• 50 ingénieurs en Tunisie en 2009 pour 100.000 habitants, contre 36,6 pour 100.000 habitants en 2006 Dans le cadre des festivités marquant l'Année internationale de la jeunesse, le Conseil de l'Ordre des ingénieurs tunisiens (COIT), en collaboration avec la Fédération mondiale des organisations d'ingénieurs (FMOI), a organisé, du 15 au 17 décembre, à Hammamet, le forum international de “La jeunesse scientifique et technologique pour un développement solidaire" qui vise à renforcer les capacités de leadership, de management et le raisonnement éthique chez les ingénieurs, notamment les jeunes dans la profession. Les travaux de ce forum ont comme finalité d'initier un dialogue universel entre ingénieurs, notamment les jeunes dans la profession, sur les moyens de relever les défis en matière de développement et d'environnement ainsi que pour permettre aux jeunes de contribuer à la vie publique tant sur le plan national qu'international. M. Khourafi, président élu de la FMOI, a souligné l'importance de ce forum qui s'inscrit dans le cadre des manifestations prévues à l'occasion de l'Année internationale de la jeunesse proclamée à l'initiative de la Tunisie qui illustre une profonde prise de conscience quant au rôle des jeunes dans l'édification de l'avenir. Il a ajouté : « L'ingénieur apporte le progrès grâce à son savoir-faire et à ses compétences techniques. Mais avec la mondialisation, les mutations technologiques, les changements des normes, l'ingénieur doit adapter son travail à ce phénomène de société en distinguant le nécessaire du superflu. Cette démarche le conduit inévitablement à se poser de nombreuses questions quant à l'essence même de son métier et son rôle dans la société et surtout comment faire face à ces problèmes éthiques en grande partie le résultat du développement des sciences et des techniques industrielles depuis plusieurs siècles ». 9.000 ingénieurs à l'horizon 2014 L'ingénieur étant une source d'innovation et le moteur du progrès du pays, l'Etat accorde donc un grand intérêt à sa formation et à son développement. Les chiffres en témoignent. C'est ainsi que le nombre des ingénieurs est passé de 36 pour 100.000 en 2006 à 50 en 2009. Nous ne sommes pas loin de nos voisins français (86 ingénieurs pour 100 mille habitants). Ce qui atteste l'énorme progrès accompli par la Tunisie dans le domaine scientifique et technologique. D'autre part, et selon M. Ghoulem Dabbèche, président du COIT, les jeunes ingénieurs tunisiens ont un grand rôle à jouer grâce à la diffusion de leur savoir et la transmission de leur expérience au service de la société. C'est pourquoi la Tunisie a toujours misé sur ses jeunes, et ce, à travers le Conseil de l'Ordre des ingénieurs qui a toujours soutenu les jeunes dans leur métier, leur formation et leurs projets. Il a jouté que « cette Année internationale de la jeunesse est une opportunité pour donner plus de chance à ces jeunes diplômés, leur ouvrir de nouveaux horizons et leur inculquer les bonnes valeurs du métier, surtout que nous tablons sur la sortie de 9.000 ingénieurs d'ici 2014 ». 20 experts internationaux pour assurer le coaching et la formation Selon M. Kamel Ayadi, président d'honneur de la FMOI, l'objectif de ce forum est d'éveiller les consciences des ingénieurs et de créer un dialogue entre eux ainsi qu'avec les autres catégories socioprofessionnelles. En effet, il est primordial d'attirer l'attention des professionnels de ce secteur sur les autres dimensions qui ont un impact direct sur leur formation telles que la dimension socioéconomique, tout en s'ouvrant à l'échelle l'internationale et en cernant les problèmes de notre planète : la pauvreté, l'inégalité des chances, l'accès au savoir. D'autre part, toujours selon M. Ayadi, les ingénieurs ont leur poids dans la société. Dans un monde qui bouge sans cesse et en proie aux différentes mutations, nos ingénieurs doivent apprendre comment communiquer leur vision, leur sens du leadership et persuader les autres et à agir d'une manière éthique, comme l'atteste sa conférence présentée le premier jour intitulée : « L'exigence éthique et l'intégrité individuelle pour les jeunes professionnels ». D'autre part, durant les trois jours du forum, plusieurs conférences et ateliers de formation et de coaching ont été animés par des experts de divers pays : Koweït, Nigeria, Etats-Unis, Australie, Royaume-Uni, France, Espagne, Canada, Suisse, Suède, Maroc et Tunisie. Parmi les conférences qui ont attiré l'attention des participants à ce forum, on cite : la conférence de Melle Leïla Hanafi, représentante du projet de la Justice mondiale (Etats-Unis) intitulée : « Promouvoir une culture de l'Etat de droit parmi les jeunes ingénieurs », et aussi la conférence « Envisager des perspectives mondiales pour les ingénieurs : le point clé du management et du leadership », présentée par l'ingénieure Yvette Ramos, directrice générale de FIRSTEC et directrice d'INWES - Europe. En parallèle, plusieurs workshops en langues française et anglaise ont été programmés : « Leadership des femmes dans les sciences et l'ingénierie », animé par Pr Nadia Ghazzali (Université Laval/Canada et secrétaire générale du Réseau international des femmes ingénieurs et scientifiques-INWES), « L'importance du réseautage professionnel et du mentoring pour les jeunes », présenté par Pr Pam Wain (Grande-Bretagne), « L'éradication de la corruption dans l'infrastructure. Le rôle du jeune ingénieur ? », animé par James Polkinghorne (Australie) etc. A noter que les travaux de ce forum ont comporté plusieurs tables rondes et débats.