Ce matin, ils seront près de 700 coureurs sur la ligne du départ du semi-marathon de La Marsa. Une première dans l'histoire de la course de fond en Tunisie. "Les Foulées du Megara" montrent ainsi la voie.La nouvelle histoire de la course en Tunisie peut commencer maintenant. Il y a de ces objectifs, devant lesquels on ne saurait épargner le moindre effort, le petit esprit de surpassement. Cela constitue au fait une motivation exceptionnelle pour forcer le cours des événements. La troisième édition du semi-marathon de La Marsa,"Les Foulées du Megara", est bien là pour satisfaire les exigences que l'on peut porter justement pour la course; et pour le sport de façon générale. Il faut dire que devant autant d'obligations, mais aussi de priorité et de ferveur, les organisateurs donnent de plus en plus la preuve de pouvoir favoriser l'esprit, le comportement et le rendement qui vont avec. Des obligations qui semblent reproduire la détermination de ces hommes et de ces femmes à doter le semi-marathon d'une nouvelle vocation et d'une raison d'être complètement différente de ce qu'on avait pris l'habitude de vivre et surtout de croire. Ce matin, ils seront près de 700 coureurs sur la ligne du départ. Une première dans l'histoire de la course de fond en Tunisie. D'ailleurs, le président du comité d'organisation, lui-même, Riadh Ben Zazia, est agréablement surpris par le nombre des inscrits qui a dépassé toutes les prévisions. "Nous avons dû confectionner de nouveaux dossards. Deux cents de plus. C'était vraiment inattendu. Les Foulées du Megara prennent ainsi une plus grande dimension. Autant nous sommes fiers de cette métamorphose, autant cela nous investit d'un rôle et d'une responsabilité plus importants, plus engagés. Notre objectif ne peut pas, ne doit pas s'arrêter là. Nous avons toujours l'ambition de faire de ce rendez-vous un événement international. Que la course, que le marathon aient une place prépondérante et qu'ils deviennent une véritable étape dans le sport tunisien." Il faut dire qu'en dépit de leur jeune "âge", le temps ne semble point manquer aux "Foulées du Megara". On gardera certainement toujours le souvenir de l'idée qui a participé à la naissance de cette manifestation, qui avait fini du reste par engendrer un fonctionnement compatible avec tout ce qui devrait s'accomplir. Nous aimons à penser que la réussite la plus significative en sport est celle qui ne consiste pas seulement à se doter de moyens, mais aussi et surtout à savoir les utiliser et les fructifier. Les Foulées du Megara peuvent montrer désormais la voie. La nouvelle histoire de la course en Tunisie peut commencer maintenant. Les nouvelles pages, les nouveaux chapitres ne seront pas difficiles à mettre en place pour une épreuve qui pourrait avoir suffisamment d'arguments pour grandir, ressembler à ce dont on aspire réellement et rassembler les différents bouts entre la certitude sportive et la contingence absolue de résultats.