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«Pour un sélectionneur du terroir»
Taoufik Ben Othman
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 12 - 2010

Définir le profil adéquat du nouveau technicien national, qu'il soit étranger ou tunisien, relève de critères précis, de priorités à prendre en compte, vu l'agenda de l'équipe nationale et les obligations auxquelles sera confronté le nouveau timonier des Aigles de Carthage. La rupture avec Bertrand Marchand étant consommée, ceux qui veillent sur les destinées de notre football ont repris leur bâton de pèlerin en vue de dégager un consensus sur la nomination d'un nouveau sélectionneur.
«Equipe nationale cherche coach». Ce pourrait être le titre d'un avis d'appel à candidature pour le recrutement d'un nouveau Pygmalion pour les Aigles de Carthage. La réalité n'en est pas si éloignée.
Pour procéder à un choix d'une « short list» d'où sera retenu «l'heureux élu», des dossiers seront étudiés, puis plusieurs techniciens seront sondés et auditionnés. Jusqu'à aujourd'hui, quelques noms emblématiques du football tunisien ont filtré mais rien n'a été décidé.
Ainsi, pour avoir fait partie d'un staff «du terroir», celui qui a permis d'écrire les plus belles pages de notre football en 1978, Taoufik Ben Othmam, entraîneur national adjoint, puis sélectionneur (avec pour second Baccar Ben Miled) lors de l'épopée des Jeux Olympiques de Séoul, relativise: «Ce doit être un homme doté d'une forte personnalité capable de résister aux pressions aussi bien internes qu'externes à l'équipe. Nous devons arrêter d'embaucher des entraîneurs pour de courtes périodes, avec comme objectif des résultats immédiats. Nous avons besoin d'un sélectionneur qui passe du temps avec ses joueurs, afin de les connaître, pour ainsi construire une formidable et solide assise». Ce n'était pas trop tôt pour le dire au regard des errements récents. Et Taoufik Ben Othmam d'enchaîner: «L'enjeu est de taille. Il est question avant tout de former une nouvelle équipe, de l'encadrer sur la base d'un programme préalablement défini et adapté. S'il faut détecter de nouveaux talents ici et ailleurs, que faire des anciens? Quel cahier des charges sur le plan disciplinaire ? Le nouveau coach, forcément charismatique, doit dénicher pour effacer de la mémoire les déboires récents, et doit savoir que chaque pas lui sera compté.
Le parcours, l'expérience et la personnalité sont autant d'aspects déterminants retenus pour la désignation». Mais à l'évocation du traitement du sélectionneur, Taoufik Ben Othman pense qu'il faut dépasser le débat du salaire: «C'est confidentiel, il faut arrêter ce débat. Les tabloïds peuvent écrire ce qu'ils veulent mais la pudeur impose le secret sur les émoluments du sélectionneur national», martèle-t-il en substance.
Promotion et sauvegarde du label «made in Tunisia»
Ce faisant, une question revient actuellement sur toutes les lèvres: la FTF aurait-elle dégagé un profil collant mieux à l'identité d'un entraîneur tunisien ou étranger ? A-t-on déjà brossé un portrait en ce sens ?
Taoufik Ben Othman est catégorique à ce propos: «En l'état actuel des choses et vu le profil de nos joueurs, débaucher un entraîneur étranger relève du non-sens. Le futur coach doit certes être confirmé, chevronné, connaisseur et fin tacticien, et force est de constater que dans nos contrées, les techniciens de valeur et de renom n'ont rien à envier à leurs collègues européens. J'insiste particulièrement sur la nouvelle vague. Plusieurs techniciens tels que Mondher Kbaier et Chiheb Ellili n'ont rien à envier à d'autres entraîneurs au palmarès beaucoup plus étoffé. Regardez chez les sélections des jeunes et rappelez-vous du brillant parcours réalisé par les cadets de Maher Kanzari en Coupe du monde et vous comprendrez que le salut viendra forcément de la bonne graine des coachs locaux». A cet effet, si le choix d'un entraîneur national relève de la structure (la commission mise sur pied par le bureau fédéral) qui propose un technicien en s'appuyant à son tour sur les recommandations de la direction technique nationale qui définit le profil adapté par rapport aux objectifs ciblés, la promotion du «made in Tunisia» est plus que jamais nécessaire.
« Mettre les techniciens tunisiens dans des conditions de performance »
Et Taoufik Ben Othman d'ajouter : «C'est aux autorités du football de mettre les techniciens tunisiens dans des conditions de performance comme on le fait pour les étrangers. En Europe, l'entraîneur national a de nombreuses missions en plus de la sélection. Il coordonne notamment la formation de certains entraîneurs (DEPF en France) et intervient régulièrement comme les autres entraîneurs de la DTN dans d'autres formations de cadres. Il a aussi un rôle participatif dans différentes commissions fédérales en tant que représentant de la DTN. Ensuite, il y a le retour au terrain avec la sélection. Le sélectionneur voit les joueurs beaucoup moins que l'entraîneur de club. Il dispose de beaucoup moins de temps pour travailler. Il faut aller à l'essentiel tout en enrichissant la culture footballistique des joueurs. Pour revenir au processus du choix du sélectionneur national, ce cheminement obéit à trois règles distinctes : ce processus doit, d'abord et avant tout, se dérouler dans la plus grande sérénité possible. Il doit également tenir compte des contraintes réglementaires en vigueur et, notamment, celles qui interdisent à toute fédération, sous peine d'annulation de la décision, d'entrer en contact ou de contracter avec un entraîneur si celui-ci dispose d'un contrat de plus de 6 mois avec un club ou une sélection nationale. Il doit, enfin, déterminer avec exactitude le profil type du sélectionneur que l'on recherche. J'espère que le dévolu se portera sur un sélectionneur du terroir. De son intelligence, de la méthode de travail qu'il déploiera, de son ingéniosité et aussi de son dévouement dépendra la sélection des tout prochains jours, mois et années».
On n'est jamais mieux servi que par soi-même...
Si les équipes nationales ont toujours été l'expression suprême du football international depuis 150 ans, les réunions périodiques organisées par les instances continentales du football sont le moyen idoine pour mettre à niveau les nouvelles tendances et les lois régissant le jeu, tout en débattant des problèmes entourant le football des équipes nationales. A cet effet, la 9e conférence de l'Uefa pour les sélectionneurs nationaux européens a insisté sur la sauvegarde du futur du football des nations, priorité absolue de l'Uefa. L'évènement d'une durée de trois jours, organisé par la Fédération royale espagnole de football (RFEF), a rassemblé des sélectionneurs nationaux et les directeurs techniques nationaux des 53 associations membres de l'instance européenne de football pour discuter des tendances tactiques comme l'utilisation de deux sentinelles au milieu pour apporter une couverture défensive solide ainsi qu'une base pour des contres rapides. Il s'avère que les matches se jouent souvent sur l'exploitation de l'espace pendant les rapides moments de transition, suggérant que les meilleures équipes sont plus dangereuses lorsqu'on les attaque. Transposé au football africain et précisément tunisien, ce grand meeting des sélectionneurs nationaux militant pour la promotion et la sauvegarde du label local d'entraîneur relève forcément de l'adage «charité bien ordonnée commence par soi-même».


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