Les Cabistes ont gagné au bon moment face à une équipe adverse inefficace Pour un match de reprise, ce ne fut pas mal du tout . Certes, CAB-ESZ n'a pas atteint des sommets mais on a eu droit tout de même à du suspense jusqu'au bout tellement les débats étaient serrés. La première période, pauvre en occasions de but, a montré que les deux équipes étaient bien organisées sur le terrain et chacune se méfiait de l'autre. On a vu des Zarzissiens quadrillant parfaitement l'aire de jeu, exerçant même un pressing haut sur leurs adversaires grâce notamment aux athlétiques Diakité, Dankou et Slama pour ne citer que ceux-là. Cette façon de procéder a permis à l'équipe visiteuse d'étouffer dès le départ les vélléités offensives des locaux. Les Cabistes ont eu énormément de mal à remonter progressivement avec le ballon. A défaut d'espace et de relais pour amorcer des attaques, les Cabistes ont usé et abusé de longues passes en direction de Ben Sallem et Jabbari, tous deux tenus en respect par l'arrière-garde adverse. Même quand les avants bizertins échappaient à la vigilance de leurs adversaires, ils étaient vite rattrapés et perdaient rapidement le ballon à gauche par Jebbari, dans l'axe par Ben Sallem, les défenseurs Ksaïri et Reguï veillant au grain. Tout au long de ce premier half, ce sont au contraire les protégés d'Ellili qui étaient les plus menaçants. Ils avaient eu en effet à deux reprises le but au bout du pied, d'abord sur coup franc indirect à la faveur d'une faute de Ben Mustapha, le ballon ayant frôlé la transversale (7') puis sur une action sur le flanc gauche, seulement Bouchaâla a tiré au-dessus (15'). «Nous avons créé des occasions nettes de marquer, malheureusement la concrétisation a fait défaut», se contentera de dire le coach de Zarzis à l'issue du match. Et d'ajouter, l'air désabusé : «Quand on ne marque pas, soit on fait match nul, soit on perd. C'est le cas encore aujourd'hui contre le CAB». On comprend bien la déception de Chiheb Ellili après ce nouveau revers d'autant que son équipe a raté le coche au cours de la période initiale, période qui lui était largement favorable. En face, on a vu un CAB plutôt à court de solutions tout au long de la première mi-temps si l'on excepte ces quelques montées à droite de Mbarki et à gauche de Jaziri ponctuées par des centres dans le «paquet» sans danger notable. Coaching payant! Devant cette incapacité à se déjouer de l'ESZ, l'entraîneur nordiste effectue alors un changement pour donner un nouveau départ et une autre physionomie à la rencontre. Un milieu offensif, Dabo, qui a été utile plutôt dans un rôle défensif, a cédé sa place à un attaquant, Hassen Harbaoui. Ainsi, Wajdi Jabbari se convertit en deuxième avant, derrière Ben Sallem, et le nouveau rentrant va occuper le flanc gauche. A trois têtes, le compartiment offensif du CAB est devenu plus animé et les actions se sont multipliées. Et c'est Hassen Harbaoui, au four et au moulin, qui apporta le plus très vite, puisque quatre minutes après sa rentrée, le CAB ouvre le score (63') suite à un coup de coin du même Harbaoui au second poteau en direction de Karim Ben Amor qui remet vers Slama, auteur du but victorieux. «Le changement effectué en seconde mi-temps a permis à l'équipe de retrouver son jeu habituel, alerte et efficace. Le remplaçant de Dabo, Hassen Harbaoui, a rempli parfaitement son rôle», devait déclarer, très satisfait de la victoire, Youssef Zouaoui à la fin du match. «En première mi-temps, les deux équipes se sont neutralisées, ce n'est qu'au cours de la deuxième période que le jeu s'est débridé. On a remporté une victoire difficile mais très importante pour la suite du parcours», ajouta-t-il. Le coaching s'est avéré donc décisif puisque le CAB a connu un nouveau départ dans le match, alliant beau jeu et efficacité. Au vu de la prestation de la seconde moitié de la rencontre, les Cabistes ont fait oublier aux présents la période initiale médiocre. Les deux équipes restent toutefois perfectibles…