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Pari gagné
Sfax — Concours pour enfants organisé par l'Ecole de la caricature
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 07 - 2018

L'Ecole de la caricature à Sfax vient d'organiser, ce 9 juillet, une cérémonie de distribution de prix aux lauréats du concours ayant porté sur le thème : «Les menaces des déchets plastiques pour l'environnement et la santé».
L'Ecole de la caricature, une expérience inédite dans le monde arabe et en Afrique, vient, en effet, de vivre l'apothéose de ses activités qui s'est déclinée sous forme de concours à double enjeu. Pour les jeunes compétiteurs formés au sein de l'institution, c'était le moment propice à la cueillette des lauriers. Pour l'équipe de dirigeants et les encadreurs, c'était l'heure de l'évaluation de l'expérience à travers la moisson de caricatures soumises à l'expertise avisée des membres du jury. Tant il est vrai que le concours est perçu comme la consécration du processus adopté, des choix opérés et des efforts déployés durant dix mois.
Concours de caricature
Le concours de caricature, abrité par le siège de l'Union nationale de la femme tunisienne, à Sfax, portait sur le thème : «Les menaces des déchets plastiques pour l'environnement et la santé». Organisé par l'Ecole de la caricature en partenariat avec la compagnie Total, il réunissait 32 candidats âgés de 12 à 18 ans, inscrits aux clubs des Maisons des Jeunes d'Agareb, Amra et Thyna, tous passés par le sas des présélections. Son déroulement s'était fait en deux étapes. La première, incluant l'animation et l'initiation à l'abc de la caricature, par les encadreurs dans leurs clubs respectifs, comportait, de surcroît, un travail spécifique de préparation se déclinant en séances d'initiation, de réflexion et d'échanges d'idées sur le thème ciblé, entre les enfants et l'artiste Chedly Belkhamsa. Ces derniers se lançaient dans l'esquisse de projets, effectuaient des ébauches, crayonnaient des «brouillons», procédaient à des rectifications à répétition, le tout sous l'œil exercé de leur encadreur, indulgent mais à l'affût de toute entorse flagrante aux exigences et «normes» de l'art de la caricature.
Cette étape initiale, axée sur le thème des dangers du plastique, comportait en fait un travail pédagogique d'approche centré sur les principales dimensions de la caricature qui outrepassent la simple exagération des traits d'un portrait pour aborder, sous un œil critique, souvent amusé et parfois acerbe, des thématiques en rapport avec des situations sociales étranges ou drôles, des phénomènes de société insolites ou extravagants, des événements politiques absurdes ou insensés, des sujets d'actualité extraordinaires ou alarmants. Il s'agissait aussi d'un travail d'échange, de stimulation de la réflexion, de sensibilisation. Bref, de conscientisation, l'envahissement de l'environnement par le plastique prenant des proportions et une ampleur telles qu'il y va dorénavant de la quiétude, voire de la santé physique des générations futures.
Il s'agissait aussi pour Chedly Belkhamsa d'initier ses apprentis caricaturistes à l'appréhension d'un phénomène ou d'une situation quelconques sous un angle de vue caricatural, parfaitement approprié pour faciliter la transmission d'un message critique, réprobateur, blâmeur ou carrément contempteur, la caricature ayant le privilège de la popularité, la force de persuasion et la capacité de catalyser les énergies et d'agir sur les consciences et les volontés pour stimuler la réaction appropriée.
La seconde étape, c'est-à-dire l'ultime séance, organisée à Sfax, était en fait le prolongement de la précédente. A la différence près que les jeunes artistes en herbe étaient soumis à des contraintes de temps, ayant à remettre en fin de séance leurs «copies», revues, corrigées et retouchées, toujours sous la supervision attentive et sagace de leur mentor principal, Chedly Belkhamsa, et le regard non moins avisé de leurs enseignants de clubs.
A la fin de l'atelier de clôture, marqué par la visite de Faïza Mrabet, initiatrice du concours et en même temps représentante de la compagnie Total, parrain de l'événement, les œuvres des participants ont été soumises aux appréciations du jury composé, outre Chedly Belkhamsa, du grand plasticien Raouf Karray et de la même Faïza Mrabet, plasticienne de talent.
Parrainage par Total Tunisie
Il serait utile de signaler que si le projet de fonder l'Ecole de la caricature est une idée inédite dans le monde arabe et africain, de Wahid Hentati, le dessein du concours est à mettre à l'actif de Faïza Mrabet chargée par la Compagnie Total de mettre en place un service qui s'occupe du développement durable, dans le cadre des activités liées à sa responsabilité sociétale : «Comme pour entreprendre une activité sociétale, la Journée Mondiale de l'Environnement tombait à point nommé, l'idée d'organiser un concours de photographie était en gestation, lorsque le hasard m'a mis entre les mains un article de La Presse Magazine consacré à l'Ecole de la caricature à Sfax. C'est alors que le revirement se produit. Ce fut, en effet, le déroutement immédiat vers la caricature», se plaît-elle à raconter.
Trois caricatures ont été primées par le jury, à savoir «Le plastique, un monstre à l'appétit d'ogre», dont l'auteur est Ons Toumi, «L'arbre mangeur de plastique», produite par Amor Neffati, et «Wanted», dessinée par Karim Dabbabi.
Déjà, le 9 juin 2018, les trois récipiendaires avaient eu droit à des prix sous forme de tablettes numériques, offertes par Total Tunisie. La cérémonie s'était tenue au siège de la section régionale de l'Union nationale de la femme tunisienne à Sfax, qui avait accueilli à l'occasion une exposition dédiée aux différentes œuvres participant au concours.
Par la suite, le lundi 11 juin 2018, a eu lieu la consécration suprême des lauréats du concours de caricature à la Cité de la culture à Tunis, au cours d'une cérémonie organisée conjointement par les ministères des Affaires locales et de la Santé ainsi que la compagnie Total.
Pour sa part, l'Ecole de la caricature a décerné trois autres tablettes numériques, en guise de prix, à trois autres caricatures méritoires au cours d'un atelier organisé, les 20, 21 et 22 juin 2018, à Tunis et à Hammamet. Il s'agit des œuvres suivantes intitulées : «Vestiges de la civilisation humaine» de Asma Akacha, «La Tunisie sous la menace du plastique», de Inès Fadhli et «Les méduses respirent mal», de Hadhami Cherif.
Trouvaille inédite
En effet, Wahid Hentati, l'une des figures dynamiques de la scène culturelle à Sfax, a vu aboutir ses démarches et se concrétiser son rêve de fonder une école de caricature, avec le démarrage du projet en octobre 2017. Wahid Hentati a pu compter sur les fonds alloués par l'Union européenne au projet piloté par l'Association des arts de la vie à Sfax, le partenariat avec plusieurs institutions et autres organisations tunisiennes et arabes dont l'Association égyptienne de la caricature et l'Association des caricaturistes marocains, ainsi que sur la collaboration d'une équipe dévouée à la cause.
Le choix s'est délibérément porté sur trois localités de l'arrière-pays parmi les laissés-pour-compte de la programmation culturelle officielle, en l'occurrence Agareb, Amra et Thyna, de quoi conférer à cette expérience un aspect précurseur plus motivant, davantage mobilisateur et plus galvanisant pour les énergies.
Approche progressive
Ce jeune public cible a eu ainsi droit à une session de formation de huit mois, avant d'avoir l'occasion de tester ses compétences nouvellement acquises et de faire étalage de ses potentialités créatives, lors de l'atelier de clôture, consacré au fignolage des caricatures entamées auparavant.
C'est que les trente-deux candidats au concours, âgés de 12 à 18 ans, dont une majorité écrasante de jeunes filles, avaient bénéficié au préalable d'un programme de formation bien consistant, dont la mise en œuvre, au sein de trois clubs, était confiée à des professeurs d'arts plastiques, en l'occurrence Nader Elloumi, Amine Chaoui et Dr Hanène Ketata. Comme il n'y avait pas de souci, côté apprentissage des techniques de dessin, vu que les jeunes apprenants avaient une bonne maîtrise des technique de cet art de base, la mission des enseignants-encadreurs se focalisait sur les techniques relatives à la caricature : «Notre tâche, en tant qu'encadreurs, consistait à expliquer aux enfants les spécificités et les exigences de la caricature par rapport au dessin artistique. La méthodologie adoptée a été progressive : d'abord améliorer les techniques du dessin caricatural avant de travailler sur l'idée», indiquent les professeurs encadreurs.
Objectifs de l'Ecole de la caricature
La méthodologie cadrait ainsi parfaitement avec les objectifs de l'Ecole de la caricature à Sfax : «L'école s'est donné en effet pour mission la formation d'une nouvelle génération de jeunes caricaturistes dotés des outils techniques et des bases de la réflexion critique leur permettant de relever, appréhender, faire face et dénigrer les phénomènes négatifs dans leur environnement social. De plus, la formation a pour finalité la vulgarisation et la promotion de l'art de la caricature dans les milieux populaires en tant que moyen de communication transmettant un message teinté d'humour et accessible à tout le monde», souligne Wahid Hentati.
Contribution de caricaturistes de renommée
De surcroît, des séances animées au sein des clubs par de grands caricaturistes tunisiens et arabes ont constitué une plus-value non négligeable de cette formation collective, les élèves ayant eu l'opportunité de profiter de l'expérience, «démonstrations» et autres conseils des artistes chevronnés : Tawfik Omrane (Tunisie), Samir Abdelghani (Egypte), Anis Maharsi (Tunisie), Naji Banaji (Maroc), Abdulrahim Yasser (Irak), Chedly Belkhamsa (Tunisie)...


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