Auteur d'une belle seconde période, l'AC Milan a nettement pris la mesure de Naples (3-0) pour s'assurer 5 points d'avance sur l'Inter L'enjeu était, peut-être, trop grand. Ils s'étaient, peut-être, vus trop beaux. Lundi soir, pour son sommet tant attendu de la Série A à San Siro, terre où il n'a plus gagné depuis 25 ans, Naples s'est fait tout petit (0-3) face au grand Milan. La jeune formation de Walter Mazzari, totalement méconnaissable, a subi les foudres de son adversaire en seconde période. Et n'a existé, en définitive, que par les coups d'éclat répétés de son gardien, De Sanctis, qui a longtemps retardé l'échéance face à des Rossoneri intraitables une fois lancés. Pato, c'est du lourd ! L'allumette qui mit le feu au dispositif d'Allegri, guère au point en première période, ce fut, comble de malchance pour Naples, une main involontaire d'Aronica dans sa surface (49e). Ibrahimovic, histoire de sauver sa soirée guère enthousiasmante, transformait tranquillement son penalty, même si De Sanctis partait du bon côté. Le gardien napolitain s'était auparavant employé sur une reprise de Van Bommel (47e), puis s'opposait à Pato (55e), avant de stopper Robinho (60e). Las ! Le portier de Naples ne pouvait éternellement suppléer les carences de son équipe, incroyablement timorée et imprécise, où Edison Cavani et Marek Hamsik jouaient la carte de la totale transparence. Naples a manqué tout ce qu'il a entrepris. Pato a pesé très lourd dans ce succès, offrant le but du 2-0 à Boateng (77e), avant de boucler le score de la soirée d'une frappe travaillée (79e). Un coussin de 5 points ! L'AC Milan, conforté sur son trône par un coussin de cinq points d'avance, n'était pas parvenu, en début de saison, à s'imposer chez lui face à deux rivaux pour le titre, l'AS Roma et la Juve. Cette dernière, qui le recevra samedi, sait que la donne a bien changé. 77.000 personnes à San Siro, qui n'ont pas perdu leur soirée, peuvent le confirmer.