Une source anonyme nous a confirmé que Moncef Kartas, qui vit à Genève en Suisse, a été arrêté avec une autre personne dès son arrivée à Tunis à l'aéroport par des sécuritaires relevant de l'Unité de la lutte antiterroriste d'El-Gorjani. Selon une autre source, il est accusé de suspicion d'espionnage au profit d'un pays européen L'arrestation mardi 26 mars de deux personnes dela nationalité tunisienne pour suspicion d'espionnage, annoncée dans un communiqué publié par le ministère de l'Intérieur hier, demeure entourée de mystère d'autant plus qu'elle coïncide avec les travaux de la 30e session du Sommet de la Ligue arabe qui se poursuivent à Tunis ces jours-ci. Un sommet crucial pour la Libye, comme l'a déjà confirmé le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, dans l'une de ses déclarations. L'arrestation survient après un long travail de filature et d'investigation technique qui a débuté en 2018 et après coordination avec le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis. Des documents confidentiels contenant des renseignements et des données sensibles touchant à la sécurité nationale ainsi que des équipements techniques de brouillage, d'interception et de balayage radio interdits dans notre pays. Pas de doute, ce sont des outils d'espionnage selon les services spécialisés qui ont procédé à l'arrestation des deux Tunisiens. Pas d'autres explications de la part du ministère de l'Intérieur qui ajoute que les investigations se poursuivent en coordination avec les autorités judiciaires. Sauf que l'affaire a pris de l'ampleur puisque la directrice du bureau de Human Rights Watch (HRW), Emna Guellali, a indiqué, dans une déclaration à l'agence TAP, que les autorités tunisiennes ont procédé à l'arrestation d'un membre du groupe d'experts des Nations unies chargé de la Libye, qui répond au nom de Moncef Kartas, dès son arrivée à Tunis mardi dernier. Ce dernier est mandaté depuis juin 2016 par le secrétaire général de l'ONU d'enquêter sur les violations de l'embargo sur les armes en Libye. Par ailleurs, le porte-parole au Nations unies a fait savoir que Moncef Kartas, membre du groupe d'experts des Nations unies chargé de la Libye, a été arrêté à son arrivée à Tunis, qu'il est toujours en détention et que le contact est toujours établi avec les autorités tunisiennes pour connaître les raisons de cette arrestation. Dans ce même contexte, une note verbale a été adressée par le bureau de l'ONU à Tunis au ministère des Affaires étrangères autour des motifs de cette arrestation d'autant plus que le concerné jouit de l'immunité diplomatique. Une source anonyme nous a confirmé que Moncef Kartas qui vit à Genève en Suisse a été arrêté avec une autre personne dès son arrivée à Tunis à l'aéroport par des sécuritaires relevant de l'Unité de la lutte antiterroriste d'El-Gorjani sans donner d'autres explications. Selon une autre source, Moncef Kartas est accusé de suspicion d'espionnage au profit d'un pays européen.