu'une minorité impose son diktat à la majorité. D'ailleurs, nous reprochons au président de l'Université de Sfax, depuis son accès au poste de vice-président de l'université, d'appliquer le principe des deux poids, deux mesures vis-à-vis des deux structures syndicales : alors qu'il refuse de communiquer même les noms des grévistes relevant de l'union des universitaires chercheurs au ministère de l'Enseignement supérieur, l'année dernière dans d'autres circonstances, il avait fait preuve d'une fermeté incroyable vis-à-vis des mouvements engagés par le syndicat relevant de l'Ugtt. Il n'y a pas là l'ombre d'un doute concernant la mise en œuvre d'agendas visant à porter atteinte à l'Union!».


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