En attendant les résultats de ses poursuivants, qui jouent tous à l'extérieur, l'AS Rome a pris la 2e place provisoire de Série A en battant Cagliari (3-0). L'AS Rome est revenue à la 2e place provisoire de la Série A, après son succès, le 5e sur ses 6 dernières sorties en championnat sur Cagliari (3-0). Corrigée (1-5), lors de la session aller, la Louve a donc pris sa revanche grâce, notamment, à son capitaine Francesco Totti qui a ouvert la voie sur penalty (21e), Simone Perrotta (70e) et Jérémy Ménez (90e+2). Le milieu de terrain tricolore, comme son compatriote Philippe Mexès, très solide en défense, s'est illustré sous les yeux d'un autre Français présent dans les tribunes: le président de l'Uefa Michel Platini. Dans les autres matches de la journée, Catane s'est incliné face à Parme (2-0) pour la première de Diego Simeone sur son banc. La soirée n'était toutefois pas complètement noire pour les supporters siciliens car Palerme a battu Brescia (1-0) pour se maintenir dans la course aux places européennes. Sanchez, le joyau d'Udine Ce match-là, Alexis Sanchez aurait aussi bien pu le jouer de l'autre côté. Révélation du championnat, le jeune attaquant (22 ans) a tapé dans l'œil de l'Inter, prochain adversaire de l'Udinese. Pourtant dimanche, l'international chilien sera bien dans le camp bianconero. Sous contrat jusqu'en 2014, ''El Nino Maravilla'' (l'enfant prodige) devrait finir la saison dans le Frioul, au Nord de la Botte. A son prix — 30 millions d'euros —, fixé par son président Gino Pozzo, peu de clubs peuvent négocier. Les dirigeants nerazzurri ont bien tenté une approche, avant de vite comprendre que "ce n'était pas faisable". Chelsea aussi s'est renseigné, avec la même réponse à la clé. Avant de viser plus haut, Sanchez va donc devoir finir ce qu'il a commencé. A savoir rendre à Udine tout ce qu'elle lui a donné. Repéré à 16 ans dans son club local de Cobreloa Calama, le natif de Tocopilla a débarqué en Italie en 2006 avant d'être immédiatement prêté à Colo Colo, l'une des équipes phares du pays. Là-bas, ce vif ailier de petite taille (1,68m) a continué ses classes et appris vite. Si bien que l'année suivante, ses dirigeants l'ont à nouveau confié, à River Plate cette fois, chez le voisins argentins. Encore un essai transformé. Le club de Buenos Aires a même essayé de le garder. Mais l'Udinese avait compris. Elle détenait là un vrai talent. Qu'elle s'est aussitôt empressée de prolonger. "Il est comme la foudre, imprévisible" Doté d'une technique hors norme, le surdoué s'est vraiment révélé lors du Mondial 2010, le Chili atteignant les 8es de finale. En quatre matches, il a réussi 17 dribbles, tout juste moins que Lionel Messi (25). "A lui seul, il peut faire exploser n'importe quel dispositif", témoigne son grand copain et partenaire en sélection Arturo Vidal. Avec Antonio Di Natale, actuel meilleur buteur de Série A (14), "le duo fait rêver la région", ajoute son coach, Francesco Guidolin. "Si on enlève Messi et Ronaldo, au-dessus du lot, il fait partie des phénomènes du moment, estime son coéquipier Mehdi Benatia. Il est comme la foudre, imprévisible. C'est en plus quelqu'un de très simple, super à vivre", même s'il parle peu. "Quand je suis arrivé à Udine, je pensais tout savoir du football, mais en fait, je ne savais rien, lâchait néanmoins l'intéressé en décembre au Messaggero Veneto, le journal du Frioul. Je ne sais pas si c'est ma meilleure période depuis mon arrivée. J'aime jouer les premiers rôles et j'apprends beaucoup avec l'équipe." Que demander de plus ? Sanchez a tout pour lui.