Le concours international de Oud destiné à des artistes âgés de 18 à 35 ans a rassemblé une variété de participants de différents pays arabes, européens et asiatiques, une manière d'accroître la notoriété et l'ouverture du festival au niveau international. Une des nouveautés de la cinquième édition des «Journées Musicales de Carthage» (JMC), le symposium international sur l'Oud, qui s'est tenu du 4 au 6 octobre au Centre des musiques arabes et méditerranéennes. L'événement se voulait un grand rendez-vous musical rassemblant un bon nombre de professionnels tunisiens et étrangers. Ses travaux ont démarré, jeudi dernier, avec une conférence sur l'Oud suivie de la première session du concours international de Oud destiné à des artistes âgés de 18 à 35 ans et qui a rassemblé une variété de participants de différents pays arabes, européens et asiatiques, une manière d'accroître la notoriété et l'ouverture du festival au niveau international. Présidée par l'universitaire et chercheur spécialiste du luth Mahmoud Guettat, titulaire du premier prix international des sciences de la musique, la conférence a réuni des spécialistes de renom des instruments à cordes en Tunisie et dans le monde arabe, l'on cite Béchir Gharbi et Kamel Ferjani (Tunisie), Ahmed Fathi (Yemen), Tarek Abdallah (Egypte) et Omar Béchir (Irak). Guettat a présenté, à cette occasion, son livre publié en 2006 et intitulé «Le luth entre l'exactitude scientifique et les secrets de l'art» qui aborde l'histoire du luth et son évolution. Dans son intervention, Béchir Gharbi a rendu hommage au luthiste tunisien Ahmed Kalai disparu en 2008 et qui a révolutionné la pratique de cet instrument en la rapprochant de celle du violon. Omar Béchir, Tarak Abdallah et Ahmed Fathi ont présenté l'histoire du luth dans leurs pays respectifs en tant que socle des sciences musicales auquel se réfèrent les philosophes. Concours international de l'oud Le passage des différents candidats sélectionnés pour le concours n'a commencé que vers 16h40 (avec plus de 2 heures de retard par rapport à l'heure prévue). Evalués sur tous les aspects techniques et de performance, par un comité de jury international dont les membres sont Hakan Emre Ziyagil (Turquie), Nazih Abou Rich (Syrie), Omar Bechir (Iraq), fils du grand luthiste Mounir Bachir, l'Egyptien Tarek Abdallah, et les Tunisiens Khaled Bessa, Béchir Gharbi Abdelhamid Belgaied et Lotfi Rekik. L'on nous a annoncé la sélection de douze candidats, sauf il n'y a eu que 9. Il s'agit de Riadh Bouallem (Algérie), Ibrahim Gunç (Turquie), Omar Molhom (Syrie), Yassmine Cheh Hassni (Iran), Nada Mohamed (Tunisie), Kanen Idnaoui (Syrie), Maroua El Teieb (Tunisie) et Omar Mwaffaq (Iraq) et un jeune musicien grec. Les candidats avaient le choix entre 5 morceaux ou compositions, le Samai Hijaz Kurdi de Tatyos Efendi a été choisi par la majorité. Certains ont aussi présenté leurs propres compositions, à l'instar du syrien Kanen Idnaoui. Trois performances ont été fortement accueillies par l'audience composée de musiciens et autres étudiants en musique, celle de l'Algérien Bouallem, de la Tunisienne Nada et du syrien Kanen (coup de cœur!). Cette séance d'écoute a permis aussi de discerner une variété de jeux (rapports aux notes) qui varie d'une culture à l'autre. A l'issue de ce concours seront décernés aux trois premiers lauréats, lors de la soirée de clôture des JMC, ce soir à la Cité de la culture, trois ouds d'une valeur totale de 15.000 dollars, remis par Farouk Türünz, luthiste et fabricant turc de oud considéré comme l'un des meilleurs. Ce symposium est marqué aussi par l'organisation d'ateliers techniques sur l'oud, sur sa fabrication ainsi que des soirées musicales pour luthistes nationaux et internationaux qui se sont tenues à la Cité de la culture.