Epilogue heureux, hier, de la crise qui a longtemps opposé l'Ugtt au gouvernement à propos de la majoration des salaires des agents de la fonction publique. Hier, il a été convenu d'accorder aux fonctionnaires une augmentation de l'ordre de 180 dinars qui sera servie en trois tranches. En contrepartie, la grève générale prévue les 20 et 21 février est annulée Finalement et comme on l'avait prédit à plusieurs reprises, la voix de la raison a fini par prévaloir et le dialogue entre le gouvernement et l'Ugtt a porté ses fruits. Les agents de la fonction publique bénéficieront de majorations salariales à l'instar de leurs collègues des entreprises et établissements du secteur public. De plus, les augmentations accordées aux fonctionnaires seront similaires à celles décidées au profit de leurs collègues du secteur public. Ainsi a-t-il été décidé de servir aux agents de la fonction publique une augmentation de 180 dinars qui sera répartie comme suit: une première tranche de 90 dinars à partir de décembre 2018 (elle sera versée avec effet rétroactif en mars 2019), une deuxième tranche de l'ordre de 40 dinars en juillet 2019 et une troisième tranche de 50 dinars à partir de janvier 2020. L'accord convenu entre le gouvernement et le bureau exécutif de l'Ugtt, plus précisément entre Youssef Chahed, chef du gouvernement, et Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale ouvrière, devait être avalisé hier, jeudi 7 février par les membres de la commission nationale administrative, la structure habilitée à cautionner (ou à rejeter) les décisions du bureau exécutif de l'Ugtt et à déclarer, par conséquent, l'annulation de la grève générale des agents de la fonction publique et du secteur public décrétée par la même commission pour les 20 et 21 février. Hier, les participants à la réunion de la commission administrative nationale réunie au siège de l'Ugtt place Mohamed-Ali ont accepté les propositions avancées par le gouvernement et cautionnées par les membres du bureau exécutif de la centrale. Noureddine Taboubi a annoncé que l'accord devait être signé officiellement hier à 17h00 au palais du gouvernement. Le secrétaire général de l'Ugtt a notamment souligné que «la centrale syndicale demeure une force de militantisme et de suggestion et reste disposée à interagir avec toutes les initiatives positives». Que faut-il retenir de l'heureux épilogue de la crise qui a longtemps opposé l'Ugtt au gouvernement à propos de la majoration des salaires des agents de la Fonction publique, une crise ou un bras de fer marqué, notamment, par l'organisation d'une grève générale le 17 janvier dernier et la programmation d'une autre grève de deux jours, les 20 et 21 février ? L'enseignement principal à tirer de cette crise est que seul le dialogue est à même de trouver les solutions aux problèmes les plus épineux. Hier, au palais de La Kasbah, au moment de la signature de l'accord, aussi bien Youssef Chahed que Noureddine Taboubi ont insisté sur l'importance vitale du dialogue et de la négociation dans les rapports gouvernement-Ugtt. «Nous sommes convaincus que nous sommes condamnés à nous entendre, à trouver les solutions consensuelles à toutes les crises qui nous opposent et à prendre en considération les intérêts supérieurs du pays et à les placer au-dessus de tous les calculs ou agendas», devaient-ils préciser. Le S.G de l'Ugtt précise : « L'accord est assorti d'un deuxième accord sur le dossier de l'enseignement secondaire», notant que ces résultats positifs ont été obtenus grâce à l'esprit de dialogue, ajoutant : «La bataille est avant tout économique et sociale», indiquant qu'un deuxième round de négociation sera tenu au mois de juillet prochain.