L'opération mercato a bel et bien démarré au CAB, mais elle n'a pas encore touché, fort heureusement pour le moment, les cadres de l'équipe. Beaucoup de rumeurs courent selon lesquelles tel ou tel joueur pourrait quitter le club en cette période de mercato d'hiver. Toutefois, la crainte des supporters cabistes est légitime quand on sait que la situation matérielle est des plus délicates. Le président, Abdessalem Saïdani l'a beau crier sur les toits, les réactions sont restées très timides notamment des sociétés implantées dans la région. On pense tout particulièrement à la Stir, la Sotulub, la Cimenterie, Tunisie sucre toutes aussi polluantes les unes que les autres et dont les efforts sont excessivement faibles, largement en deçà des espérances. Cette crainte est demeurée de mise et revient avec beaucoup d'insistance par peur qu'on brade l'effectif «jaune et noir». Il y va de la survie du club nordiste ! «Deux poids, deux mesures…» Pour une fois, depuis longtemps, on assiste à une compétition qui ne voit pas uniquement toujours les mêmes équipes se disputer le titre, on est en droit, à Bizerte, d'espérer des subventions conséquentes, à la hauteur de la grandeur du CAB. On refuse le «deux poids, deux mesures». Il suffit de regarder ailleurs... Ce serait un véritable gâchis, sur le plan sportif, que les Cabistes se vident petit à petit de leur substance. Aujourd'hui, seul Mabrouk Jendli, le défenseur axial, est parti sous forme de prêt à l'USBG et, en retour, l'effectif a été renforcé grâce au milieu Chamseddine Samti. Jouer pour une place au podium exige que l'on possède une bonne équipe et c'est le cas, mais également des rentrées d'argent suffisantes pour pouvoir conserver le groupe au top, ce qui tarde à être réalisé... Espérons que le cri de détresse lancé par le comité directeur et des fans bizertins ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd...