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De nouvelles voies de création
En marge des jcc : 1ère Edition des Journées audiovisuelles de Tunis
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 11 - 2010

Une table ronde s'est tenue mercredi dernier à Tunis dans le cadre de la première édition des Journées audiovisuelles de Tunis. Ces journées, qui se sont tenues du 25 au 27 octobre, sont organisées par l'ambassade de France en Tunisie à l'occasion des Journées cinématographiques de Carthage, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine ainsi qu'avec celui de la Communication. Elles se veulent une plateforme de travail, de dialogue et de débats afin de «répondre ensemble aux grands enjeux de l'audiovisuel de demain et de contribuer à une meilleure circulation des programmes entre la France et la Tunisie».
Cette première édition s'est ouverte le 25 octobre, au Théâtre municipal de Tunis, avec la remise du Prix Ambassade de France en Tunisie et la projection, en avant-première mondiale, du nouveau film de l'actrice et réalisatrice française Nicole Garcia, Un balcon sur la mer.
La journée du 26 octobre était réservée aux professionnels, qui ont pu débattre, entre autres, sur la question de la circulation des programmes entre les deux rives de la Méditerranée, la présence des chaînes françaises et francophones en Tunisie, le développement des coproductions et l'émergence d'un paysage audiovisuel euro-méditerranéen.
Nouveaux supports et nouvelles perspectives
La dernière journée, ouverte au public, était consacrée au thème principal «L'audiovisuel et le jeune : nouveaux supports, nouveaux enjeux». Le débat s'est ouvert avec les intervention de Chiraz Laatiri Cherif, directrice de l'Institut Supérieur des Arts multimédias de la Manouba (Isamm), Olivier Mille, président du Festival international des programmes audiovisuels (Fipa) et Afif Riahi, directeur du Festival échos sonores Tunis (Fest), qui se sont intéressés essentiellement à la création audiovisuelle de demain liée au web, au numérique et au jeu vidéo.
Chiraz Laatiri fait observer que l'Isamm compte deux départements consacrés aux nouveaux médias et proposent, entre autres formations, une formation en communication et multimédias qui offre une initiation pratique et théorique aux métiers touchant au multimédia et à la communication, et cela par l'apprentissage de différents logiciels (infographie, animation 2D et 3D, montage sonore et vidéographie, production multimédias) associé à une initiation théorique à la communication par l'image et à la conception artistique des projets multimédias. Au terme de cette formation, l'étudiant peut suivre un mastère spécialisé dans le domaine du multimédia et de l'image.
Les métiers du multimédia, précise-t-elle, font intervenir des supports multiples tels que l'internet, le CD ROM, le jeu vidéo, le spot publicitaire, l'image de synthèse, les effets spéciaux, etc.
«Nous aimons bien oser, même dans la formation que nous proposons», affirme-t-elle encore et de reprendre: «Dans le cadre de la réforme LMD (licence master doctorat), nous avons proposé les réhabilitations des licences pour les métiers de demain». Elle précise, à ce titre, que l'Isamm propose deux parcours : web et jeux vidéos, une exclusivité de l'institut instaurée grâce à la coopération d'institutions françaises qui suivent la progression pédagogique de ce programme.
Mme Laatiri annonce également la création d'une nouvelle licence en 3D avec l'implication d'une équipe d'experts en 3D. Evoquant les débouchés professionnels, elle déclare que l'institution qu'elle dirige propose des formations en adéquation avec le marché de l'emploi et les nouveaux métiers à venir. Les responsables veillent, en permanence, à garder le contact avec les professionnels du multimédia, premiers embaucheurs. Une mise à jour des cours, des plaquettes pédagogiques et de la formation est également de mise.
«Nous profitons de l'aide d'écoles déjà établies et qui ont de l'expérience, mais le problème que nous avons en tant que formateurs est lié au grand nombre des étudiants (2.400 cette année), car nous voulons surtout ne pas sacrifier la qualité. Nous avons donc besoin de l'intervention des professionnels», affirme la directrice.
Pour clôturer son intervention, Chiraz Laatiri parle de perspectives et de challenges qui consistent à viser un niveau international en misant sur les points forts (les acquis scientifiques).
Le Fest, un festival créé en Tunisie en 2007, s'articule autour d'une expression artistique qui fait intervenir l'outil numérique. Il s'agit, comme l'explique son directeur, Afif Riahi, de la manière de saisir le numérique pour faire de l'art (son et créations d'art visuel) en proposant des installations s'articulant autour d'une interactivité sonore et audiovisuelle et de rapprocher ainsi du public leurs modes de fonctionnement.
Membre de l'association Echos électriques à Paris, Afif Riahi a tenté, en réponse à un paysage tunisien sonore qu'il trouvait limité, de diversifier le «son» en Tunisie.
Le festival valorise l'emploi de nouveaux logiciels et ne se contente pas de faire dans la diffusion, il se propose de créer une synergie entre artistes tunisiens et étrangers par l'échange de projets et la promotion d'un savoir et d'un professionnalisme : «Outre la diffusion, nous avons une vraie envie de fédérer des artistes tunisiens et de les former pour une vie professionnelle».
Venu de France, Olivier Mill, producteur de films documentaires et de fictions, nous parle des nouveaux supports et hypermédias et de leur emploi en devenir au niveau de la France à travers l'exemple du Festival international des programmes audiovisuels (Fipa) qu'il préside. Installé à Biarritz depuis les années 80, ce festival s'est imposé à une époque où il n y avait que 3 chaînes télé dans le paysage audiovisuel français, et alors que la télé était encore considérée comme un art mineur. Le Fipa a déplacé les programmes de télévision du petit écran pour les projeter pour la première fois sur grand écran. Ce festival, comme le note M. Mille, s'intéresse à tous les genres de la création audiovisuelle, avec l'exploitation de nouveaux espaces liés notamment aux hypermédias (programmes web : web documentaire,web fiction...).
Il explique que, contrairement à la télévision qui véhicule des œuvres linéaires, les hypermédias ont la particularité de créer de l'interactivité, faisant du spectateur-surfeur un partenaire qui peut intervenir dans les programmes. De plus, les créations liées à ces espaces ont une pérennité et une durée de vie beaucoup plus longue que les classiques.
Un champ plus large d'extrapolation
En parlant du web documentaire, il note qu'il peut des fois accompagner des documentaires traditionnels, en présentant plus de données, mais il n'est pas que cela, donnant des fois naissance à des documentaires classiques. Il est possible que ces «doc-web» deviennent ludiques en faisant intervenir des jeux vidéos et toucher ainsi à la fiction.
Ces nouvelles œuvres (véritables phénomènes de mode), à l'instar des genres classiques, coûtent de l'argent également. En France, nous précise le producteur, il existe des mécanismes de financement des web programmes. En réponse à une question sur la qualité de ces œuvres, M. Mille affirme que ces nouveaux supports ouvrent les portes sur un univers totalement différent et intéressant, en présentant des séquences semblables à celles d'un film classique ; ces nouvelles œuvres, en exploitant des techniques nouvelles, offrent un champ plus large d'extrapolation. Pour illustrer ses propos, il nous cite l'exemple du film Cube, le père des fictions web.
Un des intervenants, lors de cette table ronde, mettra la lumière sur les problème liés à l'inaccessibilité de ces nouveaux supports et nouveaux médias (leur manipulation qui nécessite, généralement, une bonne culture technologique, de bonnes connaissances techniques, si ce n'est une bonne formation), notant que dans le cas des étudiants tunisiens spécialisés dans les multimédias, il est important d'organiser des master-class, des rencontres avec des professionnels et des experts.
Ces nouveaux espaces sont certes fort intéressants, car faisant dans la pérennité et l'interactivité. Ils ouvrent grandes les portes de la création, et leur exploitation en Tunisie ne fera qu'enrichir le paysage audiovisuel qui souffre actuellement d'un grand problème de forme et de fond.


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