L'Etoile est un club d'échéances. Fantasque et irrégulier tantôt, il fait aussi montre d'un autre visage, celui d'un club à la carrure qui dépasse largement celle entrevue récemment... On peut regarder le palmarès d'une équipe pour apprécier à sa juste valeur son aura mais c'est d'après la structure générale du club que l'on définit sa grandeur. Assurément, l'Etoile du Sahel est l'un des clubs les mieux structurés de notre championnat. La fierté que représente son centre de formation est un acquis incommensurable qui rejaillit sur notre football. C'est là un indicateur fiable d'une politique de club axée sur la formation, véritable levier de l'association. Le recrutement d'un directeur technique des jeunes chevronné, en l'occurrence Kamel Kolsi, est aussi un indicateur de cette acquisition de compétences. Assurément, l'Etoile ne pourra qu'en tirer avantage. Cet important travail d'harmonisation via une politique de club «anticipatrice» ne pourra que s'avérer payant à terme; car si au fil des années, les derniers titres glanés ont permis aux Etoilés de se positionner sur l'échiquier, le blé qui lève et la formation continue ont confirmé cette professionnalisation d'une pratique sportive qui se décline au pluriel, tant semblent disparates les approches de la majorité des associations sportives. L'Etoile, tout le monde le sait, est un club d'échéances. Fantasque et irrégulier tantôt, il fait aussi montre d'un autre visage, celui d'un club à la carrure qui dépasse largement celle entrevue récemment. A l'évidence, le dernier fléchissement de l'équipe est dû en grande partie à une lassitude physique. Cette saturation a affecté l'effectif à des degrés variables et le club phare du Sahel doit assurément mettre les bouchées doubles pour remédier aux carences déplorées afin que le groupe se présente dans les meilleures conditions aujourd'hui contre son voisin hammam-soussien pour le compte des seizièmes de finale de la Coupe de Tunisie. Il est clair qu'après une certaine remise en question, les Etoilés retrouveront leur force et aussi les moyens de dissiper le doute et repartir de plus belle. Retour de Felhi Le derby de Sousse a de tout temps été disputé et indécis, et ce, en dépit d'ambitions diamétralement opposées entre l'ESS et l'ESHS. Pour les Etoilés de Mondher Kbaïer, la leçon du dernier revers à forcément été retenue. Dans cette optique, des changements toucheront vraisemblablement les trois lignes de jeu. Le retour du gardien international Aymen Mathlouthi ne pourra que procurer un surcroît de confiance à une défense quelque peu tétanisée récemment. Dans le même ordre d'idées, Jebnoun céderait sa place à Belgacem Tonniche alors que Chagra devra encore attendre... Au cœur du dispositif défensif, Bassam Boulaâbi sera reconduit aux côtés du revenant Radhouan Felhi, ce dernier ayant purgé sa suspension. Sur le flanc gauche, Hatem Béjaoui constitue une alternative fiable à Aymen Abdenour, suspendu. Manquant quelque peu de densité et de «grinta» face au CA, l'entrejeu subirait lui aussi un léger lifting. Les deux porteurs d'eau que sont Wael Belakhal et Marzouki pourraient être de nouveau associés mais Mohamed Ali Nafkha et Habib Maité sont aussi bons pour le service. Plus haut, le Nigérian King Osanga constituera de nouveau la rampe de lancement étoilée, aux côtés de Lamjed Chehoudi, alors que Akaichi déclarerait forfait en raison d'une luxation à l'épaule. Le staff technique peut aussi changer son fusil d'épaule et lancer d'entrée Mossaâb Sassi, Jaziri (régulier avec les espoirs), voire Issam Jebali. Dans le même temps, Marouen Belghoul manquera à l'appel en raison d'une blessure et Seddick Adams, souffrant des adducteurs, sera encore indisponible. Aura-t-on la possibilité de voir à l'œuvre le relayeur brésilien Danillo? La aussi, tout dépendra de l'orientation tactique préconisée ou encore de la tournure que prendra la rencontre.