Meloni débarque demain à Tunis avec deux ministres : Une bonne nouvelle en vue au Conseil européen    Complot contre l'Etat : Les accusés formellement inculpés, les charges sont très lourdes    Avec un résultat de 5,3 MD en 2023 : La BTKL enregistre des performances satisfaisantes    Ligue 1 : L'Espérance sportive de Tunis défie le CSS    Nos enfants sont la première cible    Lancement d'un nouveau programme de sauvetage au profit des PME en difficultés    G-a-z-a: 1,7 million de personnes déplacées de force selon l'ONU    La Tempête force l'aéroport de Dubaï à suspendre plusieurs vols    Par Amine Ben Gamra : La BFPME doit rapidement élaborer un nouveau modèle économique pour sauver le tissu tunisien des PME    Intelligence artificielle : Un institut tunisien devra voir le jour à la prochaine rentrée universitaire    Le pire cauchemar de l'Ukraine : Priorité à Netanyahu pour démolir le programme nucléaire iranien qui terrifie Israël et les Saoudiens    G-a-z-a: Plus de 200 enfants dans les geôles!    Essentielle . Novatrice . Harmonieuse : Une nouvelle identité de conception pour Samsung Electronics en 2030    La Tunisie, 5e pays au monde le plus vulnérable au risque de sécheresses et de déficit hydrique    Carnaval International Yasmine Hammamet 2024 : Une célébration multiculturelle avec 700 artistes attendus    Perte de postes judiciaires des magistrats : L'AMT demande l'ouverture d'une enquête    Découvrez les prix au marché de Béja [Photos+Vidéo]    Entité sioniste – Nouvelle réunion du cabinet de guerre après l'attaque de l'Iran    Foire internationale du livre de Tunis (FILT 2024) : L'Italie invitée d'honneur, La Palestine au cœur de la foire    Jamel Eddine Boughalleb à Kaïs Saïed : durant ton règne, personne ne devrait faire l'objet d'une injustice    Le CSS se fait de nouveau accrocher à Sfax : Des choix déplacés...    Roddy Drummond, nouvel ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie    DECES : Abdelhakim El MUFTI    Daily brief national du 16 avril 2024: Tunisie: La Banque mondiale revoit ses prévisions de croissance à la baisse    Daily brief régional du 16 avril 2024: Tunisie: Qair obtient 7,8 millions d'euros pour la construction de deux centrales photovoltaïques à Kasserine    Rixes dans les quartiers populaires : Jeunes et violence, pour faire de la prévention une priorité    Kiosque international    Kasserine – Protection contre la cochenille du cactus : La prévention en quatre axes    Les Merveilles de Disney à Tunis : une comédie musicale féérique à ne pas manquer !    Vient de paraître: À la recherche d'un humanisme perdu de Abdelaziz Kacem    Sortir    Ce jeudi, accès gratuit aux musées    38e édition de la Foire Internationale du Livre de Tunis : La Palestine dans nos cœurs et l'Italie invitée d'honneur    Bizerte : 380 millions de dinars pour rendre l'eau potable accessible aux zones rurales    Foire internationale du livre de Tunis : 314 exposants de 25 pays    Météo : Ciel nuageux et pluies éparses sur la plupart des régions    Kais Saied lance un appel à l'action contre la violence et le trafic de drogue en Tunisie    Invitation officielle à Nabil Ammar pour une visite diplomatique en Serbie    Le CAB perd de nouveau en déplacement à Tataouine : Une mauvaise habitude !    L'ESM gagne dans la douleur devant l'AS Soliman – Kaïs Yaâcoubi : «Il faut être réaliste pour gagner des points »    Kaïs Saïed : la guerre contre les essaims de criquets se poursuit    Ons Jabeur 9ème au classement mondial WTA, s'apprête à entamer le tournoi ATP de Stuttgart    Gaza, mon amour    Conseil de sécurité : Guterres appelle à la désescalade au Moyen-Orient    COMMENTAIRE | La vengeance est un plat qui se mange froid, mais pas tiède !    Play-out Ligue 1 pro : premiers résultats et classement provisoire de la J7    Stade d'El Menzah : une équipe d'architectes et d'ingénieurs chinois en Tunisie    Pari Sportif: La société Sisal attend l'aval du ministère du Commerce pour démarrer ses activités en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Eleveurs, collecteurs et industriels haussent le ton
Nord-ouest — Production laitière
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 12 - 2018

Le gouvernement est accusé de faire la sourde oreille aux doléances du secteur
C'est un sale temps pour la filière laitière. C'est en ces termes que les éleveurs et les unions régionales de l'agriculture et de la pêche du nord-ouest ont qualifié l'état des lieux du secteur du lait estimé en déperdition et même menacé de banqueroute tant que l'on n'arrive plus à pérenniser les activités de tous les maillons de la chaîne (production, collecte et industrialisation).
Avec des pertes cumulées engendrées par la hausse des coûts de production, notamment celui des fourrages, la filiale laitière est dans de beaux draps, ce qui a impacté de façon néfaste la production laitière dans le pays poussant les éleveurs à la grogne et à brandir la menace de mettre la clé sous le paillasson.
Le président du syndicat des agriculteurs de Jendouba estime, en effet, que les éleveurs sont actuellement au bord de la faillite à cause de la hausse à répétition des produits importés entrant dans la composition des aliments pour bétail comme le soja, une plante aux vertus nutritives servant à engraisser les veaux ou les vaches laitières mais dont le prix ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre.
Aujourd'hui, les éleveurs de vaches laitières tirent la sonnette d'alarme avec les collecteurs et autres transformateurs qui ne cessent de mettre en garde contre l'effondrement inévitable et surtout à court terme de l'ensemble de la filière du lait en Tunisie si des mesures ne sont pas prises rapidement pour sauver le secteur laitier.
Actuellement, les éleveurs, les collecteurs et les industriels perdent, selon la même source, respectivement 200 millimes, 55 millimes et 70 millimes sur le litre de lait. Ce qui est de nature à mettre en péril la pérennité de leurs activités et à les contraindre, la mort dans l'âme, à mettre fin à leurs activités qu'il s'agisse d'élevage, de collecte ou encore de production. Les agriculteurs expliquent cet état des lieux très inquiétant par l'augmentation conséquente des coûts et charges, à tous les niveaux alors que le prix du lait n'a pas été révisé à la hausse au cours des quatre dernières années.
Le président du syndicat des agriculteurs du Kef explique, à son tour, l'air dépité par le revirement jugé dramatique de la situation dans le secteur laitier, que pour un litre de lait commercialisé à 766 millimes, correspond un kilo de fourrage acheté à 820 millimes. Un écart engendré, selon ses dires, par la chute du cours du dinar qui a sévèrement impacté le reste des intrants agricoles et des produits de médecine vétérinaire mais aussi l'emballage du lait en paquet ou en bouteille en plastique tous importés et affectés par la baisse du dinar face aux devises étrangères, au même moment où le prix du litre en Tunisie est jugé le plus bas dans la région méditerranéenne, en ce qu'il est commercialisé, nous confie-t-il, à 1.120 millimes sur le marché national contre, à titre de comparaison, 1.800 en Egypte et 1.900 au Maroc, pour ne citer que ces deux pays-là.
Chiffres à l'appui encore, la transformation du lait et de ses dérivés représente 7% de la valeur des industries alimentaires. Elle intègre 45 unités dont 11 sont spécialisées dans le lait avec une capacité de 4.2 millions de litres/jour, mais aussi 8 autres unités impliquées dans la fabrication du yaourt.
Le Tunisien consomme actuellement, selon les dernières statistiques nationales relatives au secteur des laitages, 110 litres par an ( chiffres de 2017) contre 93 litres dans les années 90 mais cela demeure nettement en dessous de la moyenne européenne qui se monte à 250 litres par personne.
Partant de cette triste réalité et de cette période difficile que traverse la filière laitière en Tunisie, la contrebande du bétail est devenue très florissante sur les frontières ouest du pays où les têtes ovines se négocient à des prix alléchants et procurent des profits jugés très juteux pour les contrebandiers. Ce trafic de bétail risque, malheureusement, de mettre en péril la filière laitière, d'autant plus encore que ni l'immatriculation des bêtes et encore moins le contrôle sur les routes et les frontières n'ont réussi à venir à bout de ce phénomène de la contrebande qui a fait du secteur informel l'un des maillons forts de la fraude fiscale et de l'enrichissement illégal d'une partie de la population.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.