Suite à la parution de l'article «Allô, où va mon argent ?» paru à la une du journal La Presse du dimanche 13 février 2011, la direction générale de Tunisie Télécom s'accorde le droit de répondre à ce sujet dans le communiqué suivant, et ce, afin de ne pas induire en erreur le lecteur à qui nous devons toute la vérité. Ainsi, Tunisie Télécom a relevé certains points évoqués auxquels elle apporte quelques éclaircissements. En préambule, il est important de souligner que Tunisie Télécom est une entreprise publique à participation privée, dont la gouvernance est régie par des règles spécifiques inspirées des règles des entreprises publiques mais avec des particularités qui tiennent compte, d'une part, des engagements de l'Etat tunisien vis-à-vis du partenaire stratégique tels que stipulés dans le pacte d'actionnaires et, d'autre part, du fait qu'elle évolue dans un environnement concurrentiel. — Pour ce qui concerne les affirmations sur les résultats de la société, la direction générale de Tunisie Télécom confirme leur inexactitude. Dans le cadre du projet d'introduction en Bourse, un document de référence a été élaboré et validé par les autorités financières décrivant toute l'activité de l'entreprise depuis sa création. Le document, accessible au grand public, fait référence notamment aux résultats financiers et montre clairement que Tunisie Télécom a enregistré durant les 5 dernières années une croissance continue de son chiffre d'affaires. En effet, dans un environnement très compétitif, Tunisie Télécom a réalisé depuis 2006 plus de 20% de croissance du chiffre d'affaires, soit un revenu additionnel de plus de 250MDT. — Les cadres contractuels ont été sélectionnés pour répondre à des objectifs de mise à niveau de Tunisie Télécom qui évolue dans un marché où la concurrence est rude. Ces compétences ont été recrutées au sein d'entreprises nationales et internationales dans le strict respect des règles de gouvernance de la société. Le recrutement de l'ensemble de ces cadres s'est fait selon un processus d'évaluation au sein du comité d'intégration et a été ensuite validé par le Conseil d'administration de l'entreprise qui constitue l'instance suprême de décision après l'assemblée générale. — Les salaires alloués ont fait l'objet d'une étude de benchmark réalisée par un cabinet d'expertise en ressources humaines. La grille retenue reste comparable à celle pratiquée par la concurrence. — Sans rappeler que ce qui compte, c'est l'expérience et les compétences dont peut faire preuve une personne sans forcément faire référence à un diplôme universitaire; il est à mentionner que certaines informations reprenant notamment les fonctions et les qualifications de ces cadres sont fausses. A titre d'exemple, deux directeurs dont les formations sont de niveau «Bac + 7» se sont vu amoindrir leur formation académique qui est passée à un «Bac + 3». — En ce qui concerne les salaires et le bonus du premier semestre 2010 affichés, la direction générale de Tunisie Télécom tient à informer les lecteurs que ces chiffres sont inexacts: les salaires sont pour certains gonflés de 30 à 40% et les bonus ne correspondent pas au montant du bonus semestriel. Par ailleurs, la direction générale rappelle que la publication des salaires des cadres de Tunisie Télécom est contraire à la réglementation en vigueur et notamment la loi sur la protection des informations personnelles. Tunisie Télécom soutient les médias dans leur devoir d'information et réitère l'importance qu'elle accorde au rôle qu'ils jouent dans cette nouvelle ère de notre histoire qui consacre la liberté d'expression comme un des fondamentaux de notre révolution et elle compte sur le professionnalisme et la responsabilité de tous les journaux ainsi que les journalistes pour que chacun fasse son devoir dans la dignité et le respect de la liberté des autres. NDLR : Ça sonne et ça ne répond pas ! Nous aimerions tant partager avec Tunisie Télécom cette règle d'or qui consiste à «ne pas induire en erreur le lecteur à qui nous devons toute la vérité». Mais par souci de vérité précisément, nous nous faisons un devoir de constater que les éléments que notre chère entreprise nationale nous fournit relèvent davantage d'un renvoi d'appel que d'une réponse. A l'esprit comme à la lettre de l'article incriminé. Ensemble donc, agissons de concert pour approfondir la culture de la vérité et de la transparence.