Apparente décontraction pour une réelle pression, qui devrait se décanter samedi... Comme le championnat est à l'arrêt depuis un peu plus de deux mois, le temps s'est arrêté pour l'Espérance. Le dernier souvenir pour les supporters et les staticiens c'est ce lourd revers face à l'Etoile à Sousse et, plus récemment, le match nul concédé à l'OB en match amical à El Menzah. Ce n'est pas très agréable mais c'est comme ça. Il ne faut surtout pas que pareilles mésaventures se répètent au risque d'alourdir ultérieurement une ambiance qui doit se décongestionner pour que le travail se déroule dans les meilleures conditions. Nous nous sommes dirigés hier à l'annexe du stade de Radès pour assister à la séance d'entraînement des "Sang et Or". Il est 9h30. Au bord du terrain, l'entraîneur Nabil Maâloul avait réuni ses joueurs pour un petit briefing. Des joueurs qui ont fait leur entrée sur la pelouse, entamant la séance par des tours de piste, histoire de chauffer les muscles. Le temps que les membres du staff technique se répartissent sur le terrain et d'installer le matériel. Après l'échauffement d'usage, les joueurs ont été répartis en petits groupes. Des ateliers se sont donc formés pour chaque compartiment. Pendant près d'une heure, les joueurs se sont livrés à des exercices spécifiques, balle au pied mais sans trop forcer, conservant une partie de leur énergie pour l'après-midi. D'apparence décontracté, Nabil Maâloul s'est contenté dans un premier temps d'observer le travail accompli par ses adjoints. Il a dû dans un second temps intervenir pour pousser ses attaquants, notamment Dramane, à se montrer plus précis et surtout plus percutants. Des exercices spécifiques que les joueurs ont été sommés d'appliquer avec beaucoup de soin. Les visages sont concentrés, voire graves. C'est que la pression est là même si on tente de faire semblant d'être décontractés. Car le pénible souvenir de la lourde défaite concédée contre le dauphin étoilé est encore vif dans les esprits : "Une défaite fait toujours mal. Mais les grandes équipes ne sont pas à l'abri de contre-performances. Nous assumons notre entière responsabilité. C'est pourquoi une réaction d'amour-propre est attendue samedi.", confie Wajdi Bouazzi à la sortie des vestiaires. Repartir du bon pied Sérieux, les joueurs ne lésinent par sur les efforts. Ils s'appliquent comme ils peuvent car, face aux Béninois de l'AS PAC, ils n'auront pas réellement le choix: vaincre et convaincre. Leur objectif est de repartir du bon pied. Le titre africain perdu contre le TP Mazembe, en plus de la déconvenue de Sousse, leur sont restés en travers de la gorge : "Nous entamons une nouvelle campagne africaine avec en tête la finale perdue lors de la dernière édition. Je ne voudrais pas revenir sur les conditions dans lesquelles s'est déroulée la finale contre Mazembe. Notre objectif est d'aller de l'avant. Il est impératif prendre option en gagnant par un large score d'autant que la manche retour sera difficile à disputer. Rater le match aller nous serait fatal.", a déclaré Bouazzi. "Prêter main forte" Absent depuis longtemps des terrains pour cause de blessure, l'ailier "sang et or" dit avoir récupéré l'essentiel de ses sensations : "L'arrêt du championnat m'a été favorable. Cela m'a permis de reprendre la préparation de A jusqu'à Z. Je me sens prêt à disputer quatre-vingt-dix minutes et même plus. J'ai pris part à tous les matches amicaux et je veux prêter main forte à mes coéquipiers. Bien entendu ma titularisation, ou mon incorporation au cours du match, dépendra des choix de l'entraîneur.", a également déclaré Bouazzi. L'Espérance est attendue par tous. A commencer par ses propres supporters.