La fin fut cruelle pour l'Espérance face à un adversaire qatari beaucoup plus percutant et audacieux La compétition arabe des clubs édition 2019, la 37e, s'est achevée avant-hier soir à la salle olympique de Radès sur la victoire méritée des Qataris d'Errayen qui décrochent ainsi leur second titre consécutif. La finale très attendue entre les deux meilleures équipes du moment n'a pas déçu. Cinq sets, du suspense à revendre et des retournements de situations, des attaques explosives et une bonne tenue défensive et une envie de faire mieux de part et d'autres tels étaient les ingrédients de ce débat de titans. La passation du pouvoir n'a pas eu lieu. Le rêve de l'Espérance de prendre sa revanche de l'échec de l'édition précédente face à ce même adversaire qatari et de retrouver le lustre qui était le sien lors des années 2007 et 2014 s'est envolé. C'est l'ensemble tunisien qui entra le plus vite dans le vif du sujet. En effet, après un début équilibré qui a duré jusqu'au premier temps mort technique 8-8, l'EST a pris son envol pour remporter le set inaugural 25-19. Un set où la différence s'est faite au niveau des erreurs individuelles en couverture aussi bien qu'en réception. Au second set, les Qataris vont se ressaisir, prenant progressivement les choses en main après une assez longue parité 7-7, 12-12, 16-16 et assiègent leur adversaire par une pression constante pour, enfin, s'imposer sur le score de 25-21. Certaines distractions au service, des attaques contrées et des balles récupérées ont été les principales raisons du fléchissement de l'Espérance. Le troisième set va prendre une importance cruciale sur le plan psychologique, dans la mesure où le vainqueur serait désormais à un set du titre. A ce jeu-là, les protégés de Foued Kammoun vont se montrer plus audacieux. Menés par 5-0, ils parvinrent à sortir de leur coquille et coller à la marque 6-7. La lutte fut intense et l'équilibre fut entier durant une bonne partie du set. L'EST, en prenant son premier ascendant 15-14, grâce à un Giraldo impérial au filet, et Amenallah Hmissi, légèrement mieux en jambes et un Mohamed El Ghoul, efficace au contre, a pu creuser un écart décisif (20-16) malgré un retour de l'adversaire. Les «Sang et Or» se sont déjà échappés 25-20. On a cru que la tension allait monter d'un cran au quatrième set. Cela ne s'est produit qu'en début seulement où l'équilibre persista jusqu'à 7-7. Errayen s'est montré percutant et intraitable par la suite. Un contre vigilant, des services puissants et une organisation sur le terrain. C'est sur ces critères que s'est basée la remontée exceptionnelle des Quataris qui leur a permis de sanctionner aisément de ce quatrième set 25-20. L'entraîneur Carlos Eswardo, le Brésilien, saura trouver les mots justes pour dynamiser ses joueurs et leur insuffler cette soif de victoire. Le doute s'installa dans le camp de l'EST. Au tie break, régularité et agressivité étaient encore une fois du côté quatari. Avouez qu'il était sur du velours. 8-1, 12-7 et enfin 15-9. Marcos a été exceptionnel en attaque tandis que le bloc formé par Fal et Bilel Bounabont et Miloc Evanovic a réalisé de véritable prouesses. Mais le soutien apporté au Rayen est venu de Maro Secovic avec ses attaques meurtrières. «J'espère que cette finale, une véritable fête du volley-ball, a été agréable à suivre pour tous. Je suis persuadé qu'elle a tourné à l'avantage de l'équipe la plus sereine et la plus régulière. Nous avons bien évolué avec la même fraîcheur physique; pourtant on a joué la veille de la finale un match à cinq sets terminé à une heure tardive», affirme l'attaquant Marco. La fin fut cruelle pour l'Espérance. L'inconstance du rendement, les imperfections dans certains secteurs du jeu, plus précisément en attaque, là ou le passeur Khaled Ben Cheikh n'a pas osé à la variation des combinaisons en orientant presque toutes ses balles vers les ailes. Le méforme de certains acteurs comme Hosni Karamosli, Mohamed Ali Ben Cheikh et Nabil Miladi a pesé lourd sur le moral du reste du groupe.