La Fédération nationale des associations de chasseurs et des associations de chasse est inquiète au sujet des sangliers. C'est que cet animal est menacé d'extinction si l'on ne fait rien La fédération a été favorable depuis 1968 à la promotion de la chasse en Tunisie en encadrant de façon appropriée les chasseurs. Elle a réussi dans sa mission après quarante ans d'efforts, grâce au dévouement de ses membres et dans le cadre de la coopération fructueuse avec ses partenaires, l'administration et les instances internationales. Il a été possible, de ce fait, de fournir certaines prestations en vue de préserver les ressources naturelles, d'une façon générale. Le volet information n'est pas négligé car il contribue, de son côté, à la sensibilisation de l'opinion publique nationale et informe les citoyens sur toutes les nouveautés concernant ce secteur écologique. Les membres de la fédération bénéficient de l'encadrement et de la formation scientifique et morale. Des publications et prospectus sont distribués au public qui peut assister aux conférences et séminaires organisés. Durabilité des ressources naturelles La Tunisie, qui a célébré récemment l'année internationale de la biodiversité, est soucieuse d'assurer la durabilité des ressources naturelles et l'équilibre de l'écosystème. La fédération, membre de plusieurs organisations internationales spécialisées, participe aux efforts de l'Etat pour la protection de ces ressources. Lors de l'assemblée générale élective en date du 27 février 2010, il a été recommandé de faire connaître davantage les activités de la fédération à travers l'information du public. Cependant, le sanglier est confronté à un risque certain, ce qui menace son existence même. Et dire que cet animal constitue un élément important dans l'équilibre de l'écosystème animal et végétal. En effet, au cours des dernières années, on a constaté une intensification de la chasse au sanglier de façon légale et illégale. C'est que la viande du sanglier semble rentable au niveau commercial. D'ailleurs, au cours de sa dernière assemblée générale élective, la fédération a lancé un cri d'alarme et un appel urgent en vue de renforcer le contrôle de la chasse anarchique. Cette question a été évoquée également lors de la réunion du conseil élargi de la fédération en date du 19 juin dernier en présence des membres du bureau de la fédération et des représentants des associations concernées. La réunion a été essentiellement consacrée à la discussion de la proposition formulée au sujet des dates d'ouverture et de clôture de la saison de chasse 2010-2011 et son approbation. Après discussion, les participants ont approuvé à l'unanimité le fait que les résultats de la saison de la chasse 2009-2010 ont été globalement moyens, ce qui démontre que le phénomène de la chasse illégale a été accentué dans toutes les régions du pays sans exception. Les moyens humains et matériels ne sont pas mobilisés pour faire face à ce phénomène. Appuyer l'effort de l'administration Les participants ont appelé le bureau fédéral à prendre les dispositions qui s'imposent et à agir en conséquence, en vue d'examiner ce sujet avec les autorités publiques et trouver les solutions appropriées susceptibles de mettre fin à ce phénomène. La fédération et les associations adhérentes se sont dit prêtes, dans la mesure du possible, à appuyer l'effort de l'administration en termes de carburant et de dépenses de séjour des agents des équipes nationales et régionales lors de leurs patrouilles de contrôle visant la lutte contre la chasse illégale. Ils se sont également engagés à mener des activités de vulgarisation et de développement pour préserver les animaux sauvages et particulièrement ceux visés par la chasse. Par ailleurs, il a été proposé de n'autoriser la chasse du sanglier par les chasseurs tunisiens et les résidents étrangers que le samedi, le dimanche et les jours fériés uniquement en appliquant la redevance de 20 dinars par animal chassé sur les cinq premiers. Cette somme est portée à 150 dinars pour chaque sanglier chassé après les cinq premiers.